Les migrants illégaux algériens dans le collimateur des pays européens : l’Algérie sous pression
Par khaled Bel - 20 novembre 2017 à 16:00 source : ObservAlgérie via Kabylie news
La hausse du flux migratoire provenant des côtes algériennes semblent devenir une préoccupation aux plus hauts niveaux des autorités européennes. En effet, l’Espagne et l’Italie connues comme destination privilégiées des migrants illégaux algériens qui traversent la méditerranée à bord d’embarcations de fortune, tentent de mettre la pression sur le gouvernement algérien.
En effet, l’agence de presse espagnole (EFE) révèle l’intention du ministre de l’intérieur espagnole Juan Ignacio Zoido, à interpeller l’ambassadrice de l’Algérie à Madrid lors de la réunion prévue la semaine prochaine, sur «la nécessité davantage de contrôle des côtes algériennes».
Du côté italien, les inquiétudes des autorités sardes exprimées dans des correspondances adressées aux ministères de l’intérieur italiens, font échos sur voies diplomatiques dans lesquelles le gouvernement italien demande à son homologue algérien «plus de rigueurs» dans la lutte contre «le phénomène grandissant» des Harragas, a t-on appris.
|Lire : VIDÉO. Des migrants clandestins algériens convainquent des gardes côtes de les laisser s’en aller
Le flux migratoire provenant des côtes algériennes n’a pas laissé les pays des Balkans de l’Ouest indifférents, considérés également comme une porte de l’Europe pour les migrants algériens qui choisissent la Turquie comme première étape de leur périple migratoire «À l’heure actuelle, le rôle clé dans l’arrêt de la vague des migrations appartient à la Turquie, et après l’accord conclu entre Ankara et Berlin, nous constatons que le processus a quand même démarré. À l’avenir cependant, cela ne suffira pas. Il faut stabiliser la Syrie, la Libye et la Tunisie, ainsi qu’aider l’Égypte et l’Algérie» a estimé le Premier ministre roumain Mihai TudoseDušan Prokopovič dans un entretien accordé à l’agence russe Sputnik.
Alger sous pression, réagit
Par ailleurs, dans un communiqué rendu public sur son site officiel, le ministère de la défense nationale reconnait l’ampleur du phénomène « en dépit de l’ampleur prise par les tentatives de quitter le territoire national de manière illégale, les unités du Service National de Garde-côtes des Forces Navales demeurent vigilantes et mobilisées de façon permanente en vue de les intercepter et de neutraliser les réseaux de passeurs, et ce, en coordination avec les services de sécurité concernés » en annonçant avoir intercepté 286 « Harragas » par les garde-côtes en deux jours : « dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine, les unités du Service National de Garde-côtes des Forces Navales de l’Armée Nationale Populaire ont procédé, durant la période allant de jeudi 16 au samedi 18 novembre 2017, à l’interception et sauvetage, au large des côtes algériennes, d’un nombre total de 286 citoyens algériens candidats ».
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