WikiLeaks : la CIA a développé des outils pour avancer masquée et se faire passer pour Kaspersky
Illustration ©Kirill Kallinikov / Sputnik
Le site de Julian Assange continue d'exploiter les milliers de documents qui ont fuité des agences de renseignement US. Un outil baptisé «Hive» permet de brouiller les pistes et même d'usurper l'identité d'une société privée. Russe, par exemple...
Après la publication du lot Vault7 à partir de mars 2017, Wikileaks révèle ce 9 novembre de nouvelles caractéristiques de l'outil de piratage informatique baptisé «Hive». Développé par la CIA à des fins de renseignement et d'espionnage, ce malware pourrait servir à des opérations sous «faux drapeau», puisqu'il permet à celui qui le met en œuvre d'usurper l'identité de sociétés privées grâce à des certificats informatiques falsifiés. D'après WikiLeaks, qui met en avant des documents présentés comme ayant fuité de la CIA, c'est le cas de la société russe éditrice de logiciels antivirus Kaspersky Lab.
Source : Wikileaks/ https://wikileaks.org/vault8/#Hive
Inversion accusatoire contre Kaspersky ?
Le 12 juillet 2017, la General Services Administration (GSA) avait retiré Kaspersky Lab de ses listes de fournisseurs à l'administration américaine. Les agences de renseignement américaines, pas plus que Washington, n'avaient explicitement accusé Kaspersky Lab d'avoir espionné ses ordinateurs. Mais elles ont entretenu une savante ambiguïté relayée par certains médias américains. La veille 11 juillet, Bloomberg publiait ainsi un article accusant Kaspersky d'être proche du renseignement russe, le FSB.Aussi, avec cette logique quelque peu contestable, Bloomberg a cru pouvoir étayer la thèse d'une intrusion de Kaspersky dans les ordinateurs de la NSA, et, en deuxième instance, donner un peu plus de corps à la théorie d'une ingérence russe supposée aux Etats-Unis, sans savoir si l'on parle exactement de médias, et donc de contenus éditoriaux, ou bien de piratage informatique stricto sensu.
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