dimanche 2 février 2014

Salut aux électeurs français, mettez fin au bipartisme en politique. Ils nous réduit à la misère en nous mettant les mêmes sous des masques différents !

Tiens donc, mes chers cinq lecteurs, les citoyens danois réagissent......ils protestent contre, devinez qui ?

(source : Inform'Action)

Power To the People: 200.000 Danois signent une pétition contre Goldman Sachs

Portrait de Renaud Schira

Date: 
31/01/2014
Le gouvernement danois est sur le point de s’effondrer après que plus de 200.000 des cinq millions de Danois ont signé une pétition en ligne pour protester contre la prise de participation dans la société Dong Energy, une société de services publics du secteur de l’énergie, par la banque d'investissement américaine Goldman Sachs. Il d’agit de la plus grande expression de mécontentement de la population au cours des dernières années pour le gouvernement de coalition sociale-démocrate mené par le Premier ministre Helle Thorning-Schmidt, qui recueillait déjà de mauvais résultats dans les sondages avant que cette affaire n’éclate.

Les Danois n’ont pas accepté que l’exécutif ait conclu un accord qui permet à Goldman de détenir 19% du capital, et qui contient une clause qui accorde à la « Firme » un droit de veto sur les grandes décisions de l’entreprise malgré cette participation minoritaire (la part de l’Etat danois serait ramenée à 60%). Goldman aura donc son mot à dire si Dong Energy veut changer son CEO ou son directeur financier, et si elle décide de réaliser une augmentation de capital ou de se lancer dans l’acquisition d’une autre entreprise, par exemple.

La méthode que Goldman a utilisée pour cette acquisition, au travers d’une société d'investissement basée au Luxembourg, détenue par des actionnaires des îles Caïmans et de l'État américain du Delaware, deux autres paradis fiscaux, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. 

Chez Goldman, les banquiers, pourtant habitués depuis 2008 à recueillir la réprobation du public, ont été surpris par la réaction du peuple danois, comme l'ont été les hauts fonctionnaires danois. « Nous comprenons que presque tout le monde déteste Goldman Sachs, mais vous ne pouvez pas faire des affaires et dire: +Votre offre est la meilleure, mais vous ne pouvez pas gagner+, a expliqué un officiel danois au Financial Times.

Le parti populaire socialiste, membre de la coalition gouvernementale au pouvoir depuis l’automne 2011, s’est fermement opposé à cette transaction. Les 6 ministres membres de ce parti ont présenté leur démission, dont la ministre des affaires sociales et de l'intégration, Annette Vilhelmsen. Cette dernière a cependant assuré que son parti, qui détient 16 sièges sur 179 au parlement danois, ne tomberait pas pour autant dans l’opposition, ce qui signifie que le gouvernement ne devrait pas avoir à démissionner. Cependant, la coalition de Thorning-Schmidt, qui était déjà minoritaire au parlement, ne détient plus que 61 sièges. « La vente de Dong est le coup de grâce de ce gouvernement», a affirmé Christoffer Green-Pedersen, professeur de sciences politiques à l'Université d'Aarhus, à l'agence de presse Bloomberg.

Source: 
Express.be

Et, ce site pour suivre pour suivre l'évolution de la propagation radioactive dans l'océan Pacifique.

(source : Unidivers.fr) Les vidéos sur le site originel.

Safecast : Des nouvelles de Fukushima par les citoyens

Ecrit par Didier Ackermann. Publié le > |EnvironnementMédias, Sciences, TechnologieSantévideos
Publié le 14 janvier 2014 avec Pas de commentaire
Comme pour tout accident nucléaire, il est difficile d’avoir des données sur les conséquences de la catastrophe de Fukushima. Pourtant elles sont durables pour toute la région pacifique et… consultables sur un site mis en place par des geeks, hackers et citoyens japonais.
safecast
Un mini compteur connecté en kit
À l’origine de la constitution de Safecast sur Internet, on trouve un groupe de personnes qui souhaitait obtenir des informations sur les radiations. Regroupant des Américains, des Japonais, des Philippins, des Singapouriens, il est constitué principalement de hackers, de fous d’électronique, de scientifiques. Ensemble, ils ont défini des plans pour créer un compteur Geiger (plus exactement, un dosimètre) facile à réaliser et relié au réseau pour récupérer des données en temps réel. Une campagne sur le site de participation kickstarter a ensuite été lancée pour financer le projet. Résultat : cet objet connecté (voir le visuel ci-contre).
À partir des données récoltées, il a été possible de constituer une cartographie en temps réel, consultable sur le site maps.safecast.org. Le relevé ci-dessous date du lundi 13 janvier 2014. Il révèle de fait des niveaux élevés de radiations. Ici mesurés en cpm, ces chiffres sont des instantanés alors que les degrés de radiations reçues sont souvent publiés annuellement. En pratique, 100 cpm est un seuil anormal qui correspond à un peu moins de 1 microsievert par heure, soit 72 millisieverts par an ou 5 fois le seuil à partir duquel les cancers connaissent une notable augmentation (il s’agit ici des zones en mauve-violet).
fukushima2014113
À noter, ce n’est pas un simple périmètre circulaire qui se retrouve contaminé près de 2 ans et demi après la catastrophe, mais tout un territoire au tracé aléatoire (dû aux vents, nappes phréatiques, etc. Et, à l’heure où l’on s’inquiète pour la fragilité du réacteur numéro 3 et l’étanchéité des réservoirs d’eau contaminée, les informations sur les rejets dans l’océan pacifique sont méconnues. C’est pourquoi le projet Safecast a réalisé une simulation de la propagation de Cesium 137 dans l’océan (voir ci-dessous).
japon, safecast, japanOn constate que les particules contaminées sont disséminées sur une zone impossible à maîtriser. Des capteurs sont aussi présents en Californie pour mesurer l’impact de la catastrophe. Il faut toutefois prendre garde de ne pas s’alarmer trop vite au vu d’une valeur immédiate de radioactivité. Ainsi, en Bretagne, il est notoire que la radioactivité naturelle est plus élevée que dans d’autres régions, notamment pour des raisons géologiques (jusqu’à 200 CPM). C’est en observant l’évolution desdites valeurs qu’il convient d’anticiper les dangers potentiels.
Safecast fournit une nouvelle preuve, si besoin en était, de l’importante de la mobilisation de citoyens dans la récolte d’informations. Quelles auraient pu être les réponses si un tel projet avec ses mesures avait existé juste après Tchernobyl ? Au demeurant, des Français utilisent désormais un programme similaire pour mesurer la radioactivité, notamment sur l’agglomération de Rennes. À suivre sur api.safecast.org. On n’est jamais trop prudent…

En attendant, dans la rubrique, "Et, si, c'est vrai ?"



