samedi 15 février 2014

Salut aux sympathisants de Jean-luc Melenchon. Plus, il est attaqué, plus, sans doute, leur fait-il peur !

Bon, j'ai eu un problème de santé deux jours à réfléchir et à me soigner d'où la raison du silence des abysses que je vous ai fait subir.
Mais, passons, c'est la vie et je compte bien me refaire une santé.
Voilà, pour ce qui me concerne.
Maintenant, juste un petit mot sur les élections municipales françaises qui s'annoncent comme une déconvenue ou une déculottée pour le parti socialiste.
Devant la montée du désamour des français vis-à-vis de leur président, le risque d'une abstention massive de ses électeurs. Aussi, le président hollande s'imagine dans son grand délire qu'il peut récupérer une des grandes villes françaises, Marseille, pour "camoufler" ce revirement annoncé.
Hélas, Marseille commence à ressemble au Chigago des années 1930 avec des fusillades et des règlements de compte réguliers.
Et, son ministre de la police n'y peut rien, à part part, lancer à la cantonades des déclarations d'éradications de la violence.
Alors, je dis qu'il se met le doigt dans l'oeil parce que les marseillais ne lui font pas confiance pour rétablir un semblant d'ordre dans leur cité.
Les élections municipales annoncent également les élections européennes et pour celle-ci qui vont suivre les municipales, je pense que les français vont choisir des candidats qui annoncent un état rétabli dans certaines de ses prérogatives, par exemple, avoir le pouvoir de refuser certaines directives européennes qui vont à l'encontre des intérêts des citoyens.
Et, vous pouvez me croire, il y en a un paquet.
Déjà, toutes celles rédigées par les multinationales et la finance et reprises à la virgule près par les experts européens pour être ensuite voter les yeux fermés par les députés européens.
Changer les élus municipaux amène à changer la composition du sénat qui est en France une chambre décisionnel pour s'opposer à la politique d'un gouvernement qui a renié toutes ses promesses à part celle qui ne lui coûte rien, comme le mariage pour tous.
Pour celles concernant l'économie et le contrôle de la finance, c'est carrément PIPEAU !
Concernant le gaz de schiste, par exemple, le ministre du redressement, montebourg, claironne vouloir un nouveau process d'exploitation que les industriels auraient déjà dans leur besace.
Et, sans doute, notre président lors de son séjour au Etats-Unis a été donner des assurances à Obama sur la négociation du traité de zone de libre échange entre les States et l'Europe ce qui explique l'accueil enthousiaste qu'il a reçu et qui permettrait à Obama de passer outre aux oppositions dans son pays.
Bref, les électeurs pour les deux élections annoncées en France doive tenir compte de tous ces facteurs, si, ils veulent que leur opinion soit respectée.
Et, j'en finirais là pour les élections françaises à venir.
En attendant, le casino continuent et nous continuons à en faire les frais.
Merci, la finance que hollande continue à protéger.

(source : Bastamag)



