dimanche 19 novembre 2017

(Deux articles sur Général Electrique qui a racheté Alstom avec la bénédiction express de macron, alors que l'entreprise était en difficulté. Vendre Alstom par petits morceaux va peut-être lui sauver en partie la mise. Et, peut-être, que la vente, c'était pour tenter de lui sauver la mise. Donc, comme d'habitude, ils nous ont raconté des conneries. note de rené)


Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Historiquement, lorsque l’action General Electric s’effondre, c’est un prélude à l’effondrement généralisé des marchés comme vous pouvez le voir sur ces deux graphiques que je vous présenterai un peu plus bas.
La question est de savoir si cela sera également le cas cette fois.
Cette comparaison n’est pas le fruit totalement du hasard. En effet, General Electric n’est pas n’importe quelle entreprise, c’est une société mondiale, un conglomérat qui couvre d’innombrables secteurs, très diversifié également, il est un baromètre de l’économie mondiale.
Quand GE va mal, il est difficile de croire que l’économie mondiale va fondamentalement bien, même si l’on tente par tous les moyens de vous faire croire que tout va pour le mieux.
La réalité est très différente. C’est la croissance de la masse monétaire.
Vous pourrez lire, dans cette édition, un article sur le ralentissement de la croissance de la consommation électrique en Chine, vous pourrez voir que l’empire de Drahi, soutien de Macron, vacille, croulant sous des dettes abyssales.
Certes, on vous explique que la croissance mondiale est plus forte, que la croissance en Europe est meilleure, que celle de l’Allemagne est extraordinaire… mais on oublie de vous dire pourquoi !
Comme vous pouvez le voir sur cette petite « infographie » maison, la masse monétaire M3 augmente de plus de 5 % par an, et M1 de plus de 9 % par an… Autant dire que faire 1,8 % de croissance quand on augmente sa masse monétaire de 5 %, c’est être en récession en réalité de 3 %… Enfin, plus de 3%, mais vous comprenez l’idée ! On vous présente les gains sans vous présenter les dépenses réalisées pour les faire.
C’est un peu comme si une entreprise comme Altice vous présentait uniquement son actif et ses 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires, sans vous parler de son passif, de ses 51 milliards d’euros de dettes et … de toutes ses dépenses quotidiennes, y compris les milliards d’euros de frais financiers liés à ladite dette !

Tout cela n’est pas nouveau, il reste néanmoins important de vous montrer régulièrement, preuve à l’appui, que rien ne change. Tout empire.
Revenons à General Electric, GE dont je parlais d’ailleurs il y a quelques jours et qui continue à s’enfoncer en bourse.
Je vous laisse méditer sur ces deux graphiques donc.
Le premier c’est l’évolution du Dow Jones, l’indice phare de l’économie américaine….

Le second c’est celui de GE.
Si vous avez de gros gains en bourse, ou que vous pensez avoir besoin d’argent prochainement, peut-être pourriez-vous considérer la possibilité de prendre quelques-uns de vos gains…
Il se pourrait que les marchés tanguent…
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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Energie : GE boucle le rachat «stratégique» d'Alstom

source : Les Echos.fr
VÉRONIQUE LE BILLON - VERONIQUE LE BILLON LE 01/11/15 À 19H53

En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/01/11/2015/lesechos.fr/021446279601_energie---ge-boucle-le-rachat--strategique--d-alstom.htm#YqMCRCv49BjIe5oR.99

La clôture du rachat des 70 % de l'équipementier français a lieu ce lundi. Le PDG du conglomérat américain était à Belfort vendredi. Entretien.

