mercredi 28 février 2024

 

Pourquoi la nouvelle "loi anti-vax" française est bien pire que vous ne le pensez (Off-Guardian)

par Kit Knightly 27 Février 2024, 09:45 Vaccin Loi France Coronavirus Surveillance Allégations Articles de Sam La Touch

Pourquoi la nouvelle "loi anti-vax" française est bien pire que vous ne le pensez
Article originel : Why France’s New “Anti-Vax Law” is MUCH Worse Than You Think
Par Kit Knightly
Off Guardian, 25.02.24

Pourquoi la nouvelle "loi anti-vax" française est bien pire que vous ne le pensez (Off-Guardian)

La semaine dernière, la France a adopté une nouvelle loi "visant à renforcer la lutte contre les dérives sectaires et à améliorer l'accompagnement des victimes".

Cette loi a été largement couverte par les médias alternatifs comme une "loi criminalisant le discours anti-vaccin ARNm", mais ce n'est pas tout à fait vrai et cela a été soigneusement "vérifié" par les suspects habituels.

(En fait, l'idée fausse initiale a probablement été délibérément entretenue pour qu'elle puisse être vérifiée, c'est ainsi que ces choses fonctionnent habituellement).

Quoi qu'il en soit, par accident ou à dessein, on a beaucoup parlé de ce que la loi ne dit pas, mais pas assez de ce qu'elle dit.

La loi elle-même ne fait aucune mention spécifique d'un quelconque traitement médical. En réalité, elle n'a pratiquement rien à voir avec l'interdiction de critiquer les vaccins.

...Elle est potentiellement plus dangereuse que cela. C'est une loi vague, et les lois vagues sont toujours les pires.


Qu'est-ce qu'une "secte" ?

La loi ne porte pas sur les soins de santé, qui ne sont abordés que dans quelques articles, mais sur les "abus sectaires" (lire ici).

Cependant, comme le note Robert Kogon dans le Daily Sceptic, une "secte" n'a pas de définition formelle dans le droit français.

Traditionnellement, une "secte" est un groupe lié par des opinions ou des pratiques religieuses jugées hérétiques ou extrêmes par l'Église, et l'invocation de ce langage religieux est troublante en soi (bien qu'il s'agisse peut-être d'un problème de traduction, il est possible que le mot n'ait pas ces connotations dans le français d'origine).

L'usage plus informel du mot secte en anglais tend à signifier un groupe lié par des idées philosophiques ou politiques fortement ancrées.

Par conséquent, il peut potentiellement désigner presque n'importe qui ou presque n'importe quoi.

C'est cette imprécision qui rend la loi dangereuse.

Un groupe Facebook ou une liste d'adresses électroniques peut être une "secte". Une marche de protestation. Un parti politique. Les lecteurs d'un site web ou d'une lettre d'information. Une famille pourrait l'être.

Il suffit qu'un juge déclare qu'une "secte" peut être définie comme, par exemple, "tout groupe de deux personnes ou plus partageant des idéaux politiques, religieux ou philosophiques et agissant d'une manière ou d'une autre de concert", pour que le précédent soit créé.

Ensuite, c'est la foire d'empoigne.



La task-force anti-sectaire

L'article 1er prévoit la "mise en œuvre de la politique de prévention et de lutte contre les dérives sectaires", y compris la création d'une "mission interministérielle [...] chargée de la mise en œuvre de la politique de prévention et de lutte contre les dérives sectaires".

Ces deux phrases sont positivement teintées d'horreurs dystopiques.

Les responsabilités et les pouvoirs de cette mission suivent un schéma bien connu et se présentent comme suit :

  • Surveillance : "Observer et analyser le phénomène des mouvements sectaires dont les actions portent atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales, constituent une menace pour l'ordre public ou sont contraires aux lois et règlements, ainsi que les nouvelles formes qu'ils peuvent prendre.   
     
  • Propagande : "promouvoir [...] la coordination de l'action préventive et répressive des pouvoirs publics à l'encontre de ces agissements"
     
  • Contrôle de l'activité financière : "développer un échange entre les services publics d'informations sur les pratiques administratives dans le domaine de la lutte contre les dérives sectaires, notamment en ce qui concerne les modalités de financement"   
     
  • Propagande, encore : "informer le public sur les risques et, le cas échéant, les dangers auxquels les dérives sectaires l'exposent"
     

Le plus inquiétant est peut-être l'accent mis sur "la formation des agents publics, en particulier des personnels des services de protection maternelle et infantile et de santé scolaire".

