Geoffroy de Ribains, co-fondateur et président de Step Pharma. Step Pharma
Startup française créée en 2013, Step Pharma vient de réaliser une levée de fonds de série A de 14,5 millions d'euros, afin d'accélérer le développement d'un traitement prometteur pour les patients atteints de maladies auto-immunes, telles que la sclérose en plaques.
La biotech est un spinoff du laboratoire Imagine installé sur le campus de l’Hôpital Necker à Paris, spécialisé dans la recherche sur les maladies génétiques des enfants et des adultes.
Ce tour de table a été réalisé en deux temps, la société de capital risque Pontifax rejoignant Kurma Partners, Bpifrance, Idinvest, Inserm Transfert Initiative, l'institut Imagine et l'industriel Sygnature Discovery, installé à Nottingham au Royaume-Uni.
L'opération va permettre de poursuivre le développement scientifique jusqu'aux premiers essais cliniques d'ici 2019. Une mise sur le marché d'un comprimé ne devrait pas intervenir avant 2024.
"Le potentiel d'applications est très large puisqu'il pourrait concerner 40 à 50 maladies auto-immunes différentes. C'est un marché évalué à 36 milliards de dollars", explique à Business Insider France, le troisième cofondateur et président de Step Pharma, Geoffroy de Ribains. 
"On peut envisager d'y aller seul mais on discute avec tout le monde y compris des laboratoires pharmaceutiques. Un partenariat aurait du sens: ces sociétés peuvent consacrer rapidement des budgets de plusieurs centaines de millions d'euros à la production d’un médicament."
En quatre ans, Steph Pharma a fait la preuve de son nouveau concept pour le traitement des maladies auto-immunes, c'est-à-dire qui résultent d'un dysfonctionnement du système immunitaire, telles que la sclérose en plaques, le psoriasis et la polyarthrite rhumatoïde. De leurs découvertes scientifiques, Sylvain Latour et le professeur Alain Fischer ont ainsi développé un inhibiteur qui cible et empêche la prolifération d’une enzyme déficiente — la cytidine triphosphate synthase 1 (CTPS1) — responsable de maladies génétiques.
L'espoir de l'efficacité du traitement de la biotech parisienne réside dans sa capacité à moduler spécifiquement les cellules du système immunitaire impliquées dans les maladies tout en réduisant les effets secondaires, sur toutes les maladies et pour tous les patients.
 "En général, il faut environ trois ans et un prototype de médicaments avant de lever des fonds auprès d'investisseurs spécialisés. On a été très vite car en faisant entrer Sygnature Discover au capital, on a pu tester notre concept avec des gens expérimentés. On a pu se concentrer sur l'exécution et augmenter ainsi les chances de réussir", témoigne Geoffroy de Ribains.