jeudi 11 octobre 2018

Le biocarburant un problème bien plus qu’une solution

Ce 16 mai dernier, l’Etat a autorisé la construction d’une raffinerie du groupe Total, destinée à produire un carburant biologique à La Mède dans les Bouches-du-Rhône. 500 000 tonnes par an : c’est la quantité de biodiesel destinée à être produite par cette bio-raffinerie.
Cependant, il est à savoir que la fabrication de ce biocarburant requiert la consommation d’huile de palme. En effet, 300 000 tonnes d’huile de palme seront traitées par an pour la création d’un tel carburant. Or, l’huile de palme fait débat depuis un certain temps car la culture intensive de palmiers à huile ravage les dernières forêts équatoriales, en particulier en Asie du Sud-Est. Ceci engendre la mort de nombreux orangs-outans, gibbons et tigres de Sumatra qui vivent sur ces arbres. L’Union internationale pour la conservation de la nature a décrété que d’ici 2025, les populations d’orangs-outans auront décliné de 82 % en 75 ans ce qui est tout à fait alarmant.
De plus, des études ont montré que les agrocarburants (dits « biocarburants ») à base d’huile de palme sont trois fois plus nocifs pour le climat que le diesel.
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Notons également que, plus de 75 % des 900 000 tonnes d’huile de palme consommée en France servent aujourd’hui à faire rouler les véhicules, et seul le reste entre dans la composition de pâtes à tartiner, biscuits ou cosmétiques.
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Actuellement, les biocarburants ne semblent pas une solution viable mais tout n’est pas perdu, puisque nous avons affaire ici à des biocarburants de première génération. Les biocarburants de deuxième génération sont ainsi produits à partir de végétaux non-alimentaires, c’est-à-dire à partir de déchets agricoles, de bois, de plantes dédiées comme le peuplier. Une troisième génération de carburants est à l’étude, il s’agirait alors d’utiliser des algues, des plantes poussant dans des lieux peu fertiles et n’entrant pas en concurrence avec les terres cultivables ou encore des bactéries. Peut-être enfin le moyen de voir le biodiesel écologique.
Camille
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Sources: Sciences et Avenir (édition juillet 2018); Le ParisienLe MondeNational GeographicLibération
(La batterie électrique ne sera viable pour l'environnement que si, elle est capable de stocker l'électricité que le véhicule produit en roulant sans avoir à charger sur une borne. note de rené)

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