dimanche 1 avril 2018

Malgré Trump, une partie des Etats-Unis se bat pour honorer les objectifs climat

source : L'Orient le Jour
ENVIRONNEMENT
Selon America's Pledge, les Etats et villes qui soutiennent l'accord de Paris ne représentent que 35% des émissions du pays. Le plus gros pollueur du pays, le Texas, n'en fait pas partie.
OLJ/Ivan COURONNE/AFP
01/04/2018

Donald Trump poursuit le démolissage des réglementations environnementales héritées de Barack Obama. Cela n'empêche pas les partisans de l'accord de Paris, dont les Etats-Unis sont le seul pays à être sorti, de croire que l'Amérique remplira ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre.
Le dernier coup de boutoir concerne les réglementations strictes décrétées en 2012 par l'administration Obama sur la consommation de carburant et la pollution des véhicules mis en vente aux Etats-Unis. Selon le New York Times, l'Agence de protection de l'environnement (EPA), dirigée par un ami assumé des énergies fossiles, Scott Pruitt, va formellement proposer de revenir sur ces normes.
Cette action s'ajoute au chantier lancé à l'automne par la même EPA pour annuler la lourde réglementation concernant les centrales électriques, le Clean Power Plan. Déjà attaqué en justice, ce plan, pilier de la politique climatique de Barack Obama, devait s'appliquer en 2022 et aurait poussé à la fermeture de nombreuses centrales au charbon très polluantes. L'administration Trump veut l'enterrer pour de bon.
Ces réglementations, et d'autres, constituaient les briques de l'engagement pris par Barack Obama en 2015 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre américaines. L'objectif alors fixé, comparé à celui de l'Union européenne, était déjà très modeste. Sans ces outils, il est clairement en danger.
Mais l'Amérique est un pays décentralisé et politiquement divisé. Les Etats comme la Californie et New York sont gouvernés par des démocrates horrifiés par la vision climatique du président républicain.
C'est pourquoi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est le dernier en date à avoir confié son "espoir" que les Etats-Unis atteignent leurs ex-engagements, malgré l'hostilité du gouvernement fédéral.

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