Syrie: les cercueils des GI’s refont surface
L’annonce du président américain d’un retrait des forces américaines de la Syrie, jeudi 29 mars, a caché un incident bien significatif en ces temps de tensions et de clashs entre les Américains d’une part, la Syrie et ses alliés de la Résistance de l’autre.
Le 29 mars, Donald Trump a annoncé lors d’un discours dans l’État de l’Ohio que les États-Unis allaient retirer leurs troupes de Syrie « très bientôt » et laisser « d’autres personnes » s’occuper de la situation dans ce pays déchiré par la guerre.
« Nous sommes en train de nettoyer Daech. On va sortir de Syrie très bientôt. Laissez les autres s’en occuper maintenant. Très bientôt, très bientôt, nous allons sortir. Nous allons avoir 100% du califat, comme ils l’appellent, parfois appelé terre. Nous prenons les choses en main, rapidement et rapidement », a déclaré Trump, dans son langage typique, devant une foule de bâtisseurs syndicaux à Richfield, en Ohio, selon Sputnik.
Quelques heures plus tôt, la dite coalition avait fait état de la mort de deux de ses effectifs dans l’explosion d’une bombe en Syrie. Cité par Reuters, le communiqué de la coalition affirme que l’engin explosif avait explosé jeudi soir, au passage d’un convoi militaire, laissant outre deux morts, cinq blessés et que l’enquête sur les circonstances de l’incident se poursuivait.
La dernière perte de soldats occidentaux en Syrie remonte au mois de décembre et son annonce s’est faite, là aussi, très discrètement.
À peine quelques heures après l’annonce du Pentagone, le ministère britannique de la Défense a confirmé la mort d’un de ses soldats en Syrie, « dans le cadre d’une opération anti-Daech », alors que tout le monde sait que Daech n’est presque plus actif que dans des zones placées sous l’occupation américaine. Le porte-parole du ministère britannique de la Défense n’a pas révélé l’identité du soldat tué mais a reconnu qu’il participait aux côté des forces US dans des opérations.
Plus tard dans la journée, l’AP reprend l’information et affirme que l’incident visant la coalition aurait eu lieu à Manbij et que des deux morts, l’un est américain mais que l’identité du second militaire tué reste à déterminer. L’AP s’empresse aussitôt d’affirmer que ce second militaire n’est pas français.
La bataille au sol contre l’occupation US a-t-elle commencé ? Les propos de Trump reflètent-ils la crainte de Washington de revivre un énième enlisement au Moyen-Orient après celui en Irak et en Afghanistan ?
Une chose est certaine: des informations concordantes que les médias « mainstream » censurent à outrance font état de l’embrasement de Raqqa, ville dont les Américains comptaient se servir à titre de base arrière. Une information datant de jeudi confirmait une attaque éclair contre la base des forces spéciales US à Raqqa, attaque qui s’est soldée par la fuite de ces derniers. Les forces de la résistance populaire syrienne aidées par la population locale ont pris part à cette opération qui, selon des témoins, a laissé des morts dans les rangs des forces étrangères.
La guerre des forces de la résistance aurait visiblement commencé contre l’occupation américaine et occidentale: la conseillère présidentielle syrienne Boutaina Sha’aban l’avait d’ailleurs confirmé il y a une semaine: la Syrie expulsera les forces turques et américaines du pays.
Le Hezbollah, l’Iran et la Russie sont d’ailleurs unanimes sur le sujet: après l’annonce d’un retrait des forces américaines de la Syrie, les commentaires se multiplient mais il y en a un qui semble plus plausible que tous les autres: la bataille qu’a menée la Résistance contre Daech, s’étend désormais à leur sponsor US et occidentaux. Sur la rive est de l’Euphrate où Trump et ses lieutenants avaient planifié un méga hold-up en direction des réserves pétro-gazières, les alliés irakiens de la Syrie, les Hachd al-Chaabi, visent déjà les Américains et ce, en coordination avec cette frange des Kurdes qui n’ont pas vendu leur âme aux étrangers et qui croient que leur salut vient avant tout d’un retour dans le giron de l’État syrien.
Trump veut transmettre la « mission syrienne » aux « autres » sans préciser de quels autres il s’agit. En attendant davantage d’éclaircissement, la France de Macron s’est portée candidate.
(On va appeler cela comme ça : L'enlisement américain en Syrie a commencé. Les arabes vont venger le massacre de Raqqa. note de rené)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire