Alors que la seconde lecture de la loi sur la réintégration du Donbass était initialement planifiée pour la semaine du 14 au 17 novembre, il semble que les plus de 2 000 amendements qui ont été déposés après la première lecture (et le premier vote) de cette loi à la Rada donnent plus de fil à retordre que prévu au comité ad hoc du Conseil National de Sécurité et de Défense. Résultat, la deuxième lecture ne devrait avoir lieu qu’à la fin de l’année.
Un retard conséquent que la porte-parole du président ukrainien à la Rada, Irina Loutsenko, a justifié lundi lors d’une réunion du bloc Petro Porochenko.
« Ils [les juristes du département d’expertise du parlement] disent qu’ils sont très occupés, il y a beaucoup de réformes en cours, beaucoup de lois qui doivent être traitées, donc, jusqu’à la fin de cette semaine, à condition que mercredi ils trouvent une position commune, elle [la loi] sera étudiée, probablement, plus près du Nouvel An », a ainsi déclaré Loutsenko.
Il faut dire que s’il y a beaucoup d’amendements de la même veine que celui proposé par les députés du parti Oukrop, sur le fait de rompre les relations diplomatiques avec la Russie, je comprends que le comité ait du mal à trouver une position commune sur ces milliers d’amendements, qui doivent en plus joyeusement se contredire les uns les autres.
Sans compter que cette loi n’étant ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre déguisée contre la Russie et une mise à mort totale des accords de Minsk par l’Ukraine, certains députés, ou juristes experts, un peu moins fous que les autres, doivent se dire que plus tard cette loi sera votée mieux cela vaudra pour l’Ukraine.
D’après la porte-parole du président ukrainien, toutes les parties du processus politique veulent que la loi soit adoptée encore cette année. Au vu du calendrier parlementaire de décembre qui ne compte que deux semaines de séances plénières (du 5 au 8 et du 19 au 22 décembre), cela ne laisse que peu de marge de manœuvre à Porochenko.
L’hiver promet d’être chaud, aussi bien à Kiev que sur le front du Donbass.
(Don, pas de fédéralisme, pas de très large autonomie, donc, la guerre. note de rené)