(Parce que l'Otan prend la relève. On va donc voir l'Otan dans ses oeuvres avec les nouveaux pays adhérents. La Finlande a intérêt à faire très attention à son prochain mouvement en Russie, il y a des gens beaucoup plus radicaux que poutine et qui sont prêts à parier que les USA ne s'engageront pas dans un conflit nucléaire si ils balancent des missiles nucléaires sur l'europe. note de rené)
par Moon of Alabama
La « contre-offensive » ukrainienne, qui fait couler tant d’encre, est vouée à échouer dans son objectif de couper la ligne de ravitaillement de la Russie vers la Crimée et de libérer les « territoires occupés ». L’administration Biden l’a enfin reconnu et s’emploie à réduire les attentes et blâmer préventivement tout le monde sauf elle-même.
Politico a été le premier à en être informé :
« L’équipe de Biden craint les conséquences d’une contre-offensive ukrainienne ratée
Derrière les portes closes, l’administration s’inquiète de ce que l’Ukraine peut accomplir. »
Le New York Times s’est joint à lui :
« L’offensive de printemps de l’Ukraine comporte d’immenses enjeux pour l’avenir de la guerre
Sans une victoire décisive, le soutien de l’Occident à l’Ukraine pourrait s’affaiblir, et Kiev pourrait être soumis à une pression croissante pour entamer des pourparlers de paix sérieux afin de mettre fin au conflit ou de le geler. »
Extrait de l’article de Politico :
« Publiquement, l’équipe du président Joe Biden a offert un soutien inébranlable à l’Ukraine, s’engageant à lui fournir des armes et une aide économique « aussi longtemps qu’il le faudra ». Mais si la saison des combats qui s’annonce n’apporte que des gains limités, les responsables de l’administration ont exprimé en privé leur crainte d’être confrontés à un monstre bicéphale qui les attaquerait des deux côtés du spectre, hawkish et dovish.
D’un côté, on dira que les avancées de l’Ukraine auraient fonctionné si l’administration avait donné à Kiev tout ce qu’elle demandait, à savoir des missiles à plus longue portée, des avions de chasse et davantage de défenses aériennes. L’autre camp, craignent les fonctionnaires de l’administration, affirmera que les lacunes de l’Ukraine prouvent qu’elle n’est pas en mesure de forcer la Russie à quitter complètement son territoire.
Cela ne tient même pas compte de la réaction des alliés de l’Amérique, principalement en Europe, qui pourraient considérer une négociation de paix entre l’Ukraine et la Russie comme une option plus attrayante si Kiev ne peut pas prouver que la victoire est à portée de main. »
Le Times est moins dramatique :
« Alors que les responsables ukrainiens ont déclaré que leur objectif était de percer les défenses retranchées russes et de provoquer un effondrement généralisé de l’armée russe, les responsables américains ont estimé qu’il était peu probable que l’offensive se traduise par un changement radical de dynamique en faveur de l’Ukraine.
L’armée ukrainienne est confrontée à de nombreux défis, ce qui explique pourquoi une impasse reste l’issue la plus probable. Les combats à Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, cet hiver, ont épuisé les réserves de munitions et entraîné de lourdes pertes dans certaines unités expérimentées. »
Retour à Politico, qui dresse un tableau plus large de la situation. Si l’Ukraine s’avère incapable de faire ce que le Pentagone avait prévu pour elle, elle sera poussée vers un « cessez-le-feu » qui, espère-t-on, deviendra une solution permanente. L’administration Biden laissera alors la question de l’Ukraine derrière elle et se concentrera sur sa prochaine grande cible : la Chine :
« Biden et ses principaux collaborateurs ont publiquement insisté sur le fait que M. Zelensky ne devrait entamer des pourparlers de paix que lorsqu’il serait prêt. Mais Washington a également fait part à Kiev de certaines réalités politiques : à un moment donné, en particulier avec les Républicains qui contrôlent la Chambre des représentants, le rythme de l’aide américaine ralentira probablement. Les fonctionnaires de Washington, sans faire pression sur Kiev, ont commencé à se préparer à ce que pourraient être ces conversations et comprennent que Zelensky pourrait avoir du mal à se faire accepter sur le plan politique dans son pays.
« Si l’Ukraine ne parvient pas à obtenir des résultats spectaculaires sur le champ de bataille, la question se posera inévitablement de savoir s’il est temps de négocier un arrêt des combats », a déclaré Richard Haass, président du Council on Foreign Relations. « C’est coûteux, nous manquons de munitions et nous devons nous préparer à d’autres éventualités dans le monde. »
« Il est légitime de poser toutes ces questions sans compromettre les objectifs de l’Ukraine. C’est simplement une question de moyens », a déclaré M. Haass. »
Ni l’Ukraine ni les pays de l’OTAN qui la soutiennent n’ont les moyens de prolonger la guerre. L’article original de Politico, archivé, se lit comme suit :
« Les combats ont également fait des ravages chez les Ukrainiens. Quatorze mois après le début du conflit, les Ukrainiens ont subi des pertes considérables – environ 100 000 morts – et nombre de leurs meilleurs soldats ont été mis sur la touche ou sont épuisés. Les troupes ont également consommé des quantités historiques de munitions et d’armes, même la production prodigieuse de l’Occident n’étant pas en mesure de répondre aux demandes urgentes de Zelensky. »
La version corrigée ultérieurement a remplacé « dead » par « casualties ». Alors que la première version était presque correcte mais trop faible, la nouvelle version est très éloignée de la réalité. Le nombre total de victimes est un multiple de 100 000. Pourtant, l’équipe Biden sait que la fin approche :
« Les fonctionnaires américains ont également informé l’Ukraine des dangers d’une extension excessive de ses ambitions et d’un éparpillement de ses troupes – le même avertissement que Biden a donné au président afghan de l’époque, Ashraf Ghani, lorsque les talibans se sont mis à balayer le pays juste avant le retrait militaire américain en 2021. »
Comme Ashraf Ghani, Zelensky a gagné suffisamment d’argent grâce à la guerre et on s’attend à ce qu’il s’en aille silencieusement. Mais pour l’instant, il semble peu probable qu’il soit prêt à le faire.
L’alternative à l’abandon est que les États-Unis intensifient à nouveau leur action en envoyant des troupes sur le terrain. Mais Biden veut gagner sa réélection et toute nouvelle escalade de la guerre en Ukraine l’en empêcherait probablement.
source : Moon of Alabama via Le Saker Francophone
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