De la soie d’araignée pour doper les vaccins
Nathalie Mayer source : Futura sciences
Publié le 18/06/2018
On admire généralement sa souplesse et sa résistance ou encore sa légèreté. Mais aujourd'hui, des chercheurs s'intéressent à d'autres de ses propriétés. Selon eux, la soie d'araignée pourrait aider à concevoir des vaccins plus efficaces.
Pour lutter contre certaines maladies infectieuses telles que la tuberculose - ou même contre le cancer -, il faut réussir à activer les lymphocytes T. Et ce n'est pas une mince affaire. Car les peptides, des petits morceaux de protéines utilisés pour cela, ont la fâcheuse tendance à être dégradés par le corps avant même d'avoir atteint leur cible.
Pour remédier au problème, des chercheurs ont imaginé utiliser de la soie d’une araignéecommune à nos jardins, l'épeire diadème. Cette soie - une longue chaîne de protéines légère, résistante, mais surtout biocompatible et biodégradable - a pu être recréée en laboratoire. De quoi permettre aux scientifiques d'y intégrer un peptide aux propriétés vaccinales.
Une technique généralisable ?
Cette soie artificielle est alors enroulée pour former des nanoparticules injectables. Des microparticules capables de voyager dans le corps jusqu'au cœur des cellules des ganglions lymphatiques. Elles semblent en plus supporter des températures élevées sans dommage, permettant d'économiser sur les chaînes de froid habituellement indispensables au transport et à la conservation des vaccins.
Une question se pose toutefois encore : la technique est-elle adaptable aux antigènes utilisés dans les vaccins standards contre la plupart des maladies virales ? Car ceux-ci sont d'une taille bien supérieure à celle des peptides.
(Et, encore un truc en plus dans les vaccins. note de rené)
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