mardi 5 décembre 2017

57 pays musulmans ne veulent pas que Washington reconnaisse Jérusalem comme la capitale d’Israël

57 pays musulmans ne veulent pas que Washington reconnaisse Jérusalem comme la capitale d’Israël© Ahmad Gharabli Source: AFP
Gardes israéliens marchant dans la vieille ville de Jérusalem devant un magasin de souvenirs vendant un tee-shirt avec Donald Trump grimé en juif hassidique.
La promesse de campagne de Donald Trump de déplacer l’ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem fait grincer des dents les pays de l'OCI. Cela impliquerait une reconnaissance de facto de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu.

Donald Trump envisage de déménager l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, ce qui reviendrait à reconnaître de facto cette dernière comme la capitale de l’Etat d'Israël, suscitant la colère d'une grande partie du monde arabe. Redoutant cette décision, l'Organisation de la coopération islamique (OCI), réunie à Jeddah en Arabie Saoudite, a fait savoir, le 3 décembre, par communiqué : «Si les Etats-Unis prennent l'initiative de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël, nous recommandons de tenir une réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères, suivie d'un sommet dès que possible.» Ce sommet impliquerait la venue des chefs d’Etat des 57 pays membres.
Le possible déménagement de l’ambassade des Etats-Unis en Israël à Jérusalem qu'a évoqué le président américain est perçu par les Palestiniens comme une grave entrave au processus de paix. Pour l'OCI, il s'agit d'une «attaque flagrante contre les nations arabes et musulmanes». La quasi-totalité de la communauté internationale, qui n'a jamais reconnu Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu, ni l'annexion de sa partie orientale en 1967, s'oppose à la réflexion que mènent actuellement les Etats-Unis.
Le 3 décembre, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’est entretenu par téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le chef de l’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, pour exercer une influence sur le processus décisionnaire de Donald Trump. Majdi al-Khalidi, conseiller diplomatique de Mahmoud Abbas, a tenu à leur «expliquer les dangers que comporterait toute décision de transférer l'ambassade ou de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël».
Durant sa campagne, le président américain avait promis de faire déménager l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, se conformant ainsi à une loi du Congrès adoptée en 1995 mais dont l'application est bloquée tous les six mois depuis 20 ans par les présidents américains qui se sont succédés. Le gendre et conseiller spécial de Donald Trump, Jared Kushner, a déclaré le 3 décembre lors d'une conférence que le président américain continuait «d'étudier de très nombreux éléments» quant à cette promesse de campagne.
Israël considère Jérusalem comme une ville sainte qui doit être la capitale de son Etat alors que la ville est également revendiquée par le peuple palestinien qui veut en faire la capitale de son Etat.

(Et, en plus, cela pourrait torpiller le partenariat israélo-saoudien, à moins que l'héritier n'ait négocié la récupération de la garde de la mosquée d'Omar à Jérusalem. note de rené)

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