mercredi 11 mai 2016

(La chute du gouvernement valls prouverait que les frondeurs socialistes ne sont pas des lâches blablateurs ! note de rené)

Loi Travail : Manuel Valls ne craint pas une motion de censure


10 mai 2016 source : M6










Loi Travail : le gouvernement dégaine le 49.3



Manuel Valls était dans l'impasse. Il a donc décidé de dégainer l'arme ultime de la Constitution pour faire passer la loi travail : l'article 49.3, qui engage la responsabilité de son gouvernement. Un passage en force pour l'une des réformes les plus controversées du quinquennat de François Hollande.
Manuel Valls, qui a engagé mardi la responsabilité du gouvernement pour passer en force sur le projet de réforme du Code du travail, dit ne pas craindre que son gouvernement soit renversé par une motion de censure.
Invité sur TF1, le Premier ministre a justifié le recours à l'article 49-3 par le fait que cette loi est “une réforme essentielle pour les entreprises et importante pour les salariés”.
Réactions enflammées et motion de censure
Le passage en force du gouvernement a bien évidemment suscité une immense colère chez les syndicats. La CGT parle d'une décision honteuse et inadmissible. Force Ouvrière réclame un référendum. 
Et, peu après, les groupes LR et UDI ont annoncé le dépôt d'une motion de censure, qui sera débattue jeudi après-midi. Pour faire tomber le gouvernement, elle devra être adoptée par la majorité des membres de l'Assemblée, soit 288 députés. A eux seuls, LR et UDI regroupent 226 députés.
“Tout est fait pour précipiter les choses dans l'affolement, la peur des manifestations”, a dénoncé le chef de file des députés LR Christian Jacob, qui aurait préféré un vote mardi prochain, où les députés auraient probablement été plus nombreux. La droite dénonce “l'impasse dans laquelle François Hollande a mené notre pays”.
Le chef de file des députés Front de gauche André Chassaigne, qui a dénoncé “un triple coup de force” contre “le monde du travail”, “les Français” et “la représentation nationale”, voudrait réunir le minimum requis de 58 députés pour déposer une motion de censure “de gauche” avec des écologistes et socialistes frondeurs. Une “décision collective” sera prise “probablement demain”, selon l'un de leurs chefs de file, Christian Paul.
Le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a estimé “inconcevable” mardi sur BFMTV que des députés PS puissent voter la motion de censure déposée par Les Républicains et l'UDI.
“Est-ce que j'imagine que des députés socialistes peuvent voter avec la droite? Cela me paraît inconcevable”, a-t-il martelé.
Rassemblements devant l’Assemblée à l’appel de Nuit debout
Des centaines de personnes se sont rassemblées devant l'Assemblée nationale à l'appel de Nuit debout afin de protester contre le recours à l'article 49-3 pour faire passer la loi travail, une “insulte au peuple” selon ce mouvement citoyen, a constaté l'AFP.
“Tout le monde emmerde le 49-3”, “la vraie démocratie, elle est ici”, “Assemblée nationale assemblée du capital”, chantaient les manifestants en tapant dans leurs mains. Des slogans tels que “libérez le Parlement” ou “Hollande démission” se faisaient également entendre.

“Ce déni de démocratie après un mouvement social qui a regroupé des centaines de milliers de personnes dans la rue, dans les entreprises, les universités, les lycées et sur les places de France est une insulte au peuple de ce pays”, estimait mardi matin, dans un communiqué, Nuit debout, qui occupe la place de la République à Paris depuis plus d'un mois. Sept syndicats opposés au projet de loi travail, dont la CGT et FO, ont appelé ce soir leurs organisations respectives à “construire” deux nouvelles journées de grèves et manifestations les 17 et 19 mai, ont-ils annoncé mardi dans un communiqué à l'issue d'une intersyndicale. 

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