(Quand cela ne les arrange plus de classer une énergie en polluante, ils la transforment en énergie verte. note de rené)
Le premier modèle de petit réacteur nucléaire approuvé aux États-Unis
Les futures centrales nucléaires pourraient être trois fois moins grandes qu’aujourd’hui.
La Commission de réglementation nucléaire des États-Unis a publié sa règle finale dans le Federal Register, ouvrant ainsi la voie à la certification de l’approbation de la conception du premier petit réacteur nucléaire modulaire, a déclaré l’Office of Nuclear Energy dans un communiqué de presse.
L’énergie nucléaire est sur le point de faire un retour en force, car les pays cherchent à s’affranchir des émissions de carbone des combustibles fossiles, mais n’ont pas encore trouvé de solution pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables. Les centrales éoliennes et solaires ne peuvent ni fournir une énergie continue, ni augmenter leur capacité de production en cas de forte demande.
L’énergie nucléaire répond parfaitement à cette exigence, car la production d’énergie peut être augmentée ou diminuée en fonction de la demande, et même si elle est controversée, la production d’énergie n’entraîne pas d’émissions de carbone. Les progrès réalisés dans la conception des réacteurs nucléaires visent à rendre les centrales plus petites et plus rapides à construire.
Le petit réacteur nucléaire modulaire
Traditionnellement, les centrales nucléaires sont construites sur le site, et leur échelle massive signifie que la construction du projet peut prendre jusqu’à une décennie, voire plus. Il en résulte une escalade des coûts, ce qui constitue une critique importante pour cette source d’énergie.
Les petits réacteurs modulaires (SMR) cherchent à résoudre ce problème des centrales nucléaires et utilisent des pièces qui peuvent être fabriquées dans une usine, puis expédiées sur un site où elles peuvent être assemblées. L’empreinte réduite de ces réacteurs signifie qu’ils nécessitent moins d’espace sur le site et moins de temps pour leur construction.
La conception du SMR de NuScale, une entreprise basée en Oregon, repose sur un réacteur à eau légère dont chaque module de puissance peut générer 50 MW d’électricité. Le module de puissance utilise des processus naturels tels que la convection et la gravité pour refroidir le réacteur, éliminant ainsi le besoin d’eau, d’énergie ou de main-d’œuvre supplémentaire.
La demande de certification de la conception de NuScale a été acceptée en 2018 par la NRC américaine, qui a ensuite terminé son examen technique final en 2020. La conception a été certifiée en juillet 2022, et avec le récent changement de règle, la NRC a approuvé le tout premier SMR aux États-Unis. À partir du 21 février 2023, les demandeurs de licence pour construire une installation nucléaire aux États-Unis pourront choisir la conception SMR de NuScale, selon le communiqué de presse.
La route à suivre
Le réacteur NuScale est non seulement le premier modèle SMR à être certifié par la NRC, mais aussi le septième modèle de réacteur jamais approuvé par l’organisme de réglementation, ce qui témoigne de la lenteur des progrès dans ce secteur.
La centrale de démonstration de NuScale, composée de six modules, est actuellement en cours de construction dans l’Idaho. Elle ne devrait être achevée qu’en 2029 et il faudra encore un an pour qu’elle soit pleinement opérationnelle.
Pire encore, l’entreprise s’attend également à ce que les coûts énergétiques augmentent de 50 % lorsque la centrale sera prête, ce qui ramène les préoccupations liées aux grandes centrales nucléaires au concept de SMR.
En outre, les SMR produisent également des déchets nucléaires, dont il faut s’occuper, et la construction d’un trop grand nombre d’entre eux engendrera de nouveaux problèmes, en plus de ceux que nous essayons de résoudre actuellement.
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Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche
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