vendredi 12 octobre 2018

Gardasil : fake news à répétition. Nouvelle publicité mensongère sur la fausse éradication du cancer du col utérin en Australie

Remplacer l’information scientifique par des résultats de simulation ? Le nouveau monde numérique de la com, loin du réel
Ce crédo peut se résumer ainsi : le cancer est dû à l’infection par les HPV, Le vaccin fait disparaître l’infection, le vaccin va donc éradiquer le cancer. Pour paraître scientifique, les auteurs ont traité leurs croyances par ordinateur à l’aide d’un logiciel de simulation, (comme tous les devins à la mode) et présenté leurs prédictions en « scénarios ».
Or, comme le savent tous les informaticiens, l’ordinateur ne transforme jamais des hypothèses fausses en vérité selon l’adage « Gabbages in, gabbages out [3] ». Leur article s’affranchit ainsi des faits constatés pour tenter de nous faire croire à un avenir radieux grâce à la vaccination par Gardasil.

Gardasil : fake news à répétition. Nouvelle publicité mensongère sur la fausse éradication du cancer du col utérin en Australie.
par le docteur Gérard Delépine 

 Remplacer l’information scientifique par des résultats de simulation ? Le nouveau monde numérique de la com, loin du réel
Parler encore du Gardasil, quitte à radoter ? La propagande mensongère marchande nous y contraint
Le 4 octobre 2018[1] Bernard Crépin titre « Cancer du col de l'utérus : l'Australie serait en passe d'éradiquer la maladie  » en se basant sur une « étude » publiée 2 jours plus tôt dans Lancet Public Health [2]. Peut-on impunément continuer à désinformer les citoyens sur le faux bénéfice du dépistage organisé du cancer du sein (octobre rose), l’intérêt du PSA pour la prostate, ou sur le « miracle de l’immunothérapie donnée larga manu sans essai à tous les porteurs d’une mutation de leur cancer « susceptible » d’être sensible.
 Spéculations sur des hypothèses alors que les résultats sont déjà palpables
Le titre utilise un conditionnel prudent, car « l’étude » à laquelle il se réfère est une fable publicitaire, de la pure fiction qui n’analyse pas des faits constatés, mais spécule sur les hypothèses fausses qui constituent, depuis plus de 15 ans, la bible des avocats de ce vaccin, pour mieux convaincre les familles de faire vacciner leurs enfants par le Gardasil.
Ce crédo peut se résumer ainsi : le cancer est dû à l’infection par les HPV, Le vaccin fait disparaître l’infection, le vaccin va donc éradiquer le cancer. Pour paraître scientifique, les auteurs ont traité leurs croyances par ordinateur à l’aide d’un logiciel de simulation, (comme tous les devins à la mode) et présenté leurs prédictions en « scénarios ».
Or, comme le savent tous les informaticiens, l’ordinateur ne transforme jamais des hypothèses fausses en vérité selon l’adage « Gabbages in, gabbages out [3] ». Leur article s’affranchit ainsi des faits constatés pour tenter de nous faire croire à un avenir radieux grâce à la vaccination par Gardasil.
Examinons un à un les affirmations erronées de cet article en les confrontant aux faits avérés que chacun peut vérifier dans les publications officielles de l’Australian Institute of Health and Welfare[4] pour l’Australie, et de l’Institut National du cancer pour la France.
 Mensonge par omission, la diminution de la fréquence du cancer du col est venue AVANT la vaccination et non grâce au Gardasil
Le début claironnant : « en 25 ans, le pays aurait connu une chute de 50% des cas » constitue un mensonge par omission en laissant croire que cette diminution serait due à la vaccination. Les publications de l’Australian Institute of Health and Welfare permettent de disposer des incidences brutes [5] et standardisées [6] et du taux de mortalité [7] annuels jusqu’en 2014 et d’estimations au-delà. L’examen des statistiques montre que cette diminution à la fois du nombre de nouveaux cancers (927 en 1994 vs 692 en 2006) et de leur incidence standardisée (13.1 en 1994 pour 6.8 en 2006 ) est survenue, avant la vaccination grâce au dépistage par frottis.
L’Australie fut le premier pays à organiser la vaccination systématique pour les filles (dès 2007). Depuis cette date, ce n’est plus une diminution que les statistiques officielles révèlent, mais une augmentation, tant du nombre annuel de nouveaux cancers : (692 en 2006 contre 863 en 2014 et une estimation de 912 cas en 2017), que de l’incidence : 6.8 en 2006 vs 7.4 en 2014 !
De plus, la hausse d’incidence touche spécifiquement les femmes vaccinées et parallèlement au taux de couverture vaccinale du groupe d’âge auquel elles appartiennent. Celles qui ont été vaccinées lorsqu’elles avaient entre 8 et 12 ans ont vu leur risque augmenter de 100% (de 0.1 en 2007 à 0.2 en 2014). Celles qui avaient entre 13 et 17 ans lors de la vaccination : 113% d’augmentation (de 0.7 à 1.5 dans le groupe des 20 à 24 ans vaccinées pour plus de 80% d’entre elles). Et l’augmentation d’environ 33% pour les femmes plus âgées moins vaccinées, car seulement exposées aux vaccinations « de rattrapage : de 5.9 à 8 pour le groupe 25-29ans et de 9.9 à 13.2 pour celles de 30-34.
