A dix jours de la remise du rapport de la médiation et à quelques semaines de la décision d'Emmanuel Macron, les déclarations hostiles à la ZAD se multiplient au sommet de l'État. Ce dimanche, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré au sujet du projet controversé d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qu'« il ne peut pas y avoir de zone de non-droit », en référence à la ZAD. Ajoutant que « l’ordre public » est « un élément important » du dossier.
Alors que le rapport des médiateurs sur le projet controversé d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes doit être remis au Premier ministre le 13 décembre - et que la décision de l’exécutif interviendra « avant les fêtes », selon le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot -, le tout nouveau porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, s’est exprimé sur cette délicate question ce dimanche matin au Grand rendez-vous Europe1/Les Echos/CNews.
« Sur le terrain, en tout cas dans ce qu’il est convenu d’appeler la ZAD (Zone d’aménagement différé, rebaptisée Zone à défendre par les opposants, ndlr), à l’évidence, il y a un problème avec l’état de droit. Il ne peut pas y avoir en France de zone de non-droit », a déclaré Benjamin Griveaux (LREM).
« Il faut pouvoir aussi respecter l’ordre public »
Comme on lui demandait si les zadistes devaient être expulsés, le porte-parole a répondu : « Le rapport sera remis le 13 décembre. Attendons le 13 pour savoir s’il est possible d’avoir une solution différente de la réalisation de l’aéroport ou de l’annulation du projet. Le gouvernement tranchera sur la base de ce rapport ».
Répétant peu après qu’il n’y a « pas de zone de non-droit en France », Benjamin Griveaux a insisté sur une « chose importante : une médiation a été demandée parce qu’il faut pouvoir aussi respecter l’ordre public, et c’est un élément important dans ce dossier ».
Le patron de La République en Marche, Christophe Castaner, a estimé vendredi que la ZAD, occupée par 200 à 300 opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, serait « une vraie difficulté » et « fait partie des éléments » à prendre en compte. Autrement dit, la question de son évacuation, ou non, sera au coeur du choix d'Emmanuel Macron de maintenir ou abandonner le projet d'aéroport.
Et Nicolas Hulot a estimé de son côté dans un entretien jeudi à L’Obs qu'« on a à Notre-Dame-des-Landes un problème d’ordre public. Certains en font abstraction dans leur raisonnement. Pas moi ! »
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