vendredi 21 septembre 2018

Huile de palme : Unilever, Nestlé, Colgate-Palmolive, L’Oréal, Mars, Kraft Heinz, Pepsico ne respectent toujours pas leurs promesses !
source : Consoglobe


Greenpeace rappelle que la filière de l’huile de palme a encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir honorer ses propres engagements en termes d’exploitation durable des forêts indonésiennes.


Rédigé par Anton Kunin, le 20 Sep 2018, à 11 h 40 min
Dans un nouveau rapport, Greenpeace cible (une fois de plus) Wilmar International, le plus gros négociant d’huile de palme au monde, qui ne parvient toujours pas à contrôler les pratiques de ses fournisseurs en Indonésie et Malaisie, ainsi que les plus grandes multinationales qui continuent de s’approvisionner auprès de lui.

En trois ans, les producteurs d’huile de palme ont détruit une surface grande comme 13 fois Paris

En 2013, Wilmar Internationalpremier fournisseur d’huile de palme du secteur agroalimentaire, a adopté une politique de « zéro déforestation, zéro destruction des tourbières et zéro exploitation de la main-d’oeuvre ».
Kuok Khoon Hong, son PDG, affirmait à l’époque que, d’ici 2016, son entreprise vendrait de l’huile de palme issue uniquement de producteurs responsables protégeant l’environnement et respectant les droits humains. Mais pour Greenpeace, cet engagement n’a toujours pas été honoré car ce qui devait être fait pour garantir des approvisionnements éthiques n’a toujours pas été concrétisé.
Selon Greenpeace, la déforestation causée par la production d’huile de palme en Indonésie et en Malaisie ne montre aucun signe de ralentissement. Les producteurs ont détruit plus de 130.000 hectares de forêts et de tourbières depuis 2015, soit une surface grande comme 13 fois Paris.
À noter que 40 % de cette déforestation (soit 56.000 hectares) a eu lieu dans la province indonésienne de Papouasie, « le nouvel eldorado du secteur de l’huile de palme ».

Greenpeace appelle Wilmar International à être plus exigeant vis-à-vis de ses fournisseurs

Selon Greenpeace, la raison pour laquelle les multinationales n’arrivent toujours pas à se fournir de manière éthique réside dans leur choix de ne pas identifier et de ne pas contrôler les groupes de producteurs d’huile de palme présents dans leur chaîne d’approvisionnement. En effet, 25 groupes de producteurs différents opèrent dans cette région du monde et tous (à une exception près) ont pour clients les géants agroalimentaires et cosmétiques. Dans la ligne de mire : UnileverNestléColgate-PalmoliveL’OréalMarsKraft Heinz ou encore Pepsico !
L’ONG demande donc à Wilmar International d’exiger de tous ses fournisseurs qu’ils publient les données de localisation de leurs moulins et les cartes de leurs concessions pour toutes leurs activités. Ensuite, pour se mettre en conformité avec ses propres engagements, il appartiendrait à Wilmar International de cesser toute relation commerciale avec les producteurs qui refuseraient de répondre à ces demandes, estime Greenpeace.

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