mardi 17 janvier 2023

 

Tout est calme (panique) sur le front occidental


Réseau International, 17 janvier 2023
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  1. Campagne de dons Janvier 2023

    Chers amis lecteurs. 2023 devrait être une année majeure dans le dévoilement de tous les mensonges qui ont permis à certaines puissances de prendre le contrôle de toute l’humanité. Le Great Reset aura peut-être bien lieu cette année, mais pas comme le voudrait le WEF de Davos. En parallèle des guerres économique et militaire, la guerre médiatique est de plus en plus virulente et la nécessité pour les médias alternatifs d’être prêts à y faire face est plus qu’urgente. A Réseau International, nous avons décidé de passer à une étape supérieure avec tous les moyens nous permettant d’être au rendez-vous des grands chamboulements qui nous attendent. Pour cela, nous avons besoin de vous et de votre soutien.
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par Pepe Escobar

Shadows are falling / Les ombres tombent
And I’ve been here all day / Et j’ai été ici toute la journée
It’s too hot to sleep / Il fait trop chaud pour dormir
And time is running away / Et le temps défile
Feel like my soul / J’ai l’impression que mon âme
has turned into steel / s’est transformée en acier
I’ve still got the scars / J’ai encore les cicatrices
That the sun didn’t heal / Que le soleil n’a pas guéri
There’s not even room enough / Il n’y a même pas assez de place
To be anywhere / Pour être n’importe où
Lord it’s not dark yet / Seigneur, il ne fait pas encore nuit
but it’s getting there / mais ça s’en vient

(Bob Dylan, « Not Dark Yet »)

***

Lumières ! Action ! Réinitialisation !

La foire aux monstres de Davos du Forum économique mondial (WEF) reprend lundi.

Les grands médias de l’Occident collectif, à l’unisson, vont faire tourner sans discontinuer, pendant une semaine, toutes les « nouvelles » bonnes à imprimer pour vanter les nouvelles déclinaisons de la Grande Réinitialisation, rebaptisée Le Grand Récit, mais en réalité présentée comme une offre bénigne du « capitalisme participatif ». Telles sont les principales planches de la plateforme louche d’une ONG louche enregistrée à Cologny, une banlieue cossue de Genève.  

La liste des participants à Davos a fait l’objet d’une fuite. Proverbialement, il s’agit d’une fête de l’exceptionnalisme anglo-américain, avec la présence de hauts responsables du renseignement tels que la directrice du renseignement national américain, Avril « Madame Torture » Haines, le chef du MI6 Richard Moore et le directeur du FBI Christopher Wray. 

On pourrait écrire des encyclopédies remixées de Diderot et d’Alembert sur la pathologie de Davos – où une liste impressionnante de multimilliardaires, de chefs d’État et de chouchous du monde des affaires (appartenant à BlackRock, Vanguard, State Street et autres) « s’engagent » à vendre des paquets de dystopie démente aux masses sans méfiance. 

Mais allons droit au but et concentrons-nous sur quelques panels de la semaine prochaine, que l’on pourrait facilement confondre avec des sessions « Droit vers l’Enfer ».

La liste du mardi 17 janvier est particulièrement intéressante. Elle comprend un panel intitulé « Dé-mondialisation ou re-mondialisation ? » avec les intervenants Ian Bremmer, Adam Tooze, Niall Ferguson, Péter Szijjártó et Ngaire Woods. Trois atlantistes/exceptionnalistes se distinguent, notamment l’ultra-toxique Ferguson.

Après « En défense de l’Europe », avec un groupe de nullités, dont le Polonais Andrjez Duda, les participants seront accueillis par une Saison Spéciale en Enfer (désolé, Rimbaud), avec la dominatrice de la CE Ursula von der Leyen, connue par la grande majorité des Allemands sous le nom d’Ursula von der Leichen (« Ursula des cadavres »), en équipe avec le cerveau du WEF, l’émulateur du Troisième Reich Klaus « Nosferatu » Schwab.

Les rumeurs disent que Lucifer, dans sa demeure souterraine privilégiée, est vert de jalousie.

