Apocalypse touristique à Florence (Italie)
L’Apocalypse touristique est partout, et elle dévaste le monde, elle le recouvre plus exactement. Mon ami Kevin Hin m’envoie un petit mot pour me dire que Prague est foutue aussi, recouverte de touristes. Le charme est parti.
Tout ce qu’on veut c’est faire des selfies avec la copine et puis brailler debout autour d’un tapas. La petite émotion du voyage est bien partie. Et croyez-moi, ils s’en foutent presque tous.
Tout ce qu’on veut c’est faire des selfies avec la copine et puis brailler debout autour d’un tapas. La petite émotion du voyage est bien partie. Et croyez-moi, ils s’en foutent presque tous.
Pour le 29 juin les hôtels à Reykjavik sont à 400 ou 700 euros, et regardez ce que l’on a fait de Florence. Mais rien n’y fait, nous nous laissons traiter comme de la merde, et le système ici comme le jeu Sega autrefois montre qu’il est plus fort que nous.
Je suis allé à Florence avec ma femme en novembre. Tout a été remplacé, les portes de Ghiberti au baptistère notamment. On se fout de nous, c’est comme pour la grotte de Lascaux et les chevaux de Marly à Paris.
Je suis allé à Florence avec ma femme en novembre. Tout a été remplacé, les portes de Ghiberti au baptistère notamment. On se fout de nous, c’est comme pour la grotte de Lascaux et les chevaux de Marly à Paris.
Le tourisme est un mode de gouvernement, il permet de découvrir comme nous sommes abrutis, à quel point nous sommes prêts à nous faire voler, violer, bousculer, remplacer. C’est quoi aujourd’hui être florentin ? Comparez avec l’époque de Botticelli pour voir et pour ricaner.
Cela veut dire quoi regarder la Joconde (elle aussi sans doute remplacée, rachetée par Soros ou en voyage pour créer un agglutinement ailleurs…) pendant trois secondes derrières trois rangées de bouseux venus en bus ?
Arrêtons, le maître a dit : nous sommes trop cons, mais pas au point de voyager. Voyageur, rêve chez toi, et rêve d’un autre monde.
Arrêtons, le maître a dit : nous sommes trop cons, mais pas au point de voyager. Voyageur, rêve chez toi, et rêve d’un autre monde.
Ou bien découvre un bled tranquille. C’est Léon Bloy qui dit que l’être damné, l’être de la tour de Babel rêve de s’agglutiner et de se coller. Eh bien c’est gagné. Mais qu’alors on ne me parle plus de politique. Si le touriste se laisse traiter comme ça, alors le citoyen est mal parti.
Il s’en fout d’ailleurs : il se prendra en selfie devant le poteau d’exécution.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire