vendredi 24 juillet 2015

L'espionnage et la diffamation, les deux mamelles des services de renseignement américains

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

03.07.2015 15h13

Récemment, WikiLeaks a posté des documents prouvant que l'Agence Nationale de Sécurité des États-Unis, la fameuse NSA, a écouté des hauts responsables des finances français et de grandes entreprises exportatrices depuis plus de dix ans. Il ne fait aucun doute que l'on a là affaire à un cas flagrant d'espionnage économique. Quand on y ajoute la surveillance de trois présidents français menée par la NSA déjà révélée par le même site, toutes ces choses mises ensemble montrent que les détestables activités d'espionnage des Etats-Unis sur la France ont atteint des proportions scandaleuses.
Espionner les informations classifiées d'autres pays et de leurs dirigeants est une pratique habituelle des services de renseignement américains. Mais que les États-Unis n'épargnent même pas les dirigeants de pays alliés, c'est pour le moins surprenant. Selon certains rapports, en 2012, des hackers américains ont réussi à pénétrer les ordinateurs de la présidence française. Et l'année dernière, ce fut le téléphone de la chancelière allemande Angela Merkel qui a été espionné par l'agence de renseignements américaine.
Un allié est un allié, et pour pouvoir durer, les relations entre alliés doivent se baser sur la confiance. La surveillance étroite de la France par les États-Unis démontre clairement une chose : les États-Unis ne considèrent pas la France comme leur allié, mais comme leur « serviteur ». Ils ont tellement peur que ces « serviteurs » en viennent un jour à ne plus écouter la voix de leur « maître » qu'ils veulent les surveiller et, si nécessaire, élever la voix.
Certaines personnes sont un peu « accros à l'espionnage », et cela, on peut à la rigueur le comprendre. Le problème est que cette « addiction à l'espionnage » des Etats-Unis est devenue incontrôlable et témoigne d'une situation de plus en plus folle. En juin 2013, le magasine allemand « Der Spiegel » (Der Spiegel) avait révélé que les Etats-Unis procédaient à une surveillance et à des écoutes illégales des bureaux et des représentations de l'UE à l'étranger. En octobre 2013, le journal français « Le Monde » avait annoncé que la NSA avait surveillé 70,3 millions de journaux d'appels en France, et que la cible n'était pas seulement des extrémistes, mais aussi des hommes politiques et hommes d'affaires français. Et si en 2009, il y avait eu 260 sorties d'avions militaires américains pour des missions de surveillance étroite des eaux chinoises, en 2014, elles ont atteint pas moins de 1 200 sorties.
L'espionnage américain des autres pays a suscité l'indignation et la condamnation vigoureuses des peuples du monde entier, rendant son existence très difficile. Pour transférer la cible, et réduire la pression pesant sur eux, les États-Unis ont soudainement eu une idée. Laquelle ? Tout simplement accuser d'autres État de se livrer à des « attaques en réseau ». Récemment, James Clapper, Directeur de la NSA a ainsi gratuitement laissé entendre que la Chine était le « suspect numéro un » de l'« attaque en réseau » dont a été victime le Bureau de gestion du personnel américain. Pourtant, il n'a pas été en mesure d'avancer la moindre preuve à l'appui de ses propos. Cela montre de la manière la plus claire que l'agence de renseignement américaine se comporte comme le voleur qui crie « au voleur ! », ce qui est une façon d'agir des plus méprisables.
La « rumeur » est aussi un modus operandi des services de renseignement américains. Récemment, une rumeur a commencé à circuler. Selon un article publié le 28 juin par le site internet du « Wall Street Journal », les services de renseignement américains ont déclaré que si les militants islamistes et autres insurgés tentaient de s'emparer de bastions clé du gouvernement syrien, celui-ci pourrait alors utiliser des armes chimiques sur une grande échelle pour les protéger.
Or, comme nous le savons tous, l'année dernière, le gouvernement syrien a, sous le contrôle d'inspecteurs internationaux, rendu toutes ses armes chimiques. Comment pourrait-il alors y avoir encore ce genre d'armes ? Il y a fort à parier que répandre de telles rumeurs a pour but, premièrement de discréditer le gouvernement syrien et de porter atteinte à sa légitimité, et que, deuxièmement, si jamais quelqu'un venait effectivement à utiliser des armes chimiques en Syrie, les Etats-Unis pourraient immédiatement en attribuer la responsabilité aux dirigeants du gouvernement syrien, ce qui servirait de prétexte aux États-Unis pour s'ingérer davantage encore dans les affaires de ce pays.
S'agissant de la France, renforcer sa vigilance, étendre ses activités de contre-espionnage pour empêcher les autres de voler des informations commerciales, scientifiques et technologiques, politiques et militaires, est d'une importance primordiale pour maintenir sa sécurité nationale et le bien-être de son peuple. La France ne saurait faire l'impasse sur ce point. Quant aux dommages causés par ce piratage aux relations franco-américaines, les Etats-Unis doivent, pour les réparer, cesser immédiatement toute surveillance illégale contre la France.
Ren Yaqiu
3 juillet 2015.

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