(Il faut calmer le jeu, la banque de développement des Brics ne fonctionne pas encore à pleine capacité. A moins d'introduire des niveaux au niveau de l'adhésion, tel seuil vous permet d'accéder à tels services, tel autre niveau à d'autres services, jusqu'à l'adhésion totale, histoire de ne pas décourager les candidats et permettre une meilleurs et adaptation évolutive de leur économie au mécanisme des Brics. note de rené)
par Ala de Granha
Tous ensemble, passionnément. Avec le groupe BRICS. Ou peut-être pas. Car les demandes d’adhésion commencent à être un peu trop nombreuses. Les membres fondateurs cherchent donc différents moyens d’augmenter le nombre de membres sans affaiblir la structure de base. Poutine a parlé de 35 demandes officielles. En réalité, il semble qu’il y en ait beaucoup plus. Et toutes ne seront certainement pas acceptées.
Les États du groupe BRICS, avec toutes les différences entre les systèmes politiques et économiques qui existent, ne veulent pas se déformer en admettant n’importe qui. Surtout lorsque cette adhésion créerait des problèmes dans le commerce mondial. C’est le cas de la Corée du Nord, par exemple. Mais la demande d’adhésion de la Turquie, un pays de l’OTAN, pose également des problèmes. En effet, les BRICS n’auraient peut-être aucune difficulté à s’entendre avec Erdogan. Mais si Erdogan se retire, on risque d’avoir affaire à un pays au service de Washington. Créant des désastres colossaux pour la structure même des BRICS.
Poutine, Xi Jinping, Modi et Lula – ainsi que tous les nouveaux partenaires – cherchent donc des solutions à présenter au sommet de fin octobre à Kazan, en Russie. Ce n’est pas facile. Car, d’une part, un monde multipolaire se construit à partir d’une base extrêmement large de pays membres. Mais l’organisation doit pouvoir compter sur une certaine homogénéité. Si ce n’est politique, au moins économique. Or, les demandes d’adhésion émanent plutôt de pays très différents sur le plan économique.
Des pays dont les principaux partenaires ont absolument besoin. En effet, Pékin a besoin de nouveaux marchés et de nouveaux pays dans lesquels investir, Moscou cherche de nouveaux alliés pour surmonter les sanctions occidentales obtuses, New Delhi a besoin de nouveaux amis pour affirmer sa suprématie économique dans le Sud mondial. Quant à Brasilia, elle cherche des alliés sur d’autres continents, car l’Amérique latine est trop petite pour un développement harmonieux et durable.
Il devient donc indispensable de trouver de nouvelles formes, de nouveaux modèles d’adhésion aux BRICS. Pour gagner le sacro-saint respect d’un Occident obsédé par l’indispensabilité de la suprématie américaine, chèrement payée par l’Europe.
source : Electo Magazine via Euro-Synergies
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