Salut à la décroissance. Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité !
Ah, que voilà, une opinion intéressante, venant d'un suisse, d'autant plus précieuse. Marc Faber ne craint, ni, une faillite des banques, ni, celle des états.
Une bonne occasion, d'après lui, pour rebâtir quelque chose de nouveau.
(source : le Courrier International)
11.08.2011 | Propos recueillis par Daniel Eskenazi | Le Temps
Docteur Catastrophe
Marc Faber est un analyste et entrepreneur suisse connu pour ses prédictions catastrophistes – il est surnommé Dr. Doom. Il tient un blog et publie une lettre financière mensuelle : "Gloom, Boom & Doom".
"Il faut laisser les Etats et les banques faire faillite"
Le gourou de la finance zurichoise Marc Faber estime qu'une faillite des banques et des Etats ne signifierait pas la fin du monde mais permettrait au contraire de repartir sur de bonnes bases.
Le Temps : Les marchés ont dégringolé. Comment analysez-vous la situation ?
Marc Faber : Ils sont très survendus à court terme. Je m'attends à un rebond, puis à un nouveau ralentissement dès octobre ou novembre. Le S&P atteindra environ 1 100 points. Le troisième volet du programme d'assouplissement monétaire devrait ensuite être lancé [dit "QE3"].
Le dollar ne cesse de dégringoler. Anticipez-vous sa fin ?
Oui, j'ai toujours pensé que la valeur terminale du dollar était zéro, car le gouvernement, le Trésor et la Réserve fédérale n'ont aucun intérêt à maintenir un dollar fort. Depuis 1913, année de création de la Fed, le billet vert a perdu 97 % de son pouvoir d'achat. Sur le long terme, il a été faible par rapport à la grande majorité des autres devises, tout comme la livre sterling. La fin du dollar ne se produira pas du jour au lendemain, elle sera graduelle.
Croyez-vous aussi à la fin de l'euro ?
Je n'en ai aucune idée, car il s'agit d'une décision politique. Aussi longtemps que l'Allemagne a la volonté de soutenir la Banque centrale européenne et de financer le fonds de stabilité, l'euro survivra.
Aux côtés de la Grèce figurent le Portugal, l'Irlande, l'Espagne et l'Italie. Devrait-on aussi laisser ces pays faire faillite comme vous le préconisiez avec la Grèce ?
Oui, même si cette solution est douloureuse. Cela ne me gêne pas que des assurances, des gouvernements et des banques ayant acheté des obligations de la Grèce perdent de l'argent. Si certains pays font faillite, ils entraîneront les banques avec eux. Mais laissons ces établissements faire défaut tout en protégeant les épargnants. Ce choix est nettement meilleur que de sauver les banques avec l'argent du contribuable et de se rendre compte deux années plus tard que les banquiers reçoivent des bonus record. Il faut punir les banquiers ! Le secteur financier est devenu bien trop gros par rapport à l'économie réelle. A mon avis, le secteur financier doit s'occuper de garder l'épargne des gens et de la prêter à d'autres. Les banques ne devraient pas s'occuper de trading. Est-ce que le sauvetage des banques aux Etats-Unis a apporté quelque chose à l'économie ? Non.
Les nouvelles règles de Bâle III [qui préconisent de tripler la part des fonds propres bloqués par les établissements bancaires des pays du G20 d'ici à 2013] suffiront-elles à stabiliser le système bancaire international ?
Ces nouvelles règles sont bonnes, mais le timing est mauvais. Il aurait fallu les introduire il y a dix-quinze ans et les assouplir maintenant. Or les gouvernements n'ont rien fait durant ces dernières années, et maintenant que les banques devraient être encouragées à prêter de l'argent, ces réglementations les en empêchent. Au lieu d'être proactifs, les Etats sont réactifs. En fait, le problème n'est pas tant le manque de réglementations que les politiques monétaires beaucoup trop laxistes qui encouragent la spéculation. Il serait mieux d'avoir des politiques plus restrictives avec des taux d'intérêt plus élevés que des gouvernements qui ne cessent d'augmenter leurs dépenses et de baisser les taux(...)."
Voilà, je suis d'accord, nous nous dirigeons inéluctablement vers une faillite des états et du système bancaire à leur suite.
Et, ça me fait jouir !
Mais, non, je déconne, prenez pas cela à la lettre surtout.
En tout cas, ils le mériteraient bien, tous à courir après un profit surréaliste, tous à se couvrir entre eux, les politiques, les financiers, les industriels.
Dire que les générations précédentes étaient plus prompts à se révolter. Nous, il doit nous manquer une âme ou un coeur.
Nous sommes prêts à croire toutes les imbécilités que nous sortent les hommes politiques, les scientifiques et les médias.
Bon, vous me direz qu'il y a un progrès, on n'écoute plus les curés, c'est déjà ça. Faut dire qu'ils ont perdu une manne en perdant le chemin de la repentance qui leur permettait de soutirer des sous aux croyants.
Faudrait faire la même avec les politiques et les financiers. Car, ils s'agitent, ils s'agitent tous ces gens-là. Sauf que les financiers, lorsqu'ils font des coups tordus ne demandent pas l'avis des politiques et surtout ne vont pas le leur expliquer. Mais, quand ça foire, ils demandent aux politiques du fric pour leur sortir la tête de l'eau.
