(A un moment, ils cherchaient des obus et du matériel soviétique ou russe partout, maintenant, ils cherchent des mercenaires, de la chair à canon, dans les pays pauvres. La France va les payer avec l'argent des contribuables. Ils avouent de ce fait que l'armée ukrainienne est décimée. note de rené)
Guerre en Ukraine: Les États-Unis préparent l’Europe à un conflit de longue durée (Politico)
L’article qui suit est un ballon-sonde que la revue Politico a pour mission de propager parmi les capitales occidentales afin de vérifier la réaction des vassaux européens engagés, malgré eux, dans le chaos ukrainien. Considérons que la guerre américaine en Ukraine s’inscrit dans l’offensive mondiale de la puissance étatsunienne pour stopper son déclin économique, commerciale, financier, et par conséquent politique, diplomatique, idéologique et militaire. Pourtant, l’hégémon américain a déjà perdu la guerre économique, commerciale et financière qu’il livre au nouvel Empire chinois émergent – son véritable adversaire dans cette galère génocidaire.
La puissance américaine déclinante est déterminée à affronter militairement son adversaire chinois afin de détruire ses capacités de production et ses capacités d’accumulation de capitaux – finalité ultime du système économique capitaliste déclinant. Afin de préparer cet affrontement militaire entre géants nucléaires, le Pentagone s’est résolu à mener une guerre par proxy ukrainien interposé contre le proxy russe représentant de l’Empire chinois émergent.
Cette guerre d’investigation (test et validation d’armes nouvelles et de tactiques innovantes), menée en Europe, vise à prendre la mesure des capacités militaires de l’OTAN et de la Russie, le Chevalier Noir de l’hégémon chinois. Cette guerre régionale d’investigation vise également à séparer drastiquement et définitivement les pays de l’OTAN de leur fournisseur d’énergie. Comme le disait Donald Trump «On ne fait pas la guerre à celui qui nous vend le carburant». Enfin, cette guerre d’investigation vise à renforcer l’unité stratégique et la cohésion tactique des vassaux de l’Alliance Atlantique en prévision de la Grande Guerre atomique…
Ces objectifs étant maintenant atteints, croit le Pentagone, la seconde phase des préparatifs de guerre doivent commencer. Depuis quelques semaines, le gouvernement américain redouble ses attaques contre la Chine et il laisse le soin aux sous fifres – porte-paroles européens (Allemagne, Pologne, Italie, etc.) et à la Commission européenne de Bruxelles (dont la vindicative commissaire von der Leyen. L’UE est surinvestie dans le projet de guerre ukrainien) de vilipender la Russie et de cajoler le laquais Zelensky que l’on voudrait convaincre de rester en poste à Kiev pour encore quelque temps, le temps de transférer le fardeau de cette guerre génocidaire sur les épaules des gouvernements européens piégés dans le réduit ukrainien.
L’article de Dave Decamp (ci-dessous) présente les trois hypothèses présomptueuses sur lesquelles s’appui le Pentagone pour proposer un « gel à la coréenne » de l’interminable conflit ukrainien.
Premièrement, le ballon d’essai du Pentagone présuppose que la Russie est empêtrée dans ce conflit et qu’elle cherche une issue à tout prix. Cette hypothèse est fausse. La puissance russe n’a pas croulé sous les sanctions économiques, commerciales et financières qui l’ont forcée à se trouver de nouveaux clients et de nouveaux partenaires et à rompre ses relations commerciales et monétaires (dollars) avec les pays de l’OTAN ses ex-clients, la véritable raison de ces sanctions qui frappent durement les pays européens avides de matières premières et d’énergie.