Elle guérit son cancer avec des jus de fruits et légumes bio

Baptiste
Baptiste Zapirain
Publié le 30 janvier 2014
Marie-Josée Campagna

Marie-Josée Campagna a appliqué la méthode Gerson

Pour Marie-Josée Campagna, c'était peut-être le choix le plus important de sa vie. Atteinte d'un cancer, elle a refusé la chimiothérapie et opté pour une thérapie alternative, basée sur la nourriture: la méthode Gerson. Aujourd'hui, elle ne regrette rien.
En mai 2010, la Terrebonnienne apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein. Mais pas n'importe lequel: un triple négatif grade 3. C'est le plus mortel, et il s'était répandu dans les ganglions. Marie-Josée Campagna a alors 43 ans et 4 enfants. Les médecins lui proposent le traitement habituel. Elle dit oui à la chirurgie, mais non à la chimiothérapie. «C'était une chimiothérapie très agressive. Je me suis renseignée, et j'ai vu que ça n'augmentait les chances de guérison que de 10%. Ma plus petite fille avait 6 ans, elle n'aurait pas pu approcher de moi, j'allais perdre mes cheveux en 10 jours, et j'avais une chance sur trois de mourir», se souvient-elle.
Mais il fallait bien faire quelque chose. Elle découvre la méthode mise au point par le docteur allemand Max Gerson après-guerre. Elle consiste en une cure de fruits et légumes bio. «L'idée est de ramener le PH du corps au-dessus de 7. C'est scientifiquement impossible que les cellules cancéreuses se développent dans ces conditions», explique Marie-Josée Campagna. «Le plus dur, ça a été de faire ce choix. Je me disais que si je m'écartais de la voie classique et que je mourrais, on m'en aurait voulu. J'ai perdu 20 livres le temps de prendre ma décision».
D'autant que cette méthode est interdite en Amérique du Nord. La Société canadienne du cancer a refusé de nous donner son point de vue sur cette cure.
Débuts difficiles
Marie-Josée Campagna se rend à Tijuana, au Mexique, dans la clinique Baja nutri care, dépendante de l'Institut Gerson. Elle commence sa thérapie le 26 août 2010. Le séjour lui coûte 10 000$ pour deux semaines. «Mais dès que je suis arrivée, j'ai su que j'allais vivre».
Son corps a du mal à accepter cette discipline alimentaire. «Après trois jours à ne manger que des fruits et des légumes, je me suis mise à trembler. Je me sentais faible. C'est une cure, et non une diète. La période de purge est difficile, un peu comme la période de sevrage des drogués. Mais c'est comme si mon corps avait fini par se réguler tout seul».
L'énergie remonte, et de retour chez elle, Marie-Josée continue d'appliquer la méthode. Elle ingurgite chaque jour une douzaine de jus de fruits et légumes, accompagnées de gélules naturelles. Rien d'autre, à l'exception de gruau bio le matin et – suprême gourmandise – deux cuillérées à soupe d'huile de lin. «En un an, j'ai avalé 6000 jus», sourit-elle. Sa vie sociale change: plus de restaurant, les amis doivent venir à la maison ou s'adapter à sa cure très stricte pour pouvoir l'inviter. Elle a droit à deux petits écarts dans l'année, pour son anniversaire et à Noël. «Mais j'ai été très soutenue. Mon conjoint m'a encouragé, les enfants préparaient des jus».
Le pire? Arrêter le fromage. «J'adorais ça. Mon premier repas ''normal'', ça a été une raclette. Mes enfants étaient crampés, parce qu'à chaque bouchée je ne pouvais pas m'empêcher de faire ''hmmm'' tellement je trouvais ça bon». Mais aujourd'hui, le fromage ne passe plus. «Je trouve que ça goûte le beurre», déplore-t-elle.
«Les gens ont le choix»
Marie-Josée Campagna maintient cette discipline alimentaire pendant 18 mois. Il faut dire qu'elle en ressent les bienfaits. L'énergie est là. Elle ne tombe jamais malade, même pas un rhume ou une gastro. «Je n'avais même pas de SPM, mon conjoint était content!», rit cette ostéopathe, qui n'a même pas eu besoin d'arrêter de travailler. Elle contrôle son PH tous les mois, et ses efforts finissent par être récompensés. «En novembre 2012, j'ai refait des tests avec mon chirurgien. Il n'y avait plus de trace de cancer». Il faudra attendre 2015 avant d'être certain que la maladie est vaincue, mais une chose est sûre: Marie-Josée Campagna est aujourd'hui rayonnante de santé.
Elle souhaite désormais partager son expérience. Elle sera l'un des personnages du film documentaire de la journaliste indépendante Sarah Mabrouk, The Food Cure (http://www.thefoodcurefilm.com). «Je ne remets pas en cause les autres traitements, et je ne veux surtout pas culpabiliser ceux qui ont fait d'autres choix. Mais dans un cas comme le mien, où la chimiothérapie n'aide pas vraiment, j'aimerais juste que les gens sachent qu'ils ont un choix».
Lieux géographiques: Amérique du NordTijuanaMexique Baja
En tout cas, elle a raison de manger des fruits et des légumes "BIO", car, comme aux Etats-Unis, les agences sanitaires en Europe sont phagocytés par les agents des multinationales de l'agro-alimentaire.
C'est bien pour cette raison que toutes les réglementation européennes sont illégales et les dénoncer devant la justice européenne amènera immanquablement au jugement de ces fameux experts, pareil aux States pour le Mosanto Act.

(source : viva.presse.fr)

SCANDALES SANITAIRES

Un rapport révèle que près de deux tiers des experts de l'Efsa sont liés à l'industrie 


Un rapport publié le 23 octobre, et réalisé par l'ONG Corporate Europe Observatory (CEO), montre que 59 % des experts de l'Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) sont liés à l'industrie.« Le nombre de conflits d'intérêts dans l'agence est consternant », déclare Stéphane Horel, qui a mené l'enquête, au journal Le Monde.
Selon ce dernier, l'analyse des 209 déclarations d'intérêts des membres des groupes de travail de l'EFSA révèle 850 liens avec les industriels : financements de recherches et de laboratoires, contrat d'expertise-conseil, etc. A eux seuls, 17 des 20 scientifiques affectés au panel « produits diététiques, nutrition et allergies » recensent « plus de 100 conflits d'intérêts ».
L'ennui, c'est que ces experts -qui sont, par ailleurs, chercheurs ou professeurs d'université, sont amenés à évaluer les risques des produits (OGM, pesticides, édulcorants, additifs, etc.) présents dans ce que nous mangeons. Or, comment remettre en cause en toute indépendance une substance mise sur le marché par un fabricant qui finance ses recherches sans craindre d'avoir les vivres coupées ou de perdre un contrat ? Difficile pour ne pas dire impossible.
Comment ne pas douter ensuite de la validité des études ? Au début de l'année, un rapport de l'EFSA sur l'aspartame a fait grincer des dents car certains passages s'inspiraient des études fournies par l'industrie ; en revanche, les résultats d'études indépendantes n'apparaissaient pas.
Depuis des années, des ONG, des scientifiques, des lanceurs d'alerte... réclament la création d'une Haute Autorité de l'Expertise.

