30 Janvier 2023
L’OMS met soudainement à jour la liste des médicaments pour les urgences nucléaires
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié vendredi des recommandations sur la manière d’acquérir et de gérer les fournitures médicales pour le traitement de l’exposition aux matières radioactives dans les situations d’urgence.
Le rapport indique aux pays et aux gouvernements comment développer et maintenir un stock national de fournitures médicales spécifiques pouvant réduire les risques et traiter les blessures causées par les rayonnements.
Maria Neira, responsable du département Santé publique et environnement de l’OMS, a souligné l’importance de disposer de « stocks prêts à l’emploi » de médicaments cruciaux mis au point au cours de la dernière décennie.
« Dans les situations d’urgence radioactive, les gens peuvent être exposés à des radiations à des doses allant de négligeables à potentiellement mortelles. Les gouvernements doivent mettre des traitements à la disposition de ceux qui en ont besoin – rapidement », a déclaré Neira dans un communiqué.
C’est la première fois que la publication est mise à jour depuis 2007.
« Cette liste actualisée des médicaments essentiels sera un outil essentiel de préparation et d’intervention pour nos partenaires afin de recenser, d’acheter, de stocker et de fournir rapidement des contre-mesures efficaces aux personnes exposées ou à risque lors de ces événements », a déclaré le Dr Mike Ryan, directeur exécutif du programme des urgences sanitaires de l’OMS.
Les médicaments énumérés dans la publication pour un stock national comprennent uniquement ceux qui sont spécifiquement utilisés aujourd’hui pour traiter la surexposition humaine aux rayonnements, selon l’OMS. Les autres listes typiques de fournitures médicales à stocker comprennent des fournitures génériques telles que des équipements de protection individuelle (EPI), des kits de traumatologie, des fluides, des antibiotiques et des analgésiques.
L’OMS a déclaré que ses données, établies dans des rapports annuels, montrent que de nombreux pays ne sont toujours pas préparés aux urgences radioactives.
Le rapport s’est concentré sur les médicaments qui doivent être stockés et sur la manière dont ils doivent être conservés et gérés, ainsi que sur le rôle que jouent les différentes organisations dans la préparation et la réponse aux urgences.
L’OMS a noté qu’un ensemble de fournitures médicales que l’on trouve couramment dans un stock d’urgence radioactive comprend de l’iode stable pour protéger la thyroïde de l’iode radioactif, des agents chélateurs comme le bleu de Prusse pour éliminer le césium radioactif de l’organisme, et des agents de décorporation comme le calcium-/zinc-DTPA pour traiter la contamination interne par des radionucléides transuraniens.
En outre, selon l’OMS, des cytokines sont également incluses pour aider à réduire les dommages causés à la moelle osseuse en cas de syndrome d’irradiation aiguë et d’autres médicaments pour traiter des symptômes tels que les vomissements, la diarrhée et les infections.
Le rapport traite des traitements et des contre-mesures médicales émergents, tels que les études identifiant les nouvelles voies cellulaires et moléculaires et les moyens d’administration des médicaments qui peuvent être exploités pour de nouveaux traitements et de nouveaux produits à utiliser en cas d’urgence radioactive.
Selon l’OMS, une urgence radioactive ou nucléaire est une situation qui a un impact négatif sur la vie humaine, la santé, les biens ou l’environnement.
Le rapport examine les scénarios possibles d’urgences radioactive et nucléaires, notamment les accidents dans les centrales nucléaires et les guerres nucléaires.
Un accident dans une centrale nucléaire, un établissement médical ou de recherche, ou un accident lors du transport de matières radioactives sont des exemples d’urgences radioactives et nucléaires accidentelles qui pourraient se produire, selon l’OMS.
Elles peuvent impliquer un certain nombre de situations, comme des accidents dans des centrales nucléaires telles que Tchernobyl et Fukushima. Il peut également s’agir d’une exposition accidentelle à des sources de rayonnement non contrôlées ou d’un accident lors du transport de matières radioactives.
Un tel incident s’est produit récemment en Australie, où l’on pense qu’une petite capsule solide mesurant 8 mm sur 6 mm est tombée d’un camion pendant le transport entre une mine et Perth. La capsule est radioactive et peut potentiellement causer de graves brûlures cutanées et des maladies. Elle émettrait un niveau de radiation équivalent à la réception de 10 rayons X en une heure, à raison de 2 millisieverts par heure.
Les urgences radioactives peuvent également survenir en conjonction avec des urgences conventionnelles, des catastrophes naturelles, des conflits militaires ou des actes de malveillance impliquant des sources de rayonnement, a noté l’OMS.
Traduction de The Epoch Times par Aube Digitale
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