Cette première hypothèse postule également que la Russie a épuisé tous ses recours militaires et qu’elle a virtuellement perdu la guerre d’Ukraine, ce qui est totalement faux. La bataille de Bakhmut qui s’achève montre à l’évidence que la Russie maîtrise cette guerre d’attrition (destruction systématique de l’armée adverse) que l’Ukraine et l’OTAN sont en train de perdre malgré le recrutement de mercenaires en Orient et en Afrique, et malgré le dumping d’armes désuètes des arsenaux occidentaux. La Russie dispose encore de deux millions de réservistes alors que l’Ukraine est à court de réservistes et que son économie est détruite ce que confirme le politicologue Dmitry Orlov « Il n’y a pas de raison pour des pourparlers de paix » – Un tournant se prépare sur le front de l’Est ukrainien – les 7 du quebec
La seconde hypothèse sur laquelle se fonde le Pentagone stipule que les pays européens de l’OTAN sont prêts, consentants et capables d’assumer une guerre prolongée aux portes de l’Europe contre un ennemi déterminé, premier fournisseur mondial de matières premières et d’énergie, disposant de plus de 5000 ogives nucléaires et soutenues par la première puissance industrielle mondiale – la Chine. Cette hypothèse est totalement irréaliste et farfelue. On ne doit pas oublier que la Russie joue son avenir en tant que nation dans cette guerre par procuration alors que l’Europe ne peut espérer davantage que l’enlisement, la faillite et la destruction dans cette aventure au service de l’hégémon Américain déchu. « Il n’y a pas de raison pour des pourparlers de paix » – Un tournant se prépare sur le front de l’Est ukrainien – les 7 du quebec
La troisième hypothèse sur laquelle repose la stratégie d’enlisement du Pentagone implique qu’au cours des années à venir la situation économique et sociale mondiale sera stable et sous contrôle du Grand capital mondialisé et de ses larbins politiciens stipendiés. Rien n’est moins certain en ce monde de crises systémiques catastrophiques. La crise économique mondialisée ne fait que commencer et la réaction des prolétaires s’annonce radicale comme le laisse présager la bataille des retraites en France et les grèves en Grande-Bretagne. Partout, le prolétariat résiste farouchement à la dégradation de ses conditions de vie et de travail, particulièrement en Europe et les masses laborieuses – salariées – ne sont pas du tout disposées à se sacrifier comme chair à canon dans cette guerre par procuration. Déjà en Ukraine et en Russie des milliers de conscrits ont déserté cette guerre génocidaire.
Décidément les stratèges de l’administration Biden devraient renoncer à transformer la guerre génocidaire «en Ukraine en un conflit gelé pendant des années, voire des décennies, à l’instar de la situation dans la péninsule coréenne». Le prolétariat européen n’aura pas la patience du prolétariat coréen.
L’administration Biden se prépare à ce que la guerre en Ukraine se transforme en un conflit gelé pendant des années, voire des décennies, à l’instar de la situation dans la péninsule coréenne, a rapporté POLITICO jeudi.
Des responsables US ont discuté de cette possibilité, y compris des options potentielles pour tracer les lignes d’un conflit gelé que les deux parties accepteraient de ne pas franchir. Le rapport indique que l’idée de geler les combats pourrait être un « résultat politiquement acceptable à long terme ».
L’administration envisage cette possibilité parce qu’elle ne s’attend pas à ce que l’Ukraine regagne beaucoup de territoires dans sa contre-offensive tant attendue. Selon POLITICO, les États-Unis s’attendent à ce que l’assaut « ne porte pas un coup fatal à la Russie ».
Un responsable US a déclaré que l’administration se préparait à soutenir l’Ukraine sur le long terme, que le conflit soit gelé ou non. « Nous planifions à long terme, que le conflit soit gelé ou dégelé« , a déclaré le responsable à POLITICO.
Ce soutien à long terme impliquerait de continuer à armer l’Ukraine et d’essayer de rendre l’armée du pays plus interopérable avec l’OTAN. Certains membres de l’OTAN cherchent à faire évoluer le statut de l’Ukraine au sein de l’alliance. Mais les États-Unis et les membres de l’OTAN en Europe occidentale sont réticents à ouvrir à Kiev une voie concrète vers l’adhésion. Toutefois, de nouvelles garanties sont attendues à l’avenir.
Selon POLITICO, ces nouvelles garanties pour l’Ukraine pourraient aller d’un « accord de défense mutuelle au titre de l’article 5 de l’OTAN à des accords d’armement avec l’Ukraine de manière à dissuader la Russie, comme cela est fait pour Israël ». Les responsables US ont déclaré qu’au minimum, l’OTAN s’assurerait que les armes de l’Ukraine soient compatibles avec l’alliance. L’OTAN mènerait également des entraînements conjoints avec les troupes ukrainiennes.
Étant donné que l’une des principales motivations de la Russie pour envahir l’Ukraine était son alignement sur l’OTAN et que sa principale exigence lors des négociations au début de la guerre était la neutralité de l’Ukraine, un conflit gelé impliquant que l’OTAN continue d’armer Kiev ne serait probablement pas acceptable pour Moscou. Bien que les responsables russes se soient montrés ouverts aux négociations, le Kremlin a déclaré qu’il pensait que les objectifs de la Russie ne pouvaient être atteints que par des moyens militaires.
Si le conflit reste figé sur les lignes de combat actuelles, l’Ukraine perdrait beaucoup plus de territoire que si elle avait négocié un accord avec Moscou peu après l’invasion. Mais les États-Unis et leurs alliés ont découragé les pourparlers de paix, et l’administration Biden ne montre toujours pas d’intérêt pour une solution diplomatique durable.
Source originale: AntiWar
Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action
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