CASINO MONDIAL

Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l’hyper-spéculation

PAR 

Qui fait grimper le prix des matières premières, et notamment des produits agricoles ? Les banques, principaux spéculateurs sur ces marchés. Une nouvelle étape a été franchie : ces banques sont devenues propriétaires d’entrepôts de stockage de métaux ou de produits agricoles, de raffineries de pétrole ou de centrales électriques. Goldman Sachs ou JP Morgan interviennent sur les marchés financiers, mais peuvent également agir directement sur les stocks. Les banques françaises ne sont pas en reste, alors que l’Europe vient pourtant de voter un accord pour tenter de lutter contre cette hyper-spéculation.
Via leurs activités de trading, les banques sont les principaux spéculateurs sur les marchés de matières premières et de produits agricoles, car elles disposent de moyens financiers nettement plus élevés que les autres protagonistes en jeu. Une petite visite sur le site du Commodity business awards permet de découvrir une liste de banques et de courtiers qui jouent un rôle de premier plan sur le marché descommodities (marché des matières premières) [1], ou sur celui des produits dérivés basés sur ces commodities. Parmi ces banques, on retrouve le plus souvent BNP Paribas, Morgan Stanley, Crédit Suisse, Deutsche Bank et Société Générale.
Certaines banques vont d’ailleurs plus loin et se dotent d’instruments pour influer directement sur des stocks de matières premières. C’est le cas du Crédit Suisse qui est associé à Glencore-Xstrata, la plus grande société mondiale de courtage en matières premières : cette dernière contrôle en 2013 environ 60 % du zinc mondial, 50 % du cuivre, 30 % de l’aluminium, 25 % du charbon, 10 % des céréales et 3 % du pétrole [2]. Parmi les banques européennes, BNP Paribas est avec Deutsche Bank une banque des plus influentes sur le marché des commodities, elle joue un rôle clé dans le secteur des produits financiers dérivés sur les matières premières.
Quand les banques investissent dans les entrepôts de stockage
Plusieurs banques des États-Unis sont allées plus loin que les européennes dans la stratégie de contrôle d’une part du marché des commodities : JP Morgan, Morgan Stanley et Goldman Sachs. Par exemple, JP Morgan a importé aux États-Unis 31 millions de barils de pétrole au cours des quatre premiers mois de l’année 2013 ! Les banques des États-Unis sont propriétaires de raffineries de pétrole, de centrales électriques, de réseaux de distribution d’énergie, d’entreprises de stockage de métaux, de stocks de produits agricoles, d’entreprises d’exploitation de gaz de schiste…
Comment en est-on arrivé là ? La Fed, banque centrale des États-Unis, a autorisé en 2003 la banque universelle Citigroup à acheter la société de courtage Phibro, en expliquant qu’il était normal de compléter l’activité de la banque sur le marché des dérivés de commodities par la détention physique de stocks de matières premières (pétrole, grains, gaz, minerais…). Quant à Morgan Stanley et Goldman Sachs qui jusqu’en 2008 [3] avaient le statut de banque d’affaires, elles ont pu dès 1999, grâce à la loi de réforme bancaire qui a complété l’abrogation du Glass Steagall Act (la loi d’encadrement des banques, adoptée après la crise de 1929, pour séparer banques d’affaires et banques de dépôts), faire l’acquisition de centrales électriques, de tankers pétroliers et d’autres infrastructures.
Goldman Sachs fait grimper le prix de l’aluminium
C’est ainsi que Morgan Stanley possède des barges, des tankers, des pipelines, des terminaux pétroliers et gaziers ! De son côté, JP Morgan a acheté la divisioncommodities de la Royal Bank of Scotland (RBS) en 2010 pour 1,7 milliard de dollars. Ce qui lui a permis d’acquérir 74 entrepôts de stockage de métaux au Royaume-uni comme aux États-Unis, tandis que la banque Goldman Sachs en détient 112. Ces deux banques détiennent donc ensemble plus d’entrepôts de stockage de métaux que Glencore (qui en possède 179) ! Détenir des entrepôts de stockage est fondamental notamment si une société ou un cartel de plusieurs sociétés (par exemple des banques) veut spéculer sur les prix en stockant au maximum pour faire monter les prix ou en déstockant pour les faire baisser.
C’est ce qui s’est passé concrètement sur le marché de l’aluminium depuis 2008. Selon une enquête menée par le New York Times, depuis que Goldman Sachs a racheté en 2010 les entrepôts d’aluminium à Detroit, le temps d’attente pour être livré en barres d’aluminium est passé de 6 semaines à 16 mois. Les prix ont nettement augmenté (alors que l’offre et les stocks d’aluminium sur le marché mondial se sont accrus), ce qui a provoqué de fortes réactions d’entreprises comme Coca-Cola et le brasseur Miller, gros consommateurs d’aluminium pour la fabrication des canettes… Rien qu’en revenus de stockage d’aluminium à Detroit, Goldman Sachs a engrangé 220 millions de dollars.
Un secteur de moins en moins rentable ?
Après avoir fait de plantureux bénéfices en manipulant les cours, les banques les plus présentes sur le marché physique des commodities ont adopté une stratégie de sortie. Trois raisons principales les ont poussées dans cette direction. Premièrement, les autorités de contrôle se sont rendu compte des manipulations auxquelles se sont livrées plusieurs banques. JP Morgan, Barclays, Deutsche Bank ont dû payer des amendes dans plusieurs affaires concernant notamment la manipulation du marché de l’électricité de Californie. JP Morgan a ainsi accepté de payer une amende de 410 millions de dollars dans cette affaire qui n’est pas terminée [4]. Les autorités américaines, sous la pression de sociétés concurrentes des banques et face à l’impopularité des banquiers en général auprès du grand public, envisagent sérieusement de limiter les activités des banques sur le marché physique descommodities.