A lire :
La Fabrique du mensonge, Stéphane Foucart, Denoël, 17 euros. Le livre décrit les méthodes employées par l’industrie du tabac, de l’amiante, des Ogm, etc., pour manipuler la science (faux experts, corruption, études biaisées…) et contribuer à dédouaner leurs produits. Un mécanisme bien huilé.


Car, rappelons-nous, mes chers lecteurs.

(source : Inform'Action)

Les pesticides jusqu’à « mille fois plus toxiques » qu’annoncé selon une étude

Portrait de Renaud Schira

Date: 
31/01/2014
Le professeur Gilles-Eric Séralini, auteur d’une étude controversée sur des effets d’un OGM et du pesticide Roundup sur des rats, persiste et signe avec un nouvelle étude montrant selon lui que les pesticides sont « deux à mille fois plus toxiques » qu’annoncés.

« Nous avons étendu les travaux que nous avons faits avec le Roundup et montré que les produits tels qu’ils étaient vendus aux jardiniers, aux agriculteurs, étaient de 2 à 1.000 fois plus toxiques que les principes actifs qui sont les seuls à être testés in vivo à moyen et long terme », a-t-il déclaré jeudi à l’AFP.

Avant mise sur le marché, seuls les effets de la substance active sont évalués et non ceux des produits commercialisés auxquels ont été ajoutés des adjuvants.

« Il y a méprise sur la réelle toxicité des pesticides », a insisté le professeur Séralini, précisant qu’il y a toxicité « quand les cellules commencent à se suicider » au contact du produit et « qu’elles meurent en quantités beaucoup plus significatives que les cellules contrôles ».

L’étude, publiée il y a quelques jours dans la revue Biomed Research International (groupe Hindawi) à comité de lecture, est signée du professeur Séralini ainsi que d’autres membres de l’université de Caen, où se trouve son laboratoire, et du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen).
Elle a été réalisée in vitro sur cellules humaines sur neuf des « principaux » pesticides utilisés dans le monde: trois herbicides (Roundup, Matin El, Starane 200), trois insecticides (Pirimor G, Confidor, Polysect Ultra), et trois fongicides (Maronee, Opus, Eyetak).
Elle conclut que sur 9 de ces pesticides, « 8 formulations sont clairement en moyenne des centaines de fois plus toxiques que leur principe actif », et pointe du doigt les adjuvants qui « sont souvent gardés confidentiels et sont déclarés comme inertes par les fabricants ».
Les conclusions de l’étude choc du professeur Séralini sur les effets des OGM et du Roundup sur des rats, publiée en 2012, avaient été contestées par l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
La revue Food and chemical toxicology (groupe Elsevier), qui l’avait publiée, a retiré l’article en novembre dernier. Le professeur Séralini avait relié cette décision de retrait à l’arrivée dans le comité éditorial de la revue de Richard Goodman, « un biologiste qui a travaillé plusieurs années chez Monsanto ».
Conduite en secret pendant deux ans, l’étude démontrait, selon son auteur, un risque accru de tumeurs mammaires et d’atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec le maïs OGM, associé ou pas à l’herbicide Roundup, deux produits du fabricant Monsanto.
La nouvelle étude du Pr Séralini a été saluée jeudi par l’ONG Générations Futures.
« Nous demandons que des tests sur les effets chroniques de ces formulations de pesticides soient rendus obligatoires au niveau national et européen au plus vite, c’est une exigence de santé publique! », a déclaré son porte-parole, François Veillerette, dans un communiqué.
Source: 
Goodplanet.info
Types de contenu: 

Et, pour finir, dans la rubrique, "Nous ne sommes pas inquiet".

(source l Reporterre)

La cuve de l’EPR a été fabriquée… au Japon

COLLECTIF STOP-EPR NI À PENLY NI AILLEURS
mercredi 29 janvier 2014
La technologie nucléaire, fleuron de l’industrie française ? Pas vraiment. Areva ne sait pas fabriquer la cuve du nouveau réacteur EPR, en cours de construction à Flamanville. Cette pièce cruciale d’une centrale nucléaire a été fabriquée… au Japon. Un secret jalousement tu.

