mercredi 22 novembre 2017

   

Egypte : le Nil, une affaire de vie ou de mort, réaffirme al-Sissi en parlant de Grand Renaissance

Egypte : le Nil, une affaire de vie ou de mort, réaffirme al-Sissi en parlant de Grand Renaissance
(Agence Ecofin) - Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (photo) a affirmé, samedi dernier, que le Nil était « une affaire de vie ou de mort » pour son pays et que « Personne ne peut toucher à la part de l’Egypte dans les eaux du Nil».
Cette affirmation qui a été faite, lors d’une émission télévisée, est la première du président après que les négociations entre le Soudan, l’Ethiopie et l’Egypte ont tourné court, la semaine écoulée. Les trois parties n’ont, en effet, pas pu s’entendre afin de valider l’étude initiale réalisée par les cabinets français Artelia et BRL sur l’impact du barrage Grande Renaissance sur la part des eaux du Nil parvenant à l’Egypte. Malgré l’aval du ministre de l’irrigation éthiopien, ses homologues soudanais et egyptien ont demandé des amendements qui, selon le Herald, rendront caduc le contenu du rapport et affecteront les études en cours. Une autre réunion a été programmée pour le mois prochain afin de trouver une issue à la situation.
Rappelons que le barrage, objet de la tension, est implanté sur le Nil et a une capacité de 6 000 MW. L’Egypte craint que sa mise en place ne réduise la part qu’elle tire des eaux du fleuve, sa seule source d’eau potable. Elle accuse également l’Ethiopie de tout faire pour retarder la conduite des études afin de la mettre devant le fait accompli. Le barrage est déjà achevé à 70% et a été entièrement financé par l’Ethiopie sur fonds propres.
L’Ethiopie n’est que le premier pays en amont du Nil qui envisage d’installer des infrastructures sur le fleuve. Plusieurs autres pays, parmi la dizaine traversée par le fleuve, ont également fait part de leur intention d’exploiter cette ressource, dans le cadre de leur marche vers le développement.
Gwladys Johnson
(L'offre se résuit. note de rené)

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