dimanche 2 juillet 2017

(Trois ans et ça pète ! note de rené)


Nucléaire: l'ASN valide la cuve pourtant défectueuse de l'EPR de Flamanville


source : Bioaddict.fr

Malgré la grave anomalie détectée dans la cuve du réacteur EPR de Flamanville l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) vient de donner ce mercredi 28 juin 2017 son avis favorable pour son utilisation.

L' anomalie porte sur la composition chimique de l'acier de la cuve du réacteur pouvant conduire à dégrader sa capacité à résister à la propagation d'une fissure.

L'ASN précise dans un communiqué que "sur la base des analyses techniques réalisées les caractéristiques mécaniques du fond et du couvercle de la cuve sont suffisantes au regard des sollicitations auxquelles ces pièces sont soumises, y compris en cas d'accident".

Mais elle reconnait que "l'anomalie de la composition chimique de l'acier conduit à une diminution des marges vis-à-vis du risque de rupture brutale", et que "l'utilisation du couvercle de la cuve doit être limitée dans le temps". Le temps de fabriquer un nouveau couvercle, soit 7 ans...

L'ASN soumettra dans les prochains jours son projet d'avis à la consultation du public. Cette consultation se prolongera jusqu'au mois de septembre 2017. L'ASN consultera également le Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques. Elle arrêtera son avis final à l'issue de ces consultations en octobre 2017.

Il est clair que la pression exercée par 'EDF et AREVA est très forte pour que l'EPR de Flamanville, dont la construction traine depuis des années et dont le coût atteint aujourd'hui plus de 10 milliards d'euros (soit 7 milliards de plus que le budget initial de 3 milliards d'euros) entre le plus vite possible en fonctionnement.

Mais le rôle de l'ASN n'est pas de valider une cuve défectueuse dont l'explosion entrainerait une nouvelle catastrophe nucléaire majeure.
Son rôle est bien de s'opposer à toute prise de risque, quelle qu'elle soit, concernant la sûreté de la centrale.

L'acceptation de la mise en service d'une cuve défectueuse, est donc une faute majeure de la part de l'ASN, et jette un discrédit sur sa capacité à protéger la population contre les accidents nucléaires.


 

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