Deuxièmement, les bénéfices que tirent les banques de leurs activités sur ce marché ont commencé à baisser depuis 2011-2012. Les prix des matières premières ont d’ailleurs tendance à se contracter. Et troisièmement, le capital dur (Core Tier 1) requis pour les investissements dans les entreprises de courtage pèse plus lourd que d’autres investissements (dettes souveraines par exemple). Du coup, comme les banques doivent augmenter leur ratio fonds propres/actifs pondérés, elles font le calcul qu’il vaut mieux se délester en tout ou en partie des investissements dans le marché physique des commodities [5]. Affaire à suivre.
Une dangereuse bulle spéculative
Il n’en demeure pas moins que les banques resteront très actives sur les marchés des dérivés de commodities et sur tous les segments des marchés financiers qui sont concernés par les matières premières. Leur capacité de nuisance est et restera tout à fait considérable si des mesures radicales ne sont pas prises.
Ces banques sont des acteurs de tout premier ordre dans le développement de la bulle spéculative qui s’est formée sur le marché des commodities [6]. Quand elle éclatera, l’effet boomerang sur la santé des banques provoquera de nouveaux dégâts. Il faut également prendre en compte le réel désastre, bien plus grave, pour les populations des pays du Sud exportateurs de matières premières. L’ensemble des peuples de la planète seront affectés d’une manière ou d’une autre.
Les affameurs sont les « investisseurs institutionnels »
La spéculation sur les principaux marchés des États-Unis où se négocient les prix mondiaux des biens primaires (produits agricoles et matières premières) a joué un rôle décisif dans l’accroissement brutal des prix des aliments en 2007-2008 [7]. Cette hausse des prix a entraîné une augmentation dramatique, de plus de 140 millions en un an, du nombre de personnes souffrant de malnutrition. Plus d’un milliard d’êtres humains (une personne sur sept !) ont faim.
Les affameurs ne sont pas des francs-tireurs. Ce sont les investisseurs institutionnels (les « zinzins ») : les banques – BNP Paribas, JP Morgan, Goldman Sachs, Morgan Stanley et, jusqu’à leur disparition ou leur rachat, Bear Stearns, Lehman Brothers, Merrill Lynch –, les fonds de pension, les fonds d’investissement, les sociétés d’assurances. Ou les grandes sociétés de trading comme Cargill. Les hedge fundsont aussi joué un rôle, même si leur poids est bien inférieur à celui des investisseurs institutionnels. Au niveau mondial, au début de l’année 2008, les investisseurs institutionnels disposaient de 130 000 milliards de dollars, les fonds souverains de 3000 milliards de dollars et les hedge funds de 1000 milliards de dollars.
Augmentation des prix de 183 %
Michael W. Masters, qui dirigeait depuis douze ans un hedge fund à Wall Street, a explicité le rôle néfaste de ces institutionnels dans un témoignage qu’il a présenté devant une commission du Congrès à Washington le 20 mai 2008. À l’occasion de cette commission chargée d’enquêter sur le rôle possible de la spéculation dans la hausse des prix des produits de base, il a déclaré : « Vous avez posé la question : est-ce que les investisseurs institutionnels contribuent à l’inflation des prix des aliments et de l’énergie ? Ma réponse sans équivoque est : oui. » Dans ce témoignage, qui fait autorité, il explique que l’augmentation des prix des aliments et de l’énergie n’est pas due à une insuffisance de l’offre mais à une augmentation brutale de la demande venant de nouveaux acteurs sur les marchés à terme des biens primaires (« commodities ») où l’on achète les « futures ».
Sur ce marché (également appelé « contrat à terme »), les intervenants achètent la production à venir : la prochaine récolte de blé, le pétrole qui sera produit dans 6 mois ou dans 5 ans. Dans le passé, les principaux intervenants sur ces marchés étaient des entreprises qui avaient un intérêt spécifique – lié à leur activité – pour un de ces biens primaires. Par exemple une compagnie aérienne qui achète le pétrole dont elle a besoin ou une firme alimentaire qui se procure des céréales. Michael W. Masters montre qu’aux États-Unis, les capitaux alloués par les investisseurs institutionnels au segment « index trading » des biens primaires des marchés à terme sont passés de 13 milliards de dollars fin 2003 à 260 milliards en mars 2008 [8] ! Les prix des 25 biens primaires cotés sur ces marchés ont grimpé de 183 % pendant la même période !
Il explique qu’il s’agit d’un marché étroit et qu’il suffit que des investisseurs institutionnels comme des fonds de pension ou des banques y allouent 2 % de leurs actifs pour en bouleverser le fonctionnement. En 2004, la valeur totale des « contrats futurs » concernant 25 biens primaires s’élevait seulement à 180 milliards de dollars. A comparer avec le marché mondial des actions qui représentait 44 000 milliards, environ 240 fois plus. Michael W. Masters indique que cette année-là, les investisseurs institutionnels ont investi 25 milliards de dollars dans le marché des futurs, ce qui représentait 14 % du marché. Au cours du premier trimestre 2008, les investisseurs institutionnels ont augmenté de manière très importante leur investissement dans ce marché : 55 milliards en 52 jours ouvrables. De quoi faire exploser les prix !
Le laxisme des autorités de contrôle
Le prix des biens primaires sur le marché à terme se répercute immédiatement sur les prix courants de ces biens. Ainsi, quand les investisseurs institutionnels ont acheté des quantités énormes de maïs et de blé en 2007-2008, la flambée des prix de ces produits a été immédiate.
A noter qu’en 2008 l’organe de contrôle des marchés à terme, la Commodity Futures trading Commission (CFTC), a estimé que les investisseurs institutionnels ne pouvaient pas être considérés comme des spéculateurs. La CFTC définit les « zinzins » comme des participants commerciaux sur les marchés (« commercial market participants »). Cela lui permet d’affirmer que la spéculation ne joue pas un rôle significatif dans l’envolée des prix. Une sévère critique de la CFTC est faite par Michael W. Masters, mais surtout par Michael Greenberger, professeur de droit à l’université de Maryland, qui a témoigné devant la commission du Sénat le 3 juin 2008. Michael Greenberger, qui a été directeur d’un département de la CFTC de 1997 à 1999, critique le laxisme de ses dirigeants qui font l’autruche face à la manipulation des prix de l’énergie par les investisseurs institutionnels.
