mercredi 11 mai 2016

La maladie coeliaque, une maladie auto-immune encore peu connue


source : Consoglobe
On prononce peu son nom et pourtant c’est bien d’elle dont on parle lorsqu’on évoque l’intolérance au gluten : la maladie coeliaque. Cette maladie auto-immune toucherait 1 à 2% de la population française d’après l’Association Française des Intolérants au Gluten et bien que l’on parle beaucoup de ‘sans gluten’, peu connaissent vraiment cette maladie.
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La maladie coeliaque, une maladie auto-immune encore peu connue

La maladie coeliaque dans l’histoire 

Preuve que l’intolérance au gluten ne date pas d’hier, on parlait déjà de ses symptômes dans l’Antiquité ! Mais, ce n’est qu’au 19ème siècle qu’on lui donna un nom et dans les années 1950, que des études médicales permirent enfin de comprendre son fonctionnement.

La maladie coeliaque pour les médecins

Pourquoi les médecins ont-ils mis tant de temps avant d’enfin diagnostiquer cette maladie ? Probablement parce que l’intestin n’est pas l’organe le plus étudié par la science, mais aussi parce que les symptômes, diffus, peuvent rappeler ceux d’une gastro ou encore ceux que l’on attribue généralement au stress : douleurs abdominales, ballonnements, diarrhées, constipations, fatigue, malabsorption.
La plupart des symptômes sont digestifs, mais peuvent également être d’ordre cutanés, se traduisant par de l’eczéma, par exemple. Il arrive également que des patients n’aient pas de symptômes. Ceci explique pourquoi l’AFDIAG (Association Française des Intolérants au Gluten) estime qu’aujourd’hui, seuls 20 % des coeliaques seraient diagnostiqués.
La maladie coeliaque fonctionne comme une allergie, car c’est une réaction du système immunitaire au gluten (protéine contenue notamment dans le blé). En se défendant contre le gluten, le système immunitaire détruit progressivement l’intestin, et peut même engendrer des cancers. C’est donc une maladie qui nécessite un diagnostic, mais aussi un régime strict ainsi qu’un suivi médical.

L’intolérance au gluten pour le grand public

Être intolérant au gluten signifie ne plus pouvoir manger de blé, de seigle, d’orge, d’épeautre et d’avoine (si celui-ci a été récolté avec du blé, ce qui est souvent le cas), donc de ne plus consommer de pain, de pâtes, de burgers, de pizzas, de biscuits ou autres gâteaux, faits à base de ces céréales. Mais, cela implique aussi de vérifier la composition de tous les produits. Pourquoi ? Car encore selon les chiffres de l’AFDIAG, 70 % des produits industriels contiendraient du gluten. Comment ? Comme additif !
maladie coeliaque
Quand personne ne parlait encore du sans gluten, seul un cercle d’initiés, souvent concernés, savaient ce qu’était la maladie coeliaque. Aujourd’hui, elle est bien plus connues, mais beaucoup d’idées reçues circulent à son sujet.
Ainsi, de nombreux restaurants proposent par exemple des plats sans gluten à leurs cartes. Or les coeliaques ne peuvent en théorie pas se permettre de manger dans un lieu qui est mixte. Non pas pour embêter les restaurateurs, mais bien pour les raisons médicales que nous venons d’exposer, liées aux traces de gluten.
Si certains, par manque de choix et en pleine conscience des risques qu’ils encourent, acceptent de manger dans ces lieux mixtes, d’autres ne peuvent pas et ne voient pas leur quotidien s’améliorer en dehors de la maison. Il ne faut donc pas oublier que l’intolérance au gluten reste toujours un combat pour de très nombreuses personnes ! Le 18 mai on célèbrera la Journée Mondiale de la Maladie Coeliaque, l’occasion de faire avancer le schmilblick !

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