Apple perd 75 milliards de dollars de valeur en un jour
Par LEXPRESS.fr avec AFP ,
publié le 04/01/2019 à 10:35 , mis à jour à 10:45
La marque à la pomme a reconnu que son chiffre d'affaires et ses ventes d'iPhone ont été bien plus mauvais que prévu fin 2018.
L'inquiétude qui s'instillait dans les couloirs de Wall Street va-t-elle se transformer en vent de panique ? La place boursière américaine a chuté lourdement jeudi, affaiblie par la pire séance d'Apple depuis six ans. S'y ajoutent le ralentissement économique en Chine et un indicateur manufacturier américain décevant aux yeux des analystes. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a cédé 2,83%, à 22 686,22 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 3,04 %, à 6463,50 points. L'indice élargi S&P 500 a abandonné 2,48 %, à 2447,89 points. Apple a reconnu mercredi que son chiffre d'affaires et ses ventes d'iPhone ont été bien plus mauvais que prévu sur les trois derniers mois de 2018, le premier trimestre de son exercice décalé. La marque à la pomme a aussitôt été sanctionnée, perdant 9,96 %, sa pire séance depuis janvier 2013. Le titre évolue désormais au plus bas depuis six mois après avoir lâché près de 40 % depuis début octobre.
Perte d'un tiers de valeur
Après avoir été la première entreprise privée américaine à avoir franchi la barre des 1000 milliards de dollars en valorisation boursière l'été dernier, Apple a perdu le tiers de sa valeur depuis, dont quelque 75 milliards de dollars rien que jeudi. Elle vaut désormais moins que Microsoft, Amazon et Alphabet, la maison mère de Google.
Jeudi, l'ensemble du secteur tech a été fragilisé par l'annonce d'Apple, Alphabet perdant 2,85%, Amazon 2,52% et Facebook 2,90%. Les fabricants de composants électroniques comme Qualcomm ou Nvidia ont aussi été touchés, tout comme Boeing et Caterpillar, sensibles à la santé de l'économie chinoise. Les entreprises chinoises cotées à Wall Street ont également souffert, Baidu lâchant 4,65%, JD.com 4,33% et Alibaba 4,46%.
Dépendance à l'iPhone
Très dépendant de ses ventes d'iPhone, le géant de Cupertino est désormais l'objet de nombreuses interrogations sur sa stratégie, consistant notamment à vendre ses téléphones phares toujours plus cher. La nouvelle a également fait plonger les places boursières internationales, de l'Asie à l'Europe, les investisseurs privilégiant les actifs réputés peu risqués tels que la devise japonaise et l'or. Loin d'arranger les choses, l'activité dans le secteur manufacturier américain a progressé moins que prévu en décembre, décevant les attentes des analystes et accélérant la chute des indices. Berkshire Hathaway, la holding du milliardaire Warren Buffet, qui détient 252 millions d'actions Apple, a cédé 5,49%.
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