Cet accroissement du risque de cancer après la vaccination a été dramatiquement illustré par la triste histoire de Sarah Tait, championne olympique d’aviron au deux sans barreur, lors des JO de Londres en 2012. Cette championne a vu sa vie brisée en pleine gloire : elle a souffert de cancer invasif du col quelques années après avoir été vaccinée et en est morte à 33 ans. On ne peut bien sûr pas affirmer que la vaccination a été à l’origine de son cancer mais elle a, statistiquement, une chance sur deux d’avoir souffert d’un cancer lié à la vaccination (car elle fait partie du groupe de femmes exposées aux 113% de surrisque de cancer observé après vaccination).
Durant la même période, les femmes plus âgées (et donc non vaccinées) ont vu leur risque de cancer diminuer : -17% pour les femmes de 55 à 59 ans (de 9.7 à 8.1), -13% pour celles de 60 à 64ans (de 10.3 à 8.9), -23% pour celles de75 à 79 ans (de11.5 à 8.8) et même -31% pour celles de 80 à 84 ans (de 14.5 à 10).
Comment l’auteur de l’article Maxi-science peut-il qualifier la vaccination comme «  une politique de santé publique efficace …une situation sanitaire privilégiée  » alors qu’elle a abouti à une augmentation de l’incidence globale du cancer du col d’environ 10% en six ans !
Comment oser parler de fléau pour un cancer rare (3000 cas par an dont 1000 décès), qui de plus a un dépistage efficace par frottis
Bernard Crépin qualifie le cancer du col de « véritable fléau » français. Pourtant en France, le cancer du col de l’utérus est une cause très mineure de décès chez les femmes (0,7% de la mortalité par cancer). De plus, c’est le seul cancer où le dépistage par frottis a démontré une efficacité clinique remarquable réduisant la mortalité annuelle en France de 80% (de plus de 5000 à 1000) ; un frottis tous les 3 ans à partir de 25 ans permet de traiter le cancer avant qu’il ne devienne invasif (dangereux). Les femmes qui meurent de ce cancer sont celles qui ne se font pas dépister et qui représentent malheureusement encore près de la moitié de nos concitoyennes. Si on veut réellement diminuer le nombre de victimes de ce cancer, c’est par le dépistage organisé qu’on y parviendra. 
Les « chercheurs australiens » se félicitent de prévoir (par leurs estimations biaisées) « une baisse de l’incidence de la maladie à 6/100000 en 2020  ». Plutôt que de tirer des plans sur la comète par leurs simulations, ils devraient regarder leurs statistiques et les comparer à ceux de notre pays qui a déjà atteint ce taux sans vacciner.
 En Australie, depuis la vaccination, l’incidence standardisée monde du cancer du col utérin a augmenté de 10%.
En France, peu vaccinée (couverture vaccinale <20 20="" a="" de="" diminu="" incidence="" l="" pr="" s="" strong="">(de 7.8 en 2006 à de 6.5 en 2011 et est estimée à 6 en 2017) !
 Comment peut-il alors prétendre « qu’en France les perspectives sont loin d’être aussi réjouissantes  ». Bernard Crépin serait-il masochiste ?
Pour la mortalité, la simulation aboutit à une désinformation de la réalité : les auteurs prédisent «  une chute importante de la mortalité ». Pourtant, en Australie, depuis la vaccination la mortalité due à ce cancer a augmenté passant de1.7/100000 en 2014 à 2/100000 en 2017.
Au lieu d’une boule de cristal qui biaise les résultats selon leurs désirs, les auteurs auraient dû de munir de simples lunettes pour lire les statistiques officielles récentes de leur pays !
Crédulité ou corruption ?
Bernard Crépin, qui bénéficie de la présomption de bonne foi (crédulité), aurait dû se méfier des conclusions d’un article dont l’auteur principal est Ian H Frazer, titulaire du brevet sur le vaccin qui assure sa fortune, et dont la majorité de ses 7 coauteurs (qui ont tous été payés pour cette « étude ») sont très liés aux firmes qui commercialisent le vaccin ou les tests diagnostiques du HPV qu’ils prônent également. Avant de donner écho à leurs élucubrations marchandes, Il aurait dû comparer leur propagande publicitaire dorée à la dure réalité des faits avérés, consultables sur internet.
Ne doutons pas que cette expérience serve de leçon et qu’à l’avenir, les journalistes analyseront les articles publiés avec un minimum d’esprit de critique scientifique avant de les diffuser.
On peut aussi espérer que par esprit d’équité, Bernard Crépin et ses confrères résumeront bientôt le livre paru en même temps que l’article dont il a fait état « The HPV Vaccine on Trial : Seeking Justice for a Generation Betrayed »[8] qui met en lumière le manque de transparence, les manipulations scientifiques et les abus de pouvoir de l’État américain pour commercialiser ce vaccin expérimental.
Mais que pèsent les victimes en face de plus de 2,5 milliards de dollars annuels que le vaccin rapporte aux actionnaires et à leurs innombrables mercenaires ?
A l’ère de la médecine 3.0, il est ringard d’examiner un malade ou d’analyser des résultats avérés et tellement plus enrichissants de se réfugier dans les contes du net. Mais le réveil est le plus souvent douloureux !
La médecine n’est pas une science, c’est un art humaniste qui nait de la rencontre physique entre un médecin et son patient en utilisant les acquis scientifiques du moment. Aucune start-up informatique oubliant l’humain ne remplacera jamais le colloque singulier.

