mardi 20 février 2018


Irak: 27 combattants progouvernementaux tués dans un guet-apens de l’ÉI 

AFP via Le Journal de Montréal

Lundi, 19 février 2018 11:53
MISE à JOUR Lundi, 19 février 2018 11:53

Vingt-sept membres de forces paramilitaires irakiennes ont été tués dans un guet-apens tendu par des jihadistes du groupe État islamique (ÉI) qui continuent à sévir en Irak malgré leur défaite militaire.
C’est le Hachd al-Chaabi, une coalition de milices qui a aidé l’armée à chasser l’ÉI de tous les centres urbain d’Irak, qui a annoncé lundi la mort de ses combattants dans l’embuscade dimanche près dans la région de Hawija, dans la province de Kirkouk (nord).
Il s’agit de l’attaque la plus grave contre les forces progouvernementales depuis que celles-ci ont repris en octobre la région de Hawija, le dernier bastion de l’ÉI dans le nord de l’Irak.
Dans un communiqué sur les réseaux sociaux, l’ÉI a revendiqué l’attaque en affirmant avoir «tué plus de 30» combattants et «détruit six véhicules».
«Dimanche soir, une unité du Hachd al-Chaabi est tombée dans une embuscade du groupe terroriste ÉI dans la région de Hawija. Les assaillants étaient vêtus d’uniformes militaires et 27 de nos héros sont tombés en martyrs lors des combats», a indiqué le Hachd al-Chaabi dans un communiqué.
Cette coalition de milices dominée par les chiites a ajouté qu’elle menait «depuis quelques jours des opérations pour arrêter des terroristes et démanteler des cellules dormantes dans la région de Hawija».
Selon un général de la police de Kirkouk, qui n’a pas voulu être identifié, la plupart des victimes ont été décapitées.
Un responsable du Hachd, qui a lui aussi requis l’anonymat, a déclaré à l’AFP que les jihadistes avaient établi un poste de contrôle routier près de la ville de Hawija. Déguisés en militaires, ils ont demandé aux membres d’un convoi des Hachd de s’arrêter, de descendre de leurs véhicules et de se mettre sur le côté de la route sous prétexte d’une fouille.
Puis, ils les ont mitraillés et se sont enfuis. Les renforts sont arrivés trop tard pour arrêter les assaillants.
Le Premier ministre Haider al-Abadi a ordonné une enquête après cette attaque, selon Faleh al-Fayad, le chef du Hachd.
En janvier, les jihadistes ont mené plusieurs attaques meurtrières dans la région de Hawija et se sont affrontés au Hachd.
En décembre 2017, M. Abadi a annoncé la «fin de la guerre» contre l’ÉI et le contrôle total par les troupes progouvernementales -l’armée et le Hachd al-Chaabi- de la longue frontière poreuse irako-syrienne.
Experts et responsables estiment que les jihadistes, cachés dans des zones désertiques après leur défaite militaire, ont toujours la capacité de frapper et même s’emparer de localités en Irak, surtout près de la frontière avec la Syrie.
Selon le Hachd également, l’ÉI n’a pas totalement disparu et des cellules de l’organisation mènent une guérilla latente.
Après sa défaite militaire, le groupe jihadiste a revendiqué des attaques meurtrières en Irak et M. Abadi a appelé à éliminer les «cellules dormantes» de l’ÉI.

(Ca va durer longtemps au point de mettre à mal la reconstruction. note de rené)

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