Grèce, hollande nous prend pour des cons !
(source : Tempsreel.nouvelobs.com)
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Varoufakis, accusé de trahison, répond oeil pour oeil
L'ex-ministre des Finances grec, accusé d'avoir envisagé de pirater son propre ministère en cas de sortie de l'euro, rappelle qu'il a été menacé par des membres de l'Eurogroupe.
L'ancien ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis. (ARIS MESSINIS / AFP)
Yanis Varoufakis n'a pas l'intention de se taire. Accusé de trahison par deux plaintes déposées en début de semaine au Parlement grec, l'ex-ministre des Finances grec répond sans tabou, jeudi 30 juillet, sur son blog (en anglais).
Cela reflète la détermination qu'il y a à vouloir décrédibiliser notre négociation de cinq longs mois (25 janvier au 5 juillet 2015) avec la troïka irritée par le fait que nous avons eu l'audace de mettre un doute sur la véritable sagesse et efficacité du programme qui a échoué en Grèce. "
Selon lui, le but de ses accusateurs est de démontrer que la position du gouvernement est "une aberration", "une erreur" voire "un crime". Il liste aussi ce qu'on lui reproche :
- Avoir tenu tête aux dirigeants de l'Eurogroupe en tant qu'égal qui a le droit de dire "non" et d'avoir présenté de puissants arguments pour repousser le manque de logique catastrophique de vouloir donner d'énormes prêts à un Etat insolvable et à condition d'appliquer une austérité auto-destructrice.
- Avoir démontré que l'on peut être un fervent Européen, s'efforcer de maintenir un pays dans l'Eurozone, et, en même temps, rejeter les politiques de l'Eurogroupe qui abîment l'Europe, détruit l'euro et, surtout, piège un pays dans le cercle vicieux de l'austérité et du surendettement.
- Avoir anticipé l'imprévisible : que mes collègues de l'Eurogroupe, et de hauts responsables officiels de la troïka, me menacent en tête-à-tête.
- Avoir dévoilé comment de précédents gouvernements ont transformé des directions, comme le secrétariat général des Finances publiques et l'Institut de statistiques grec, en des administrations contrôlées dans les faits par la troïka et invité sans hésitation à servir à l'insu du gouvernement élu.
L'économiste estime que le gouvernement doit agir :
Il est clair que le gouvernement grec a le devoir de récupérer la souveraineté nationale et démocratique sur ses ministères régaliens, et particulièrement le ministère des Finances. Tant qu'il ne le fait pas, il lui manque les instruments nécessaires à l'application des politiques publiques attendues par les électeurs."
Varoufakis poursuit : "Dans mes fonctions de ministre, mon équipe et moi avons élaboré des méthodes innovantes pour étendre les outils du ministère des Finances afin de faire face efficacement à la crise de liquidités provoquée par la troïka – tout en récupérant des pouvoirs exécutifs précédemment usurpés par la troïka avec le consentement des gouvernements précédents."
Au lieu d'accuser et de persécuter ceux qui, aujourd'hui, dans le secteur public, se comportent comme les lieutenants de la troïka (tout en recevant des salaires confortables de la part des contribuables grecs qui souffrent depuis longtemps), les politiques et les partis, dont les efforts de faire de la Grèce un protectorat a été condamné dans les urnes, me persécutent moi, avec l'aide et les encouragements des oligarques des médias. Leurs accusations me font honneur."
L'ex-ministre n'oublie pas d'envoyer quelques fleurs à son parti : "La négociation fière et honnête menée par le gouvernement Syriza depuis le premier jour de notre élection a déjà changé le débat public en Europe, et pour le mieux. Le débat sur le déficit démocratique pesant sur la zone euro ne pourra pas s'arrêter."
Les majorettes grecques de la troïka n'ont pas l'air de pouvoir supporter cette victoire historique."
D. H.
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