Après les APL et le logement social, c’est au tour de la grande maison Éducation nationale de passer sous les fourches caudines de la très sévère Cour des comptes qui rend un rapport accablant sur la gestion des enseignants.
Le titre de ce rapport est tout un programme en lui-même : « Gérer les enseignants autrement, une réforme qui reste à faire », publié ce mercredi, la Cour des comptes réclame une vraie « politique des ressources humaines » au sein de l’éducation nationale.
Selon ce rapport il va falloir, dans le désordre et pour l’essentiel :
- d’annualiser le temps de travail ;
- de « mettre en place le cadre juridique permettant les expérimentations d’échanges ou d’affectations de professeurs des écoles au collège et d’enseignants du second degré à l’école primaire » pour assurer au mieux « la continuité » de la scolarité entre école et collège… Oups, il y en qui vont couiner fort ;
- « d’instituer, dès la formation initiale, la possibilité de bivalence ou la polyvalence disciplinaire pour les enseignants du second degré intervenant en collège » et d’ouvrir cette possibilité, pour les enseignants déjà en fonction « et présentant les compétences requises », « d’opter pour l’enseignement de deux disciplines ».
Traduction ?
Il va falloir bosser plus et s’il n’y a pas plus d’heures à faire en Français pour un prof de français de collège, il ira faire quelques heures de plus à l’école primaire du coin, ou alors il ira enseigner une autre matière.
J’en connais qui à l’Éducation nationale vont s’étouffer !!
Charles SANNAT
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