Une nouvelle étude révèle que certains antidiabétiques, les inhibiteurs du DPP-4, exposeraient à un risque accru de maladie inflammatoire de l’intestin
L'utilisation des inhibiteurs de la dipeptidyl peptisade-4 dans le diabète de type 2 a considérablement augmenté depuis leur introduction, il y a près d’une dizaine d’années. Cependant, une équipe de chercheurs canadiens tient à alerter les médecins sur le fait que leur utilisation serait associée à un risque accru de maladie inflammatoire de l’intestin.
Leurs résultats sont publiés dans le BMJ du 21 mars 2018.
Leurs résultats sont publiés dans le BMJ du 21 mars 2018.
Un traitement de 2ème voire de 3ème ligne
Les inhibiteurs du DPP-4 sont généralement prescrits aux personnes souffrant de diabète de type 2 qui ne répondent pas bien aux autres traitements antidiabétiques.
Leur mécanisme d’action repose sur le blocage de l’enzyme DPP-4 qui intervient dans la réponse inflammatoire et la régulation de la sécrétion des hormones intestinales.
Leur mécanisme d’action repose sur le blocage de l’enzyme DPP-4 qui intervient dans la réponse inflammatoire et la régulation de la sécrétion des hormones intestinales.
Un risque accru de 75%
Une équipe canadienne a analysé les dossiers de 141 170 malades issus de la base de données Clinical Practice Research au Royaume-Uni. De nombreux facteurs ont été pris en compte : âge, poids (IMC), tabagisme, troubles liés à l’alcool et complications du diabète. Le suivi a duré en moyenne trois ans et demi. Pendant cette période, 208 nouveaux de maladie inflammatoire de l’intestin ont été recensés.
En pratique, l’utilisation d’inhibiteurs de la DPP-4 est associée à un risque accru de 75% de maladies inflammatoires de l’intestin. De plus, cette association a progressivement augmenté avec des durées plus longues d’utilisation, atteignant un pic après 3 à 4 ans mais diminuant après plus de 4 ans d’utilisation.
En pratique, l’utilisation d’inhibiteurs de la DPP-4 est associée à un risque accru de 75% de maladies inflammatoires de l’intestin. De plus, cette association a progressivement augmenté avec des durées plus longues d’utilisation, atteignant un pic après 3 à 4 ans mais diminuant après plus de 4 ans d’utilisation.
Les chercheurs précisent néanmoins que leur étude est observationnelle et qu’en aucun cas une conclusion ne peut être tirée sur un possible lien de cause à effet.
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