EDF a enfin posé la cuve du réacteur EPR de Flamanville lundi 27 janvier après une semaine de préparation minutieuse. Ce gros objet de 425 tonnes qui mesure 11 m de haut et plus de 5 m de diamètre a été positionné dans le puits de cuve sous le regard attentif de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Cet événement ponctue un feuilleton qui a commencé en octobre dernier lorsque la fameuse cuve est arrivée dans le Nord Cotentin après un long voyage. On a cru un moment qu’elle ne pourrait jamais être posée. Il faut dire que cet équipement a connu une série d’incidents au cours de l’automne, suffisamment significatifs pour amener l’ASN à demander une suspension des travaux dans le bâtiment réacteur . Le chantier de Flamanville accumule en effet retards et malfaçons .
Mais là n’est pas le plus intéressant. A l’heure où le nucléaire est salué comme un pilier du redressement productif de la France, il convient de s’intéresser de plus près à cette cuve. Si elle a été assemblée en Saône et Loire dans l’usine de Chalon-Saint-Marcel d’Areva , on ne peut pas dire que c’est un équipementmade in France. Du reste, Areva ne dit jamais que les 50 000 heures d’études et de fabrication de ce gros morceau de ferrailles ont toutes été réalisées en France .
Lors du débat public sur le projet Penly III, Christophe Quintin, alors inspecteur de l’ASN, avait entériné ce fait : "Je confirme que tout ne se fait pas en France" (verbatim de la séance du débat public Penly III d’Envermeu, p. 10. Car non seulement, l’industrie française ne sait plus assembler un réacteur, mais elle ne parvient même pas à forger des viroles de cuves.
Si le couvercle de cuve a été forgé à Châlon, comme l’atteste un courrier de l’Autorité de sureté (courrier de l’ASN au président d’AREVA NP, Réf : CODEP-DEP-2011-006846), nous ne disposons d’aucune information sur la fabrication de la cuve elle-même, dont les dimensions dépassent largement celles qui ont été réalisées pour les réacteurs actuellement en service.
Ce que nous savons, c’est que la cuve de l’EPR a nécessité des techniques nouvelles, en particulier la réalisation de la virole porte-tubulure et de la bride de cuve en une seule pièce monobloc. Areva n’a jamais été en capacité de mettre en œuvre ces techniques nouvelles malgré les travaux d’agrandissement réalisés depuis une dizaine d’années. Car il n’est pas simple de forger des lingots de 500 tonnes d’acier pour réaliser des viroles de cuve de réacteur nucléaire. Le fleuron de la métallurgie française, dont le savoir-faires’est érodé au fil des années, a donc dû sous-traiter la forge de composants essentiels des EPR.
 
Schéma de cuve d’un réacteur de 1300 MW -
On comprend mieux dès lors le souci d’Areva de conclure en 2006 un partenariat industriel avec la compagnie japonaise Mitsubishi. Cette alliance a permis la fabrication des cuves qu’Areva ne maîtrise plus. Derrière les déclarations sur le souci d’œuvrer en commun à la promotion du nucléaire en Asie se cache un simple contrat de sous-traitance industrielle. Le conglomérat japonais, Mitsubishi Heavy Industries, a annoncé ainsi dès mars 2004 qu’il fournirait la cuve du réacteur EPR finlandais , travaux menés à Kobé. Quant aux générateurs de vapeur, ils ont été réalisés par Japan Steel Works ! Ainsi les éléments clés du fleuron de la technologie française sont japonais pour la simple raison qu’il n’y a pas en France d’installations pour les fabriquer.
En dépit des affirmations d’Anne Lauvergeon, l’entente entre les deux groupes ne s’est pas arrêtée à Olkiluoto, en Finlande. La filiale de Mitsubishi spécialisée dans la fabrication de grands éléments n’a pas réalisé des investissements colossaux pour une seule commande . Puisque la seule usine capable de forger des lingots de la taille nécessaire appartient à Japan Steel Works... c’est elle qui a fourni les composants pour les EPR finlandais et français . Au total, si l’industrie européenne a conçu l’European pressurized reactor – le nom de l’EPR - à partir du plan Westinghouse , elle n’a jamais été en capacité de réaliser elle-même cette machine. Certes, des opérations industrielles ont été réalisés à Châlon, mais elles ne concernent que l’assemblage des viroles - qui ont été forgées au pays du soleil levant.

Source : Courriel à Reporterre.
Illustrations :
. Chapô : la cuve posée à Flamanville (Ouest France)
. pose de la cuve : La Manche libre
. schéma de cuve : IRSN

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Bien le bonjour chez vous.
René.



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