jeudi 22 avril 2021

 (Les forêts primaires sont une source de richesse pour notre santé et on les extermine. note de rené)


À la chasse aux médicaments du futur en Amazonie

Les remèdes issus de la forêt amazonienne sauvent déjà des millions de vies. Mais les plantes, animaux et savoirs ancestraux des populations de cet “enfer vert” n’ont révélé qu’une petite partie de leurs secrets… À l’heure des biotechnologies, les espoirs sont grands, à la mesure de l’avidité des entreprises à privatiser le vivant.

Le 09/04/2021 par Raphaël Meursault source : We Demain
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Les remèdes issus de la forêt amazonienne sont déjà utilisés dans la médecine d’aujourd’hui. (Crédit : Shutterstock)

Depuis son apparition il y a un an, la pandémie de Covid-19 a fait de chacun d’entre nous un spécialiste des questions sanitaires, bouillant d’intervenir à tout moment dans les débats télé non-stop afin de les faire profiter de notre savoir et de nos solutions. C’est que nous en avons appris des choses, au fil de cette rude année. Par exemple, lorsqu’on nous a dit que les hôpitaux étaient menacés – entre autres – d’une pénurie de curare. Une substance dont l’évocation, jusqu’alors, évoquait plutôt des images de flèches empoisonnées tirées dans la jungle amazonienne… 

Il s’agit bien de ce poison, mais son usage médical n’étonnera pas ceux qui savent, depuis la découverte au XVIe siècle par le médecin suisse Paracelse, le père de la toxicologie, que la différence entre un poison mortel et un médicament peut n’être qu’une question de dose. La preuve dans les services de réanimation, qui seuls sont autorisés à utiliser le curare. Dans le cas du syndrome de détresse respiratoire aigüe – stade gravissime du Covid –, il facilite la ventilation en permettant le relâchement maximum de la paroi thoracique.

Retrouvez l’intégralité de l’article dans WE DEMAIN n°33, disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne.

Et d’où provient ce messie des “réas” ? D’Amazonie. Comme d’autres médicaments existants, mais aussi à venir, promet l’ethnobotaniste Mark J. Plotkin dans un livre (non traduit) paru en 2020 aux presses universitaires d’Oxford*. 

Petit tour d’horizon des remèdes issus de la forêt amazonienne.

Venin viagra

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(Crédit : Dr M. Read/Shutterstock)

La morsure de l’araignée-banane peut causer la mort, mais elle provoque également une érection prolongée. Des chercheurs ont réussi à extraire de son venin une molécule permettant de traiter les dysfonctionnements érectiles. 

Sève cicatrisante

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(Crédit : I. Pap/Alamy Stock Photos)

La sève de cet arbre nommé sang du dragon est utilisée depuis des lustres par les indigènes pour traiter blessures, infections, inflammations… et plus récemment comme antidiarrhéique dans les traitements contre le VIH. 

Peau anesthésiante

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(Crédit : Shutterstock)

Appelées en anglais “grenouilles à flèches empoisonnées”, les dendrobates recèlent de nombreux alcaloïdes ayant conduit à une meilleure compréhension des anesthésies locales et des anticonvulsifs.

Anticoagulant

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(Crédit : Westend61 GmbH/Alamy Stock Photo)

La chauve-souris détient dans ses glandes salivaires la bien nommée draculine, qui fluidifie le sang de ses proies.

Antidouleur

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(Crédit : Bjorn Svensson/Alamy Stock Photo)

En frottant la peau du dos de la rainette singe, on obtient le kambo, un opioïde naturel 40 fois plus puissant que la morphine  !

Antidépresseur

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(Crédit : Dr Morley Read/Shutterstock)

Ces dernières années, on assiste à un regain d’intérêt de la médecine occidentale pour la psilocybine, l’ingrédient actif des champignons magiques, utilisée dans le traitement de l’anxiété, de la dépression et du stress post-traumatique.

*Lire : The Amazon. What everyone needs to know, de Mark J. Plotkin, Oxford University Press, 2020.

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