Autre signe encourageant pour la Grèce. Alors qu’à la veille d’une réunion de l’Eurogroupe sur le sujet, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, et Christine Lagarde, la Présidente du Fonds Monétaire International (FMI) semblent ouvrir la voie à un allègement de la dette de la Grèce, estimant notamment que le pays a quasiment atteint ses objectifs en la matière, Morgan Stanley est passée mardi à l’achat sur les banques grecques.
L’agence de notation est désormais convaincue qu’un accord entre la Grèce et ses créanciers et possible, ce qui le cas échéant, permettrait de débloquer une nouvelle tranche de crédit dans le cadre du plan de sauvetage accordé à Athènes.
Morgan Stanley a ainsi relevé sa recommandation à « surpondérer » sur le secteur et relevé ses objectifs de cours sur les quatre grandes banques grecques. Elle estime que celles-ci pourraient gagner 90% en Bourse si Athènes parvient à s’entendre avec l’Union européenne (UE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international.
Des discussions qui, rappelons-le, portent sur les réformes réclamées à la Grèce par ses bailleurs de fonds en échange de nouveaux prêts, dont Athènes a besoin pour rembourser environ cinq milliards d’euros de dette arrivant à échéance d’ici la mi-juillet.
Si les progrès réalisés par le pays sont jugés suffisants par ses créanciers, les obligations grecques pourraient devenir éligibles au plan de rachat d’actifs de la BCE, les contrôles des capitaux pourraient être levés et la croissance pourrait reprendre, estime parallèlement Morgan Stanley dans une note. »Ce ne sera pas facile et ce sera sûrement loin d’être un parcours sans heurts », indiquent toutefois les analystes de la banque, qui voient néanmoins un accord sur les réformes mises en place comme étant l’issue la plus probable des négociations en cours.
Parmi les quatre grandes banques grecques concernées, trois d’entre elles ont terminé la séance en forte hausse mercredi. Il s’agit de National Bank (+4,23%), Eurobank (+3,78%) et Alpha Bank (+3,14%), les valeurs de la Banque du Pirée demeurant quant à elles inchangées. L’indice sectoriel des bancaires s’est parallèlement adjugé 3,01%.
La prudence demeure de mise toutefois alors que lundi, deux sources proches des négociations, ont laissé entendre qu’un accord entre Athènes et ses créanciers lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro qui doit se tenir le 9 mai prochain est toutefois peu probable. »Nous progressons lentement », a ainsi déclaré l’une des sources. « Je ne m’attends pas à un accord le 9 mai, c’est trop tôt. Il faudra encore plusieurs semaines après cela » a-t-il ajouté.
Les créanciers de la Grèce ont demandé à cette dernière de prévoir d’ores et déjà des mesures d’économies supplémentaires susceptibles d’être rapidement votées mais qui ne seraient mises en oeuvre qu’en cas de besoin afin de respecter les objectifs budgétaires prévus.
L’adoption de ces réformes, qui s’ajouteraient à celles déjà en négociation, ouvrirait la voie au versement de nouveaux prêts à Athènes et permettrait l’ouverture de discussions sur un allègement du fardeau de la dette. Selon les sources, les discussions buteraient précisément sur la résistance de la Grèce concernant la forme et le contenu de ces mesures supplémentaires.
Sources : AFP, Reuters, Morgan Stanley
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