Il cite une série de déclarations de ces dirigeants dignes de figurer dans une anthologie de l’hypocrisie et de la bêtise humaine. Selon Michael Greenberger, 80 à 90 % des transactions sur les Bourses des États-Unis dans le secteur de l’énergie sont spéculatives [9]. Son expertise est donc sans appel.
« Tirez avantage de la hausse du prix des denrées alimentaires !  »
Le 22 septembre 2008, en pleine tourmente financière aux États-Unis, alors que le président Bush annonçait un plan de sauvetage des banques qui consistait à leur remettre 700 milliards de dollars (sans compter les liquidités qui ont été mises à leur disposition massivement), le prix du soja faisait un bond spéculatif de 61,5 % !
L’économiste français Jacques Berthelot montre lui aussi le rôle crucial joué par la spéculation des banques dans la montée des prix agricoles mondiaux. Il donne l’exemple de la banque belge KBC, qui a mené une campagne publicitaire pour vendre un nouveau produit commercial : un investissement des épargnants dans six matières premières agricoles. Le fonds de placement « KBC-Life MI Security Food Prices 3 » racole des clients avec un slogan cynique : « Tirez avantage de la hausse du prix des denrées alimentaires ! ». Cette publicité présente comme une « opportunité » la « pénurie d’eau et de terres agricoles exploitables », ayant pour conséquence « une pénurie de produits alimentaires et une hausse du prix des denrées alimentaires ».
Du côté de la justice américaine, les spéculateurs sont dans leur bon droit. Paul Jorion, dans une tribune publiée par Le Monde, met en cause la décision d’un tribunal de Washington qui a invalidé le 29 septembre 2012 des mesures prises par la CFTC « qui visaient à plafonner le volume des positions qu’un intervenant peut prendre sur le marché à terme des matières premières, afin qu’il ne puisse pas, à lui seul, le déséquilibrer ».
Le « banditisme bancaire » à l’assaut des matières premières agricoles
Jean Ziegler, ex-rapporteur des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, exprime les choses sans détour : « La crise financière de 2007-2008 provoquée par le banditisme bancaire a eu notamment deux conséquences. La première : les fonds spéculatifs (hedge funds) et les grandes banques ont migré après 2008, délaissant certains segments des marchés financiers pour s’orienter vers les marchés des matières premières, notamment celui des matières premières agricoles. Si l’on regarde les trois aliments de base (le maïs, le riz et le blé), qui couvrent 75 % de la consommation mondiale, leurs prix ont explosé. En 18 mois, le prix du maïs a augmenté de 93 %, la tonne de riz est passée de 105 à 1010 dollars et la tonne de blé meunier a doublé depuis septembre 2010, passant à 271 euros. Cette explosion des prix dégage des profits astronomiques pour les spéculateurs, mais tue dans les bidonvilles des centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants. Une deuxième conséquence est la ruée des hedge funds et autres spéculateurs sur les terres arables de l’hémisphère sud. Selon la Banque mondiale, en 2011, 41 millions d’hectares de terres arables ont été accaparés par des fonds d’investissements et des multinationales uniquement en Afrique. Avec pour résultat, l’expulsion des petits paysans. » [10]
En février 2013, dans un rapport intitulé « Ces banques françaises qui spéculent sur la faim », l’ONG Oxfam France indique que les quatre principales banques françaises – BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole et Natixis (BPCE) – géraient, pour leurs clients, en novembre 2012, au moins 18 fonds qui spéculent sur les matières premières. « Il y a deux façons de spéculer, explique Clara Jamart, responsable de la sécurité alimentaire chez Oxfam France. En prenant des positions sur les marchés de produits dérivés de matières agricoles. Ou par ces fonds indiciels, qui suivent les prix des matières premières agricoles et les poussent à la hausse. » [11] La majorité de ces fonds ont été créés une fois qu’avait commencé en 2008 la crise alimentaire, dans le but manifeste de faire des profits en spéculant sur les aliments et d’autrescommodities.
Spéculer sur la vie des gens est un crime
À Bruxelles, le Réseau financement alternatif a également dénoncé en 2013 l’implication de six banques actives en Belgique dans la spéculation sur la faim dans le monde. Environ 950 millions d’euros provenant de clients de banques belgesservent à spéculer sur les matières premières alimentaires. Pour mettre fin à cet ordre des choses et mettre en place une alternative à la crise alimentaire, il est nécessaire d’interdire la spéculation sur l’alimentation – spéculer sur la vie des gens est un crime ! – et interdire aux banques et autres sociétés financières privées d’intervenir sur le marché des commodities (voir l’ensemble des propositions développées sur le site du CADTM).
Face aux crises alimentaires et environnementales actuelles, des changements radicaux sont indispensables et urgents. La sécurité alimentaire de tous passe par des prix agricoles stables qui couvrent les coûts de production et assurent une rémunération décente pour les producteurs. Le modèle des prix agricoles bas, promus par les gouvernements pour augmenter la consommation de masse de produits manufacturés et des services (tourisme, divertissement, télécommunications, etc.), n’est pas durable, ni sur le plan social ni sur le plan environnemental. Ce modèle bénéficie essentiellement aux grandes entreprises de l’agro-business, aux banques privées et, en détournant les attentes démocratiques des populations vers la consommation de masse, aux élites politiques et économiques des pays qui confisquent ainsi le pouvoir.
Éric Toussaint, maître de conférence à l’université de Liège, président du CADTM Belgique [12]
Cet article prolonge la série « Banques contre Peuples : les dessous d’un match truqué ! » parue en 2012-2013 sur le site du CADTM, ainsi que sous une autre version, la série Et si on arrêtait de banquer ?