Il y a aussi « Ukraine : Quelle est la suite ? » avec un autre groupe de nullités, et « Guerre en Europe : Année 2 » avec la Moldave Maia Sandu et la fêtarde finlandaise Sanna Marin.

Dans la section des criminels de guerre, la place d’honneur revient à « Une conversation avec Henry Kissinger : Perspectives historiques sur la guerre », où le Dr K. vendra toutes ses permutations « Diviser pour régner ». Le soufre supplémentaire sera fourni par l’étrangleur de Thucydide, Graham Allison.

Dans son discours spécial, le chancelier « saucisse de foie » Olaf Scholz sera côte à côte avec Nosferatu, en espérant qu’il ne sera pas – littéralement – grillé.

Puis, le mercredi 18 janvier, viendra l’apothéose : « Restaurer la sécurité et la paix » avec les orateurs Fareed Zakaria – l’homme brun préféré de l’establishment américain ; Jens Stoltenberg de l’OTAN « La guerre, c’est la paix » ; Andrzej Duda – à nouveau ; et la belliciste canadienne Chrystia Freeland – dont on dit qu’elle deviendra la prochaine secrétaire générale de l’OTAN.

Et ce n’est pas tout : le comédien à la cocaïne qui se fait passer pour un chef de guerre pourrait participer par zoom depuis Kiev.

L’idée que ce panel est habilité à émettre des jugements sur la « paix » ne mérite rien de moins que son propre prix Nobel de la paix.

Comment monétiser le monde entier

Les cyniques de tous bords peuvent être excusés de regretter que M. Zircon – actuellement en patrouille océanique dans l’Atlantique, l’océan Indien et, bien sûr, la Méditerranée « Mare Nostrum » – ne présente pas sa carte de visite à Davos.

L’analyste Peter Koenig a développé une thèse convaincante selon laquelle le WEF, l’OMS et l’OTAN pourraient diriger une sorte de culte de la mort sophistiqué. La Grande Réinitialisation se mêle allègrement à l’agenda de l’OTAN en tant qu’agent provocateur, financeur et fabricant d’armes de la guerre par procuration entre l’Empire et la Russie dans le trou noir de l’Ukraine. NAKO – un acronyme pour North Atlantic Killing Organization – serait plus approprié dans ce cas.  

Comme le résume Koenig, « l’OTAN pénètre dans tout territoire où la machine à mensonges des médias « conventionnels » et l’ingénierie sociale échouent ou n’atteignent pas assez vite leurs objectifs d’ordonnancement des populations ».

En parallèle, très peu de gens savent que le 13 juin 2019 à New York, un accord secret a été conclu entre l’ONU, le WEF, un ensemble d’ONG armées par des oligarques – avec l’OMS en première ligne – et enfin et surtout, les plus grandes entreprises du monde, qui sont toutes détenues par un labyrinthe interconnecté avec Vanguard et BlackRock au centre.  

Le résultat concret de cet accord est l’Agenda 2030 des Nations unies.

Pratiquement tous les gouvernements de la zone de l’OTAN et de « l’hémisphère occidental » (définition de l’establishment américain) ont été détournés par l’Agenda 2030 – qui se traduit essentiellement par la thésaurisation, la privatisation et la financiarisation de tous les actifs de la planète, sous prétexte de les « protéger ».

Traduction : la marchandisation et la monétisation de l’ensemble du monde naturel (voir, par exemple, iciici et ici.)

Les suppôts de Davos, comme l’insupportable Niall Ferguson, ne sont que des vassaux bien récompensés : des intellectuels occidentaux du moule de Harvard, Yale et Princeton qui n’oseraient jamais mordre la main qui les nourrit.

Ferguson vient d’écrire une colonne sur Bloomberg intitulée « Tout n’est pas calme sur le front oriental » – essentiellement pour colporter le risque d’une troisième guerre mondiale, au nom de ses maîtres, en accusant bien sûr « la Chine d’être l’arsenal de l’autocratie ».

Parmi les inepties en série, celle-ci se distingue. Ferguson écrit : « Il y a deux problèmes évidents avec la stratégie américaine (…) Le premier est que si les systèmes d’armes algorithmiques sont l’équivalent des armes nucléaires tactiques, Poutine pourrait finalement être conduit à utiliser les secondes, puisqu’il manque clairement des premières ».