A cela s'ajoute la promesse d'une "aide aux victimes de ces dérives, le cas échéant en partenariat avec les associations qui accompagnent et assistent ces victimes".

Si cette "aide" est en fait une compensation financière, il y a de quoi s'inquiéter, surtout si l'on ajoute que la mission "recevra les témoignages volontaires de victimes d'abus sectaires ou de tiers souhaitant témoigner de tels faits [...] sous réserve de mesures d'anonymisation adéquates".

L'"aide" aux "victimes anonymisées" pourrait très bien être un "témoignage anonyme rémunéré", n'est-ce pas ?
 

En résumé, voici une interprétation (très cynique) de la manière dont cette "nouvelle mission" pourrait fonctionner :

Compenser financièrement des "victimes" anonymes pour qu'elles témoignent en secret, puis utiliser ce témoignage pour justifier la surveillance des "membres d'une secte" et le contrôle de leurs transactions financières.

Mais je suis sûr que ce n'est qu'une mauvaise interprétation de ma part.

Soins de santé

Les articles 4 et 5 traitent des soins de santé, ou de la "protection de la santé" pour être précis, mais il n'y a rien ici sur les vaccins ARNm, pas spécifiquement.

Il s'agit plutôt de l'invention de deux nouvelles infractions pénales (encore une fois très vagues), à savoir

    la provocation, par des pressions ou des manœuvres répétées, de toute personne atteinte d'une pathologie à renoncer ou à s'abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique, ou, lorsque ce renoncement ou cette abstention est présenté comme bénéfique pour la santé de l'intéressé alors qu'il est, en l'état des connaissances médicales, manifestement susceptible d'entraîner [...] des conséquences d'une particulière gravité pour sa santé physique ou mentale.

Et :

    la provocation à adopter des pratiques présentées comme ayant un but thérapeutique ou prophylactique alors qu'il est manifeste, en l'état des connaissances médicales, que ces pratiques exposent à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente.

En bref, en France, il est désormais potentiellement illégal de.. :

    1. décourager les gens de prendre des médicaments efficaces (selon "The ScienceTM")
    2. d'encourager les gens à prendre des médicaments qui ne fonctionnent pas (toujours selon "The ScienceTM").

Ces deux types d'activités sont potentiellement beaucoup plus vastes que les seuls vaccins à ARNm.

Pensez à la chimiothérapie ou à la radiothérapie. Pensez aux statines, aux ISRS ou à l'AZT.

Pensez à un tout nouveau traitement X pour une maladie inconnue Y.

La loi interdit-elle donc spécifiquement la critique des vaccins ARNm ?

Pas du tout.

Pourrait-elle être interprétée de cette manière ?

Oui... mais elle pourrait aussi être interprétée de mille autres façons, et elle le sera si nécessaire.

Il ne s'agit pas de vaccins à ARNm, il s'agit d'étouffer les dissensions sur tout ce qu'ils prévoient de faire à l'avenir.

Le gouvernement français s'est-il mis hors-la-loi ?

L'ironie suprême est que, si l'on prend la loi au pied de la lettre, les personnes les plus menacées de poursuites sont Emmanuel Macron, son administration, les médias grand public et les grandes sociétés pharmaceutiques.
 

Après tout, la clause stipule que c'est une infraction pénale de...

    [de placer ou de maintenir] une personne dans un état de sujétion psychologique ou physique résultant de l'exercice direct de "pressions graves" ou répétées ou de techniques propres à altérer son jugement et ayant pour effet de provoquer une altération grave de sa santé physique ou mentale ou de la conduire à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables.
 

C'est à peu près la description la plus complète et la plus précise de la propagande de la Covid que vous verrez jamais.

Et, bien sûr, la section "soins de santé" crée un autre délit :

    la provocation à adopter des pratiques présentées comme ayant un but thérapeutique ou prophylactique alors qu'il est manifeste, en l'état des connaissances médicales, que ces pratiques exposent à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente.

...ce qui couvre parfaitement les "vaccins" contre la Covid.

Le gouvernement français vient de rédiger une loi qui criminalise littéralement son propre comportement depuis trois ans.

Mais, bien sûr, comme toutes ces lois, les abus qui correspondent au texte de la loi seront ignorés, mais le langage sera torturé en bretzels pour s'en prendre aux dissidents et aux libres-penseurs.

Comme je l'ai dit, il s'agit d'une loi vague, et les lois vagues sont toujours les pires.

À moins d'être une cabale d'anti-humains psychopathes désireux de dominer le monde, les lois vagues sont les meilleures.

Traduction SLT

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