L’armée ukrainienne poursuit sans relâche ses bombardements contre la RPD et ses préparatifs pour une offensive
Depuis la semaine dernière, et malgré l’entrée en vigueur d’une nouvelle trêve (dite de Pâques) depuis le 30 mars à 00 h 01, l’armée ukrainienne bombarde de manière continue le territoire de la République Populaire de Donetsk (RPD).
La seule journée de répit relatif fut celle de samedi, durant laquelle l’armée ukrainienne n’a violé le cessez-le-feu QUE deux fois…
Mais dimanche 1er avril, l’armée ukrainienne reprenait un rythme plus soutenu, avec 16 violations du cessez-le-feu et 149 munitions tirées. Et malheureusement pour la population qui souffre de ces tirs, cela n’avait rien d’un poisson d’avril.
Et aujourd’hui même, nous en sommes déjà à 13 violations du cessez-le-feu à 20 h heure locale, et la journée n’est pas encore terminée. Les premiers tirs ont commencé dès 8 h 25 ce matin, et les derniers ont eu lieu à 19 h 25 (soit il y a à peine plus d’une demi-heure). Ces tirs ont fait un mort parmi les soldats de la RPD, à Kominternovo, alors que ce soldat venait en aide aux civils touchés par les tirs précédents sur la localité.
Les localités touchées aujourd’hui par les tirs sont les villages de Spartak, Kominternovo, Leninskoye, Vassilievka, ainsi que le centre Volvo à Donetsk et la mine 6/7 à Gorlovka.
Pendant ce temps-là l’armée ukrainienne continue d’accumuler des armes lourdes près de la ligne de front, en violation totale des accords de Minsk.
La semaine dernière, les services de renseignement de la RPD ont ainsi détecté 164 pièces d’armement lourd près de la ligne de front côté ukrainien, dont des obusiers automoteurs Akatsia de 152 mm, des obusiers automoteurs Gvozdika de 122 mm, des lance-roquettes multiples BM-21 Grad de 122 mm, des canons antichars Rapira de 100 mm, des systèmes de missiles de défense antiaérienne Osa, des chars d’assauts T-64 et T-72, des véhicules de combat d’infanterie, des véhicules de transport de troupes blindés et des automitrailleuses.
De quoi faire un nouveau bain de sang dans le Donbass.
Le fait que la nouvelle trêve n’ait même pas été respectée un seul jour depuis sa mise en place et n’a pas non plus entraîné de baisse significative du nombre de bombardements est un signe des plus inquiétants, et semble indiquer que l’escalade qui a commencé fin mars est bien partie pour continuer, voire pire.
Car les nouvelles en provenance du côté ukrainien n’ont pas de quoi rassurer.
Profitant de la trêve, l’armée ukrainienne a en effet mené des exercices de débarquement sur la côte de la mer d’Azov près de Berdianskye, à 4 km à peine de la ligne de front (là aussi en violation totale des accords de Minsk). Ces exercices de débarquement semblent indiquer que l’armée ukrainienne envisage peut-être une attaque par voie maritime contre la RPD.
Que ce soit par l’application de cette stratégie ou par une autre, les préparatifs de l’armée ukrainienne pour une offensive contre le Donbass ont été remarqués par la Russie, qui a sommé l’OSCE d’intervenir pour faire cesser l’escalade avant qu’il ne soit trop tard.
Le représentant permanent de la fédération de Russie auprès de l’OSCE, Alexandre Loukachevitch, a ainsi déclaré que la tension croissante et un certain nombre d'autres signes indiquent que Kiev veut relancer une campagne militaire agressive dans le Donbass, et que l’OSCE devrait s’y opposer.
« Tous les signes que l'Ukraine se prépare apparemment à une sorte de vengeance sont évidents, donc la tension augmente. Et, dans une large mesure, une réponse adéquate de la communauté de l'OSCE et, tout d'abord, de notre mission de surveillance sera désormais nécessaire » a-t-il déclaré à l'antenne de la chaîne de télévision Rossia 24.
Parmi ces signes, Loukachevitch a cité la loi sur la réintégration du Donbass, et les mesures visant à son application comme la transition de l'opération dite antiterroriste vers une opération inter-armée. Toutes ces procédures préparatoires liées à la mise en œuvre de la loi devaient être achevées au plus tard le 1er avril. Ce qui veut dire qu’à partir d’aujourd’hui, les autorités ukrainiennes peuvent lancer l’application concrète et sanglante de cette loi à n’importe quel moment.
« Tous les signes que l'Ukraine se prépare apparemment à une sorte de vengeance sont évidents, donc la tension augmente. Et, dans une large mesure, une réponse adéquate de la communauté de l'OSCE et, tout d'abord, de notre mission de surveillance sera désormais nécessaire » a-t-il déclaré à l'antenne de la chaîne de télévision Rossia 24.
Parmi ces signes, Loukachevitch a cité la loi sur la réintégration du Donbass, et les mesures visant à son application comme la transition de l'opération dite antiterroriste vers une opération inter-armée. Toutes ces procédures préparatoires liées à la mise en œuvre de la loi devaient être achevées au plus tard le 1er avril. Ce qui veut dire qu’à partir d’aujourd’hui, les autorités ukrainiennes peuvent lancer l’application concrète et sanglante de cette loi à n’importe quel moment.
Une volonté qui semble confirmée par la nouvelle campagne de conscription lancée par l’armée ukrainienne, et à travers laquelle cette dernière espère enrôler 15 000 jeunes d’ici la fin du mois de mai.
Quatre ans après le début de cette guerre civile qui ne dit pas son nom, le Donbass semble être parti pour connaître un printemps 2018 rythmé au son des canons.
Christelle Néant
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(Ils bombardent, bombardent pour obliger les "séparatistes" à réagir afin d'accuser la Russie d'envahir l'Ukraine et commencer un conflit direct dont ils rêvent depuis que poutine les a obligé à lâcher leur emprise sur la Russie. Les futures populations massacrées, ils n'en ont rien à foutre. note de rené)
(Ils bombardent, bombardent pour obliger les "séparatistes" à réagir afin d'accuser la Russie d'envahir l'Ukraine et commencer un conflit direct dont ils rêvent depuis que poutine les a obligé à lâcher leur emprise sur la Russie. Les futures populations massacrées, ils n'en ont rien à foutre. note de rené)
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