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Bagdad  veut rejoindre  , Ankara et Téhéran dans leurs efforts pour ramener la paix en Syrie. Le gouvernement irakien  a  officiellement demandé à être inclus dans le processus de paix d’Astana. La Russie soutient cette initiative. Il estime que l’inclusion de l’Irak sera un pas en avant important. Le prochain tour des négociations d’Astana devrait avoir lieu ce mois-ci. Le plus récent a eu lieu en décembre. Moscou a invité Bagdad à prendre part au Congrès de  national syrien, le  inter-syrien, qui s’est tenu à Sotchi du 29 au 30 janvier. Ainsi, la Russie a déjà fait de l’Irak une partie de l’effort multipartite.
Au début, l’Irak pourrait obtenir un statut d’observateur à Astana à égalité avec l’ONU, les États-Unis et la Jordanie. L’élargissement du format en faisant intervenir des acteurs régionaux pertinents impliqués en Syrie est le bon pas en avant. Après tout,  et l’Irak ont ​​le même ennemi: l’État islamique (EI). Ils partagent une  commune. Les deux pays font face à la menace d’une partition et sont prêts à tout pour préserver leur intégrité territoriale. Les dirigeants irakiens comprennent bien les problèmes rencontrés par la Syrie.
L’Irak essaie de mettre en œuvre une  étrangère indépendante en tant que grande puissance régionale. Il est ami avec l’. Téhéran jouit d’une influence significative parmi les chiites irakiens mais elle n’entrave pas les efforts de Bagdad visant à diversifier ses relations extérieures. La communauté chiite irakienne n’est pas exactement pro-iranienne comme beaucoup le croient. Elle est loin d’être unie quant à sa loyauté envers Téhéran. L’ayatollah Ali al-Sistani, le clerc chiite irakien le plus influent, s’oppose à la politisation de la et n’approuve pas l’idée de l’implication des chefs spirituels en . Sa fatwa de 2014 appelait les citoyens de toutes les religions à s’unir contre l’Etat islamique. Il est vrai que les 120 000 milices des Forces de mobilisation populaire (FMP) sont dominées par des chiites, mais elles comprennent aussi un nombre important de soldats musulmans sunnites, chrétiens et yazidi. La force relève du gouvernement irakien. L’armée irakienne est normalement supervisée par des ministres sunnites.
Les relations de l’Irak avec l’Arabie Saoudite sont florissantes. Les liens avec l’Égypte et la Jordanie s’améliorent. Les relations de l’Irak avec la Turquie ont progressé. Avec l’IS dans les cordes, l’Irak se concentrera sur la reconstruction pour devenir une puissance régionale influente.
La Russie et l’Irak ont des relations parfaites. Ils discutent des perspectives de création d’une compagnie aérienne directe entre les capitales et d’un régime sans visa pour les diplomates.
Les armes russes ont été effectivement utilisées dans la lutte contre le groupe de l’État islamique. Le centre commun d’échange de renseignements à Bagdad est un bon exemple de coopération. L’été dernier, les deux pays ont signé un énorme contrat d’armement portant sur la livraison de chars T-90. Ce contrat serait supérieur à 1 milliard de dollars. Les avions à réaction Sukhoi Su-25 de fabrication russe ont joué un rôle important dans la guerre contre les  de l’EI.
En juillet dernier, Nouri al-Maliki, vice-président  irakien, s’est rendu en Russie  pour dire que le gouvernement irakien se félicitait de la présence politique et militaire importante de Moscou dans le pays. Une  d’hommes d’affaires russes de haut niveau participe à une conférence qui s’est tenue au Koweït les 12 et 14 février sur la reconstruction de l’Irak après la guerre. Une équipe irakienne dirigée par le ministre des Affaires étrangères Ibrahim Jaafari se rendra en Russie ce mois-ci pour participer à la réunion de la commission intergouvernementale russo-irakienne. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a  déclaré que  le prochain cycle de pourparlers d’Astana est prévu prochainement. Il ne devrait y avoir aucun report afin de ne pas perdre l’impulsion positive donnée par la réunion du dialogue national syrien tenue à Sotchi. Moscou a invité l’Irak à participer.
De nouvelles zones de désescalade sont à l’ordre du jour des pourparlers d’Astana. Il n’y a pas de paix en Syrie sans une sorte d’accord pour la sécuriser. Il est vrai que la paix dans ce pays est menacée aujourd’hui, après les tirs de missiles et d’artillerie américains sur des cibles syriennes à Deir ez-Zor, les frappes aériennes israéliennes dans le sud et les combats continus à Afrin et Idlib. Malgré cela, le concept de désescalade s’est avéré efficace. Les violations se produisent de temps en temps, mais ça marche. C’est beaucoup mieux que ce que ce que la férocité des combats pour la libération totale de la Syrie aurait engendrée. Si l’effort de paix doit se poursuivre, des zones de désescalade seront convenues à la frontière syro-irakienne. Cela n’est pas possible sans la participation de l’Irak. Bagdad est un acteur pertinent, de nombreux problèmes ne peuvent être résolus sans Bagdad. Il ne fait aucun doute que l’adhésion de l’Irak aux pourparlers d’Astana constituera un pas en avant très positif.
Traduction : Avic– Réseau International