vendredi 21 septembre 2018

Bientôt une pilule pour remplacer le sport ?


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Non vous ne rêvez pas. Vous avez bien lu, une nouvelle pilule fait parler d’elle.
Il s’agit d’une molécule, la « GW », créée par les groupes pharmaceutiques GlaxoSmithKline
(GSK) et Ligand pharmaceuticals. L’information est parue à San Diego, en Californie, dans le magazine Cell Metabolism.
A l’école, vous étiez plus du genre à vous cacher derrière les arbres qu’à courir autour du stade.
Plutôt du style Marathon de séries que Marathon de Paris ? Vous allez être ravi ! Aux dernières nouvelles, ce médicament permettrait de remplacer les effets d’une séance de sport.
En d’autres mots, elle trompe le cœur et le métabolisme. Vous en aviez rêvé non ? Une pilule engloutie à la place d’un footing d’une heure.
Les mêmes effets certes, mais forcément les mêmes bienfaits ?
Graisse brûlée et endurance gagnée
Mais alors concrètement, que fait-elle ? D’après les scientifiques, cette pilule fait brûler la graisse et le sucre de l’organisme plus rapidement et plus lentement en augmentant l’endurance.
Techniquement et selon la revue Cell metabolism, elle parviendrait à stimuler des gènes
déclenchant la combustion des graisses, exactement comme pendant et après une séance de sport.
Preuve à l’appui : Deux groupes de souris sédentaires ont été étudiés. L’un avait reçu cette
fameuse molécule, et l’autre non. Deux constats ont été fait : Celles bénéficiaires de la pilule ont d’une part, bien mieux contrôlé leur glycémie (le taux de glucose dans le sang). C’est à dire que leur organisme a brûlé leurs graissent plus efficacement. Elles ont ainsi donc pris moins de poids. Et d’une autre, leur endurance a été très largement amélioré, comme par magie.
De quoi faire débat dans la sphère sportive !
Imaginez une seconde qu’il serait possible d’atteindre en un claquant de doigts les capacités
physiques d’un cycliste du Tour de France ! Écoutez, j’entends déjà Peter Sagan hurler.
Une autre étude a démontré que les souris sous molécule GW ont pu courir 270 minutes avant d’être épuisé, contre seulement 160 minutes pour les autres. Un des experts de l’Institut en question s’est exprimé sur le sujet: « Cette étude suggère que le processus qui permet de brûler la graisse est moins important dans l’endurance que le mécanisme compensatoire qui permet de conserver le glucose ».
Alors, bientôt les rameurs, steppers, tapis de course et autres machines de sport remplacés ?
Un espoir pour les personnes atteintes d’handicap ?
Au delà de l’aspect gadget et utopique, cette molécule pourrait être un réel espoir pour une partie de la population. Beaucoup de personnes ne peuvent malheureusement plus ou pas se dépenser et adopter une pratique sportive régulière. Imaginez donc, une thérapie capable d’imiter les bénéfices de l’exercice physique chez des populations à la mobilité réduite comme par exemple les personnes obèses, les personnes âgées, ou les personnes handicapées par un accident ou de naissance.
Mais il est encore malheureusement trop tôt pour affirmer que cette « pilule de l’exercice » aurait les mêmes effets chez les humains. Et surtout, quels seraient-ils sur le long terme : effets secondaires, dépendance…
Mais on aurait tout de même, à faire ici, à un grand pas dans le monde de la médecine, à
condition que cette pilule soit scrupuleusement prescrite afin que des personnes sans réel besoin n’en abusent pas. Par ailleurs, les chercheurs souhaitent rappeler, que naturellement, rien ne vaut une activité physique authentique.
Des limites significatives
Personne n’est parfait et surtout pas « GW ». 3 limites principales ont actuellement été décelées.
C’est d’ailleurs pour cela qu’elle n’a (heureusement) encore jamais été commercialisé.
Tout d’abord ; le médicament touche en effet à l’aspect musculaire et cherche à améliorer la
performance, c’est prouvé. Cependant, comme le souligne le chercheur Ismael Laher :
« L’exercice physique traditionnel permet l’augmentation de la fonction cognitive, la solidité des os et l’amélioration de la fonction, cardiovasculaire », « il est donc irréaliste de penser que des pilules puissent se substituer à la pratique sportive, du moins pas dans l’avenir immédiat. »
Cette molécule ferait donc une partie du job…en délaissant l’autre.
La seconde limite que décrivent les scientifiques est relative à l’usage de telles pilules chez des personnes en bonne santé, même si, pour autant, de tels médicaments auraient une utilité réelle pour les patients incapables de pratiquer une activité physique (personnes amputées ou atteintes de lésions de la moelle épinière ou de maladies métaboliques et musculo-squelettiques).
Cela en revient donc au fait qu’on ne connaît pas encore assez les conséquences sur l’organisme d’une prise à long terme, sur des personnes lambda. Et aussi, jusqu’où cette « amélioration de la capacité physique » peut elle aller.
La dernière limite est celle des effets secondaires. Tout médicament peut en provoquer, mais
ceux de cette molécule sont encore méconnus, donc encore plus dangereux. Les chercheurs
mènent actuellement des tests à ce sujet.
Dans tout les cas, c’est une pilule qui est en phase primaire de sa conception, il reste bien trop d’interrogations, par exemple, on ne connaît pas encore la dose à prescrire, ni les intervalles de prise. Il existe encore trop de limites et de risques, mais les scientifiques sont en plein travail.
En conclusion, certes, cette molécule miracle serait une immense avancée et pourrait
véritablement être bénéfique dans un futur proche. Mais de nombreuses questions apparaissent :
Ne risque t’on pas d’énièmes scandales sportifs liés au dopage ? Qu’en sera t’il de sa
réglementation ? Pourra t’elle réellement être respecté ? Et si cette pilule provoquerait une
certaine dépendance ?
En effet, comme tout médicament, des limites existent, que bien souvent des personnes
ignorent…
Mouhcine pour lesmoutonsenrages
(Non contente de faire de nous des clients à vie, big pharma veut nous transformer en légume. note de rené)

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