Un lanceur d’alerte dénonce un scandale de blanchiment d’argent de 150 milliards de dollars impliquant la Deutsche Bank
Juste au moment où la Deutsche Bank pensait probablement que le pire de ses problèmes juridiques (à propos du scandale du Libor, des ventes de titres adossés à des créances hypothécaires de mauvaise qualité, des opérations de change et du truquage des métaux précieux qui ont entraîné des dizaines de milliards d’amendes légales) était derrière elle, le prêteur allemand en difficulté est entraîné de plus belle dans le plus grand scandale de blanchiment de capitaux de l’histoire européenne.
( Note ExoPortail : Pour mieux saisir cet énorme scandale, je vous recommande la partie 1 de cette affaire : Le PDG de la Danske Bank (1ère banque du Danemark) démissionne en raison d’un scandale de blanchiment d’argent à 234 milliards de dollars! )
À la suite d’informations selon lesquelles la Deutsche Bank, JPMorgan et la Bank of America avaient été contactées par des enquêteurs fédéraux au sujet de la participation de leurs correspondants bancaires aux opérations de compensation de la succursale estonienne de la Danske Bank, le dénonciateur qui a contribué à faire éclater le scandale du blanchiment d’argent de 234 milliards $ de Danske a déclaré, lors de son témoignage devant le Parlement danois, que 150 milliards $ avaient été approuvés par un grand prêteur européen, sans nommer la Deutsche Bank, en se refusant de la nommer probablement pour respecter les règles de confidentialité régissant le travail du dénonciateur dans cette institution danoise. Par contre Bloomberg précise en citant une «source familière», que la banque anonyme est la Deutsche Bank.
La Deutsche Bank a continué à compenser les transactions de la succursale estonienne de Danske jusqu’en 2015, deux ans après que la JPMorgan eut mis fin à sa relation de correspondant bancaire avec la succursale estonienne de Danske pour des raisons de Lutte Anti-Blanchiment (LAB). Les fonds suspects ont transité par Danske entre 2007 et 2015, avant que le principal prêteur danois ne ferme son portefeuille de prêts aux non-résidents pour des raisons de LAB.
Dans une vérification interne publiée plus tôt cette année, Danske a admis que la majeure partie des 234 milliards de dollars en espèces provenant de non-résidents venaient de sources suspectes en Russie, en Azerbaïdjan et en Moldova. Avec l’aide de ses banques correspondantes de compensation en dollars, Danske a converti les roubles et autres devises en dollars et les a transférés dans le système financier occidental. Environ 8 milliards de dollars de l’argent ont été convertis par le biais de «Mirror Trades», où un client achète et vend un titre dans deux devises différentes, généralement pour aider à blanchir son argent en dollars et en euros (dans une coïncidence étrange mais malheureusement peu surprenante, le bureau de Moscou de Deutsche s’est retrouvé pris dans un scandale commercial en miroir il y a deux ans).
Howard Wilkinson, l’ancien employé de Danske devenu dénonciateur, a affirmé qu’une partie de l’argent passait par une société commerciale basée à Londres, Lantana Trade, qui aurait des liens avec la famille du président russe Vladimir Putin et des membres du FSB. M. Wilkinson devrait témoigner devant les parlements danois et européen cette semaine, et s’entretiendra également avec des enquêteurs américains, selon le Financial Times. En plus du MJ et de la SEC, FinCEN s’est dit activement intéressé par l’affaire Danske.
M. Wilkinson, qui avait d’abord mis en garde les administrateurs de Danske à Copenhague contre des activités suspectes en Estonie en 2013 et 2014, a également fait allusion à une «grande banque américaine», que le Financial Times avait identifiée comme JPMorgan.
«M. Wilkinson s’est également rendu dans la « grande banque américaine numéro 1 » – connue sous le nom de JPMorgan Chase – qui a mis fin à sa relation de correspondant bancaire avec Danske en 2013 à cause des inquiétudes concernant le portefeuille de non-résidents en Estonie au cœur du scandale qui a duré de 2007 à 2015. Il leur faut sept ans pour mettre fin à leur relation avec Danske.»
Par le passé, les banques correspondantes impliquées dans des scandales de blanchiment d’argent semblables à celui de Danske ont été traitées comme des victimes inconscientes par les procureurs. Mais les mesures agressives prises par les procureurs américains (les régulateurs au Danemark, à Londres, en Estonie et dans l’UE examinent également le scandale) suggèrent que cela pourrait être le début d’une répression qui pourrait changer fondamentalement la façon dont les grandes banques internationales gèrent les contrôles de LBC sur leurs activités de correspondant bancaire.
Cela pourrait, à son tour, créer de graves problèmes pour les banques des pays baltes, qui pourraient se retrouver effectivement coupées du système financier mondial, même si elles prennent les mesures nécessaires pour renforcer leurs contrôles en matière de LBC. D’après le procès-verbal de la première réunion du CE, les administrateurs de Danske ont reconnu l’activité suspecte en Estonie, mais en avril 2014, Wilkinson a déclaré qu’il était devenu clair que la banque n’avait pas l’intention d’agir. En effet, l’ancien PDG de Danske, Thomas Borgen, qui dirigeait auparavant les activités internationales de la banque, aurait pris des mesures pour protéger la succursale estonienne, que Danske a reprise lors de son acquisition de la banque finlandaise Sampo.
On va vous dire pourquoi :
Source : https://www.zerohedge.com/news/2018-11-19/danske-money-laundering-whistle-blower-points-finger-deutsche-bank et https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-11-19/danske-whistleblower-points-finger-at-deutsche-bank-in-testimony
Traduction : ExoPortail
(Il est temps de mettre ce boulet qu'est la deutsche bank en faillite avant qu'elle fasse exploser l'économie allemande. note de rené)
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