(Si on abandonne même la recherche pour remplacer le nucléaire tout en le remplaçant par des centrales à charbon ou à fuel, je crois qu'on est arrivé au bout du miracle écologique qui a bien détruit nos pays et a ouvert les portes à la domination des minorités et bientôt aux guerres civiles d'ailleurs. Guerres civiles que de plus en plus de gens appellent de leurs voeux. note de rené)
par Patrick Reymond
Vous pourrez constater que je l’ai souvent dit, on surestime toujours et nettement les réserves restantes en matière d’énergie.
Comme fréquemment pour les acteurs économiques, on prend ses rêves pour des réalités. Le Kazakhstan vient d’annoncer une chute sévère de sa production. Enfin, surtout de ses prétentions à vouloir produire plus. «Le Kazakhstan revient sur ses promesses de production d’uranium». En 2025, demain, quoi, ce ne sera pas de 30 500 à 31 500 tonnes d’uranium qui seront produites, mais seulement, entre 25 000 et 26 500, dans un marché déjà un peu fébrile et les investissements atomiques sont quelques peu anémiques, bien qu’on prétende le contraire, car l’extraction n’a jamais été très rentable pour les pays qui s’y livrent.
Bref, la situation de l’approvisionnement vient de passer d’alarmant au rouge critique.
La production était déjà déficitaire (on vit sur les stocks depuis 1989), elle va l’être encore plus, et sans grand espoir de remédier au problème. Pour une raison simple. Il faudrait pour avoir une production qui augmente, une stabilité des prix, à des montants élevés, qui incite des pays pas vraiment partant à s’y jeter. Pourquoi ne sont-ils pas vraiment partant ? D’abord, avec l’exemple Kazakh, qui a beaucoup investi, jusqu’à ce que les prix s’effondrent et ensuite pour les problèmes que cela laisse.
Déjà, une exploitation minière classique laisse beaucoup de pollutions, une uranifère, encore plus.
On apprend aussi une pénurie d’acide sulfurique ? Non ? Nécessaire pour l’exploitation des gisements kazakhs…
Bien entendu, l’agence de l’énergie atomique n’annonce évidemment pas la nouvelle qu’il y aurait impossibilité de monter la production dans les proportions voulues. Faut pas déconner avec le bizness, et annoncer qu’il est foutu, mort et enterré.
En 2020, on ne produisait que 74% de l’uranium nécessaire au fonctionnement des centrales. Malgré un rebond en 2021, il apparait qu’on est encore très en dessous du seuil d’approvisionnement.
Malgré, soi-disant, de grandes ressources minières, Canada et Australie ne brillent guère dans la production, le Canada a fortement régressé en 20 ans, l’Australie un peu. Donc, hors Kazakhstan, la production s’est au mieux, maintenue. Quasiment, partout dans le monde, l’activité extractive dans ce domaine, s’est effondrée. Bien entendu, certains ont pu progresser (Namibie, Ouzbékistan, Chine), mais cela, de plus, intéresse peu l’occident, la Chine a déjà mis le pied dans la porte, notamment en Namibie, en plus de l’ancien Niger français.
En 2022, la situation était identique, et la Kazakhstan n’avait produit que 21 000 tonnes d’uranium. Il est donc plus judicieux de penser que le Kazakhstan a atteint, aussi, ses limites avant le déclin. Il serait bon de savoir la production 2023, ainsi que les réserves réelles de combustible, dans le cas français.
source : La Chute
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