« Strategic ! " S'il doit résumer en un mot l'acquisition qu'il finalise aujourd'hui, le PDG de General Electric, venu vendredi à Belfort pour adresser un message de « bienvenue » aux salariés d'Alstom, n'hésite pas longtemps. Pour le conglomérat américain, qui a concrétisé ces derniers mois un virage majeur en cédant ses activités financières pour se recentrer sur l'industrie, reprendre l'ensemble des activités énergie d'Alstom - soit 70 % du chiffre d'affaires de l'équipementier français -, c'est « une chance qu'on ne voit qu'une fois par génération », estime, dans un entretien aux « Echos », Jeff Immelt. Avec les apports d'Alstom dans les turbines, l'hydraulique, l'éolien et les réseaux, ces métiers de GE totaliseront 50 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le monde et 126.000 salariés. « Nous sommes à la bonne place et en bonne position pour remplir les objectifs des marchés de l'énergie et de nos investisseurs », estime Jeff Immelt.
Les derniers documents juridiques de l'opération ont été signés avant le week-end et placés sous séquestre, le temps de recevoir le chèque. Le « deal " initial, d'une valeur de 12,35 milliards d'euros lors de sa conclusion au printemps 2014, a évolué (coentreprises, rabais consenti par Alstom, rallonge de GE pour l'usage de la marque Alstom...). En septembre, le prix d'achat pour GE était évalué à 8,5 milliards. Il sera arrêté ce lundi.

Opération séduction

En France, le groupe est attendu sur les questions d'emploi. Sur les 1.000 emplois net que GE s'est engagé à créer en France dans les trois ans, 200 le seront dans une nouvelle activité spécialisée dans le digital ; d'autres seront créés dans le regroupement de services partagés et dans un programme « Leadership ". « Et une bonne part des emplois supplémentaires porteront sur l'énergie », indique Jeff Immelt. Des postes administratifs en doublons seront bien supprimés : « Nous allons remixer les emplois, avec plus d'industrie et de digital, mais nous serons très transparents. » Alstom a déjà connu une forte attrition : selon FO, les effectifs mondiaux sont passés de 93.000 au moment de l'annonce de l'opération à 86.800 (y compris Transport, non visé par l'opération). Début 2015, Alstom France comptait 9.000 salariés sur le périmètre cédé.
L'un des premiers chantiers sera de relever les marges d'Alstom, bien inférieures à celles de GE. « Cela ne m'étonne pas qu'Alstom ait des marges plus basses que les nôtres. Avec sa taille, GE a par exemple plus de facilités pour négocier avec ses fournisseurs. Nous pouvons être plus efficace et Alstom peut être plus efficace. Mais avec un euro à 1,10 dollar, ce site de Belfort est assez compétitif. Si vous gérer l'entreprise de manière efficace, vous pouvez rivaliser avec n'importe quel autre pays dans le monde. » Jeff Immelt, en pleine opération séduction, assure voir un fort potentiel en France. « Nous avons signé un accord de financement export qui pourrait conduire à davantage de croissance. Et nous avons toujours des idées d'investissement. Dans le digital, nous allons commencer avec 200 personnes, mais cela peut grandir. Il y a aussi beaucoup d'opportunités dans la santé. "

Le charbon et les services

Depuis le lancement de l'opération, la Chine a ralenti et le cours du pétrole a chuté. « Les marchés sont volatils et la demande d'électricité croît faiblement, mais il existe une demande pour les pays qui démarrent leur électrification, par exemple le Pakistan ou l'Egypte. L'électricité n'est encore accessible qu'aux deux tiers de la population mondiale. " Et « la demande de services reste robuste », rappelle le patron de GE. Alors que des banques et des énergéticiens promettent de renoncer aux projets de centrales à charbon - dans lesquels Alstom est très présent -, Jeff Immelt n'entre pas dans le mouvement. « Notre rôle est de fournir une gamme large de produits. La part du charbon dans la production d'électricité va se réduire, mais elle sera encore probablement la première source de production en 2030. Notre job est de faire des bons produits, avec un haut niveau d'efficacité, pour moderniser ou améliorer le rendement de la base installée. Imaginer le charbon réduit à zéro, ce n'est pas ce qui va se passer. "

En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/01/11/2015/lesechos.fr/021446279601_energie---ge-boucle-le-rachat--strategique--d-alstom.htm#YqMCRCv49BjIe5oR.99

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