mercredi 10 octobre 2018


Accord secret entre Engie et Marie Christine Marghem? Le gouvernement s'emberlificote dans ses explications (Belgique-nucléaire)
source : RTBF info  Maïté Warland avec Belga
Y-aurait-il des discussions secrètes entre la ministre de l’énergie et les dirigeants d’Engie (Electrabel) qui permettraient de couvrir les coûts du démantèlement des réacteurs mais aussi la gestion des déchets nucléaires ? C’est en tout cas ce qu’annonce aujourd’hui le journal L’Echo .
Vous le savez, la Belgique devrait sortir du nucléaire entre 2022 et 2025. Il avait été décidé que la facture du démantèlement des réacteurs ainsi que la gestion des déchets devaient être prise en charge par Engie. Mais il semblerait qu’au terme de discrètes négociations cette donne change.
Dans cet accord secret, L’Echo explique que la ministre de l'Énergie Marie Christine Marghem et les dirigeants d'Engie seraient proches d'un accord sur les provisions nucléaires ( c’est-à-dire sur les moyens qui seront mis en place pour couvrir le coût du démantèlement des réacteurs et la gestion des déchets nucléaires). En résumé Engie, la maison-mère d'Electrabel serait prête à donner une caution sur ces provisions mais veut, en échange, être sûre qu'il n'y aura pas de coûts supplémentaires.
Les sources du quotidien parlent d’un détricotage du texte précédent, texte qui vient pourtant d’être envoyé au conseil d’état.
Dans ce nouvel accord, notamment, la CPN ( la commission des provisions nucléaires) aurait moins d’importance. Jusqu’à présent,  c’est elle qui était prévenue au préalable d’opération de cession, ou de transferts d’actifs, de fusion ou de scission … Ca ne serait donc plus le cas désormais. Dans certains cas nous dit L’Echo, " cette information ne lui parviendra qu’au moment où l’information est publique. "
La crainte des autorités belges étaient qu’à la fin de l’exploitation des centrales, Engie retire ses billes d’Electrabel et soit, de facto , débarrassée de ses obligations (notamment de traitement de déchets donc). Ce texte irait dans ce sens et " ligoterait " le gouvernement et la CPN aux actions du géant français.
Démenti de la ministre
Ces informations ont été "formellement" démenties par la ministre Marghem qui fait état d'informations "parcellaires", "ne représentant qu'un instantané de la réalité à un moment donné de discussions toujours en cours".
Interpellée à la séance de la chambre au sujet de cet article par l’opposition, la ministre parle de " salmigondis de faits " ( comprenez un mélange disparate et incohérent de faits).
Le Premier Ministre veut alors soutenir sa ministre mais trébuche : "La journaliste de L’Echo ne nous a même jamais contactés", déclare Charles Michel. Mais quelques minutes après, c’est un peu embêté qu’il précise avoir commis une erreur : " Oui, elle nous a contacté mais a mal interprété les documents "…
Vous imaginez bien que cette petite bourde a fait les choux gras de l’opposition. Cette dernière a estimé que le nouveau fonds pour lutter contre les "fake news" serait alimenté… par le gouvernement lui-même.

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