[1] Bernard Crépin Cancer du col de l'utérus : l'Australie serait en passe d'éradiquer la maladie Maxi sciences Gent Side 4 10 2018
[2] M T Hall, Kate T Simms, Jie-Bin Lew, M A Smith, J ML Brotherton M Saville,et al. The projected timeframe until cervical cancer elimination in Australia : a modelling study the lancet public Health on line October 02, 2018
[3] Si vous mettez des déchets dans le calculateur celui-ci ne peut vous rendre que des ordures
[4] Australian Institute of Health and Welfare (AIHW) 2017 Australian Cancer Incidence and Mortality (ACIM) books : cervical cancer Canberra : AIHW. www.aihw.gov.au/acim-books&gt ;
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[5] Incidence brute (Incidence observée) taux annuel de nouveau cas pour 100000 femmes
[6] Incidence standardisée : Incidence observée ramenée à une population type. Lorsqu’on veut comparer différentes périodes pour un même pays, la population standard d’une année de ce pays peut être la référence.
Cependant si l’on veut faire des comparaisons d’un pays à l’autre il faut utiliser les incidences standardisées monde (ASR en anglais) qui ramène l’incidence à une population standard monde, afin de ne pas introduire de biais dû à la composition démographique de chaque pays.
[7] Mortalité brute (mortalité observée) : nombre annuel de morts pour 100000 personnes
[8] « Le procès des vaccins HPV. Justice pour une génération trahie » Mary Holland, Kim Mack Rosenberg et Eileen Iorio Skyhorse paperback éditeurs
[9] Jean de la Fontaine pardonne moi ; tu avais, il me semble, plagié auteur latin pour notre bien 

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