samedi 28 janvier 2023

 

L’impression 3D pourrait aider à rendre la fécondation in vitro plus efficace

Publié le 25 janvier 2023 par Tom Comminge  3D natives

Dans le domaine médical, l’impression 3D ne manque pas de nouvelles applications ! Et récemment, UpNano, un fournisseur de systèmes d’impression haute résolution et micro 3D, et Fertilis, un spécialiste de la fécondation in vitro (FIV) basé en Australie, ont annoncé leur nouveau projet. Les sociétés affirment que, grâce à un nouveau matériau et à l’impression 3D 2PP (polymérisation à 2 photons), elles seront en mesure d’augmenter l’efficacité de la FIV, en réduisant le nombre total de cycles d’implantation nécessaires.

La fécondation in vitro est l’une des technologies de procréation assistée les plus couramment utilisées. D’après l’Institut National d’Etudes Démographiques, en 2018, 1 enfant sur 30 est conçu grâce à une assistance médicale à la procréation en France, dont 70 % est réalisée avec la FIV. Cependant, la procédure est coûteuse et ne réussit pas toujours. En effet, la probabilité d’une naissance vivante pour les femmes de moins de 30 ans lors de leur premier cycle de FIV est d’environ 44 %, ce pourcentage diminuant considérablement avec l’âge. Pour cette raison, plusieurs cycles d’implantation sont souvent nécessaires, ce qui peut rapidement devenir coûteux pour les futurs parents. Cette dernière recherche d’UpNano et Fertilis vise à aider et à rectifier cela.

La technologie de Fertilis (crédits photo : Fertilis)

Comment l’impression 3D améliore la fécondation in vitro ?

Fertilis s’est tourné vers la méthode d’impression 3D 2PP développée par UpNano ainsi que leur nouveau matériau UpFlow pour créer un nouveau type de culture cellulaire dynamique à utiliser dans la FIV. Selon les deux entreprises, ce dernier imite plus étroitement le corps humain, réduisant ainsi le stress important sur les embryons eux-mêmes. Cela diminue à son tour le risque d’échec (car la modification répétée des conditions, comme c’est souvent le cas avec la FIV, augmente le risque d’échec). Fertilits et UpNano affirment que cette solution permettra une réduction de 30 à 40 % du nombre de cycles d’implantation nécessaires pour tomber enceinte.

En effet, Fertilis a essentiellement créé un environnement unique pour l’embryon dans la phase critique de la vie entre la fécondation et l’implantation. Le premier micro-dispositif imprimé en 3D ne mesure que 0,05 mm de diamètre et permet une surveillance et un contrôle précis du processus de culture de l’œuf fécondé. Cela élimine à son tour le besoin de déplacer les cellules entre les boîtes de Pétri.

Une pièce réalisée avec le matériau UpFlow d’UpNano et la méthode d’impression 3D 2PP (crédits photo : UpNano)

Mais comment cela a-t-il été fait ? UpFlow, l’une des nombreuses résines à 2 photons disponibles chez UpNano, a été choisie en raison de sa faible viscosité. Fertilis a noté que ce matériau était particulièrement important car il permettait un traitement de post-production bien supérieur, notamment dans le rinçage des canaux très fins pour éliminer tout le matériau non polymérisé. De plus, grâce à la méthode d’impression micro 3D 2PP d’UpNano, non seulement les détails fins sont obtenus, mais c’est beaucoup plus rapide qu’auparavant, Fertilis créant les appareils en seulement quatre heures. Enfin, la pièce finale est de meilleure qualité car elle peut être imprimée en un seul cycle de production, ce qui améliore l’ajustement serré des connecteurs aux tubes et réduit les fuites.

Marty Guavin, PDG de Fertilis, conclut : « Notre dispositif permet la fécondation, la culture d’embryons et la cryoconservation d’embryons dans une seule structure – plus besoin de déplacer les embryons à la main. En fait, cela augmente considérablement le taux de réussite et réduit le temps, les coûts et le stress pour les parents. » Vous pouvez en savoir plus dans le communiqué de presse d’UpNano ICI ou dans le document de recherche récemment publié ICI.

Que pensez-vous de l’utilisation de l’impression 3D pour améliorer les taux de la fécondation in vitro ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

*Crédits photo de couverture : Galina Fomina, CC BY 4.0 , via Wikimedia Commons

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