"NOTRE FRIC", entre parenthèse !
AFP - 17/08/2011 à 09:43
"Le mini-sommet franco-allemand ne rassure pas les Bourses européennes
es Bourses européennes se sont montrées déçues mercredi matin par les mesures annoncées par l'Allemagne et la France pour renforcer la zone euro, et notamment par le rejet d'euro-obligations pour endiguer la crise de la dette.
Paris a ouvert en baisse de 0,58%, Londres de 0,78%, Francfort de 1,41%, Madrid de 0,59%, Milan de 1,02% et Lisbonne de 0,57%. La Bourse suisse a perdu 0,91%.
"La réunion entre les dirigeants allemand et français a échoué à atténuer les inquiétudes sur la crise de la dette en zone euro", a commenté Ker Chung Yang, analyste pétrole chez Phillip Futures à Singapour."
Ah, là, là, toujours dans la représentation, notre président national. Il ne sait plus où donner de la tête pour sauver ses amis banquiers et préserver ses amis riches.
Par contre, tous les nous autres, il ne nous épargne pas. Ce qui est bête, c'est qu'il ne sait pas trop quoi faire, à part demander à l'Europe de sortir, toujours et encore des fonds pour garantir les prêts et les taux d'intérêts des banques et de la spéculation privée.
Que les taux d'intérêts étranglent les états, n'est pas la question.
La question est de donner l'impression qu'ils font tous bonne figure pour qu'il puisse imposer l'image d'un grand homme d'état.
Peut-être que si, il arrêtait de suriner, "Imposez les riches et ils prendront leurs jambes à leur cou" pour fuir notre douce France, cela serait déjà un bon début.
Par ailleurs, il pourrait arrêter d'intégrer dans son parti des politiques à la limite plus à droite que le Front National qui suintent des relents nauséabonds passéistes, cela aussi, serait bien.
Sauf, que lui, si le docteur Folamour lui assure son vote, il va le chercher.
Mais, passons.
Parce que la crise s'inscrit dans le temps, quelque soit la forme qu'elle prendra. Tout est lié comme disait Napoléon, la grandeur et la décadence.
Mai, non, je mens il n'a jamais dit ça.
En fait, il faudrait un changement radical de mentalité, en tout cas, nous pourrions le penser en lisant les déclarations de Jeremy Graham.
(le Monde.fr)
"18 mai 2011
L’ère de l’abondance est « finie », annonce un gourou clairvoyant de la finance
"Il est temps de se réveiller : l'ère des ressources abondantes et de la baisse des prix est finie pour toujours." Tel est l'avertissement lancé par l’un des analystes financiers les plus respectés de la planète, Jeremy Grantham. A la tête du fonds d'investissement GMO de Boston, gestionnaire de plus de 100 milliards de dollars de capitaux, M. Grantham estime que la croissance de la demande mondiale de matières premières surpasse "à un rythme alarmant" la croissance de l'offre.
Un "changement de paradigme" est très probablement en train d'avoir lieu, "peut-être l'événement économique le plus important depuis la révolution industrielle", avance l'investisseur britannique, célèbre pour avoir anticipé la bulle internet et la bulle des subprimes.
Jeremy Grantham écrit dans la lettre trimestrielle de GMO parue en avril :
"La croissance de la population, la multiplication par dix de la richesse dans les pays développés, et l'actuelle croissance explosive dans les pays en développement ont rapidement entamé nos ressources finies en hydrocarbones, en métaux, en fertilisants, en terres arables et en eau."
La suite de l'argumentaire de M. Grantham tranche radicalement avec le discours attendu de la part d'un financier, aussi avisé et atypique soit-il :
"Le fait est qu'aucune croissance cumulée continue n'est soutenable. Si nous continuons désespérément à nous concentrer sur la croissance, nous allons nous retrouver à court de tout, y compris d'argent. Nous devons substituer la croissance qualitative à la croissance quantitative.
Mais Mme Marché est en train de nous aider, et en ce moment, elle nous envoie la mère de tous les signaux prix. Les prix de toutes les matières premières importantes, à part celui du pétrole, ont décru de 70 % en moyenne en cent ans, jusqu'en 2002. De 2002 à aujourd'hui, ce déclin a été entièrement effacé par une hausse des prix plus forte que celle qui a eu lieu au cours de la seconde guerre mondiale."
Donc, donc, la crise financière actuelle dissimule la future crise des matières premières à venir puisque les industries ne renouvellent leur stock que prudemment.
Pourtant, nous en avons eu un avant goût avec la recherche effrénée de la Chine pour s'assurer un maximum de ressources.
Il suffirait que la situation sur les marchés se calment, que la croissance repointe son nez pour que la course aux ressources redémarre.
Avec tous les drames que provoqueront une raréfaction des denrées agricoles entre autre.
Alors, faut-il prôner la décroissance ?
A mon avis, oui.
Nous aurons l'occasion d'en reparler et je vous laisse sur ce sujet passionnant.
A bientôt.
René.
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