L’ignorance est ici un euphémisme. Ferguson n’a manifestement aucune idée de ce que signifient les « armes algorithmiques » ; s’il fait référence à la guerre électronique, les États-Unis ont peut-être été en mesure de maintenir leur supériorité pendant un certain temps en Ukraine, mais c’est terminé.

Eh bien, c’est typique de Ferguson – qui a écrit toute une hagiographie des Rothschild, tout comme sa chronique, en s’abreuvant aux archives des Rothschild qui semblent avoir été aseptisées, car il ne sait presque rien de significatif sur leur histoire.

Ferguson a « déduit » que la Russie est faible et que la Chine est forte. C’est absurde. Les deux sont fortes – et la Russie est plus avancée technologiquement que la Chine dans le développement de ses missiles offensifs et défensifs avancés, et peut battre les États-Unis dans une guerre nucléaire car l’espace aérien russe est scellé par des défenses en couches telles que le S-400 jusqu’aux S-500 déjà testés et aux S-600 conçus.

En ce qui concerne les puces à semi-conducteurs, l’avantage de Taïwan dans la fabrication de puces réside dans la production de masse des puces les plus avancées ; mais la Chine et la Russie peuvent fabriquer les puces nécessaires à un usage militaire, sans toutefois s’engager dans une production commerciale de masse. Les États-Unis ont ici un avantage important sur le plan commercial avec Taïwan, mais ce n’est pas un avantage militaire. 

Ferguson dévoile son jeu lorsqu’il évoque la nécessité de « dissuader une combinaison naissante de type Axe composée de la Russie, de l’Iran et de la Chine de risquer un conflit simultané sur trois théâtres : l’Europe de l’Est, le Moyen-Orient et l’Extrême-Orient ».

Nous avons là une diabolisation atlantiste caractéristique des trois principaux vecteurs d’intégration de l’Eurasie, mélangée à un cocktail toxique d’ignorance et d’arrogance : c’est l’OTAN qui attise les « conflits » en Europe de l’Est ; et c’est l’Empire qui est expulsé de « l’Extrême-Orient » (oh, c’est tellement colonial) et bientôt du Moyen-Orient (en fait l’Asie occidentale).  

Une histoire de TOGOA

Personne ayant un QI supérieur à la température ambiante ne s’attendra à ce que Davos, la semaine prochaine, discute sérieusement de tout aspect de la guerre existentielle entre l’OTAN et l’Eurasie – sans parler de proposer une diplomatie. Je vous laisse donc avec une autre histoire sordide typique de la façon dont l’Empire – qui règne sur Davos – traite en pratique avec ses vassaux.

Alors que je me trouvais en Sicile au début de l’année, j’ai appris qu’un agent de très grande valeur du Pentagone avait atterri à Rome, à la hâte, dans le cadre d’une visite non programmée. Quelques jours plus tard, la raison de cette visite était publiée dans La Repubblica, l’un des journaux du toxique clan Agnelli.

Il s’agissait d’une escroquerie mafieuse : une « suggestion » face à face pour que le gouvernement Meloni fournisse impérativement à Kiev, dès que possible, le coûteux système de missiles anti-Samp-T, développé par un consortium européen, Eurosam, réunissant MBDA Italie, MBDA France et Thales.

L’Italie ne possède que 5 batteries de ce système, pas vraiment brillant contre les missiles balistiques mais efficace contre les missiles de croisière. 

Le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan avait déjà appelé le Palazzo Chigi pour annoncer « l’offre que vous ne pouvez pas refuser ». Apparemment, ce n’était pas suffisant, d’où le voyage précipité de l’émissaire. Rome devra se plier à la règle. Sinon. Après tout, n’oubliez jamais la terminologie employée par les généraux américains pour désigner la Sicile, et l’Italie dans son ensemble : TOGOA (AMGOT).

Territoire occupé par le gouvernement américain.

Amusez-vous bien avec la foire aux monstres de Davos.   

Pepe Escobar

source : Telegram/Pepe Escobar

traduction Réseau International

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