Berlusconi se dit «disponible» pour redevenir Premier ministre
Si des élections étaient réorganisées ultérieurement, Silvio Berlusconi serait disposé à redevenir Premier ministre en 2019. Son favori pour le poste en cas de victoire, le président du Parlement européen Antonio Tajani, se fait discret.
Condamné pour fraude fiscale en 2013, Silvio Berlusconi est inéligible jusqu’à la fin de l’année. Si les élections de la semaine prochaine n’aboutissent pas à une majorité et que les Italiens sont rappelés aux urnes une deuxième fois, le Cavaliere s’est toutefois déclaré disposé à reprendre son poste de Premier ministre pour la cinquième fois.
« Je suis disponible », a-t-il simplement répondu aux questions dans ce sens de l’agence de presse ANSA.
À l’approche du vote du 4 mars, les sondages n’excluent pas un parlement sans majorité, ce qui entrainerait probablement un nouveau scrutin l’année prochaine. Une des autres possibilités serait une coalition entre le parti berlusconien, Forza Italia, et deux partis d’extrême droite. La popularité de cette option n’a cependant pas pu être évaluée puisque les sondages sont interdits en Italie dans les 15 jours précédant le vote.
Selon une toute nouvelle loi électorale, une coalition doit recueillir au moins 40 % des voix pour former un gouvernement majoritaire. Si Forza Italia remporte la majorité des suffrages, Silvio Berlusconi sera donc en position de décider qui deviendra Premier ministre.
Durant une interview le 27 février, le Cavaliere a répété que son premier choix pour le poste serait Antonio Tajani, actuel président du Parlement européen. Il est convaincu que celui-ci pourrait « faire compter les intérêts italiens à l’UE ».
L’eurodéputé est cependant resté très discret sur ses chances d’être nominé, et même sur sa volonté à accéder au poste. Lors d’un entretien avec le journal allemand Die Welt, il a même assuré vouloir garder son emploi actuel.
L’ancien commissaire européen a déclaré que Silvio Berlusconi était « le dernier grand homme d’État » d’Italie et a loué son attitude face à Vladimir Poutine lors de ses mandats à la tête du pays.
Il a également répété son soutien à une réforme de l’UE suivant les propositions d’Emmanuel Macron, estimant que l’UE devait avoir son propre ministre des Finances et une véritable union bancaire.
Le choix d’un Premier ministre aussi évidemment orienté vers l’UE pourrait toutefois braquer les potentiels partenaires de coalition de Forza Italia, qui sont très remontés contre l’Europe.
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