Syrie: l'offensive turque se poursuit à Afrin
Chars turcs en mouvement dans la province de Kilis non loin de la frontière avec la Syrie, le 31 janvier 2018.REUTERS/Osman Orsal
Au treizième jour de son offensive dans le nord de la Syrie contre les forces kurdes dans l’enclave d’Afrin, la Turquie a bien l’intention de poursuivre son opération malgré les critiques internationales, et conteste les propos du président français Emmanuel Macron, qui a mis en garde Ankara contre une « invasion » en Syrie. Sur le terrain, l'offensive a augmenté en intensité depuis le début de la semaine, les forces au sol sont toujours appuyées par l’artillerie et l’aviation turques.
Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Une idée « aberrante », « insensée ». La Turquie n’est pas dans une logique d’invasion en Syrie, mais de lutte contre le terrorisme. C’est la réponse donnée par le Premier ministre turc après les propos d’Emmanuel Macron. Binali Yildirim renvoie l’ascenseur : « Que faisaient alors les troupes françaises elles aussi présentes en Syrie ? ».
Ankara, sur le terrain, poursuit son offensive avec encore plus d’intensité depuis lundi. L’armée turque et les rebelles syriens fidèles à Ankara se concentrent désormais sur les hauteurs entre la ville d’Afrin et la frontière turque.
Objectif : prendre les positions des forces kurdes en étau, et empêcher les tirs de roquette depuis le territoire syrien sur les villes frontalières en Turquie. Mercredi encore une adolescente a été tuée dans la ville de Reyhanli. C’est la quatrième victime en l’espace de dix jours.
Dans la région d’Afrin, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ce sont près de 100 civils qui ont été tués dans les bombardements turcs depuis le début de l’offensive.
La France durcit le ton contre la Turquie
« S'il s'avérait que cette opération devait prendre un autre tour qu'une action pour lutter contre un potentiel terroriste menaçant la frontière turque et que c'était une opération d'invasion, à ce moment, cette opération nous pose un problème réel », prévient Emmanuel Macron, cité dans un article mis en ligne mercredi par le quotidien français Le Figaro.
RFI
« S'il s'avérait que cette opération devait prendre un autre tour qu'une action pour lutter contre un potentiel terroriste menaçant la frontière turque et que c'était une opération d'invasion, à ce moment, cette opération nous pose un problème réel », prévient Emmanuel Macron, cité dans un article mis en ligne mercredi par le quotidien français Le Figaro.
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