Syrie: Trump avertit d'une «potentielle tragédie humaine» à Idleb
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SYRIE Les Nations Unies et des ONG ont averti qu’une attaque sur cette région contrôlée par la rébellion pourrait entraîner une catastrophe humanitaire d’une ampleur inédite...
M.C. avec AFP
Publié le 04/09/18 à 03h45 — Mis à jour le 04/09/18 à 03h45
Des soldats de la rébellion se préparent à une offensive du régime syrien à Idleb (nord-ouest de la Syrie), le 3 septembre 2018. — OMAR HAJ KADOUR / AFP
Il avertit d’une « potentielle tragédie humaine ». Donald Trump a mis en garde lundi la Syrie contre une offensive à Idleb, la dernière région syrienne contrôlée par la rébellion, dans le nord-ouest du pays. « Le président de la Syrie Bachar al-Assad ne doit pas attaquer imprudemment la province d’Idleb. Les Russes et les Iraniens commettraient une grave erreur humanitaire en prenant part à cette potentielle tragédie humaine », a tweeté le président américain.
President Bashar al-Assad of Syria must not recklessly attack Idlib Province. The Russians and Iranians would be making a grave humanitarian mistake to take part in this potential human tragedy. Hundreds of thousands of people could be killed. Don’t let that happen!
« Des centaines de milliers de personnes pourraient être tuées. Ne laissons pas cela se produire ! », a-t-il ajouté. Les Nations Unies et des ONG ont averti qu’une attaque d’envergure sur Idleb pourrait entraîner une catastrophe humanitaire d’une ampleur inédite depuis le déclenchement du conflit syrien en 2011.
Depuis plusieurs semaines, le régime syrien a amassé des renforts aux abords de la province d’Idleb, située dans le nord-ouest du pays, à la frontière avec la Turquie. La province est dans le collimateur du régime et de son allié russe qui visent particulièrement les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, un groupe dominé par les combattants de l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda.
La Turquie, parrain de certains groupes rebelles, a également déployé des troupes dans la région et cherche, de son côté, à éviter un assaut qui provoquerait un nouvel afflux massif de réfugiés sur son territoire.
Depuis début 2017, Téhéran, Moscou et la Turquie ont soutenu des négociations dans la capitale du Kazakhstan, Astana, pour tenter de faire cesser les hostilités en Syrie. L’Iran et la Russie ont apporté un soutien politique, financier et militaire régulier à Bachar al-Assad tout au long du conflit, qui a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés depuis 2011.
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