Notes

[1Les commodities regroupent le marché des matières premières (produits agricoles, minerais, métaux et métaux précieux, pétrole, gaz…). Les commodities, comme les autres actifs, font l’objet de négociations permettant la détermination de leurs prix ainsi que leurs échanges sur des marchés au comptant, mais aussi sur des marchés dérivés.
[2Glencore-Xsrata est une compagnie de négoce et courtage de matières premières fondée par le trader Marc Rich. Elle est basée en Suisse, à Baar, dans le canton de Zoug, paradis fiscal bien connu par les fraudeurs de haut vol. Marc Rich (décédé en 2013) a été poursuivi à plusieurs reprises pour corruption et évasion fiscale. Il a été amnistié par le président Bill Clinton le dernier jour de son mandat présidentiel, ce qui a provoqué un scandale considérable. Glencore-Xsrata possède en tout ou en partie 150 mines et sites métallurgiques. Selon les données disponibles, avant la fusion avec Xsrata qui a eu lieu en 2013, Glencore contrôlait environ 60 % du zinc mondial, 50 % du cuivre, 30 % de l’aluminium, 25 % du charbon, 10 % des céréales et 3 % du pétrole. Cette société très controversée a reçu en 2008 le prix du Public Eye Awards de la multinationale la plus irresponsable. Glencore-Xsrata est présente dans 50 pays et emploie 190 000 personnes. Le patron et principal propriétaire de Glencore-Xsrata (il détient 16 % des actions), Ivan Galsenberg, aurait perçu une rémunération d’environ 60 millions de dollars en 2013. Crédit Suisse et Glencore-Xsrata collaborent étroitement sur le marché chinois. Les autres grandes sociétés spécialisées dans le courtage (trading) de commodities (en dehors des banques qui y sont très actives) sont Vitol (Pays-Bas), Cargill (Etats-Unis), Trafigura (Pays-Bas), Noble Group (Hong-Kong/Singapour), Wilmar (Singapour), Louis Dreyfus commodities (France), Mitsui (Japon), Mitsubishi (Japon), ADM (États-Unis). Le revenu cumulé de Glencore et de ces 9 sociétés s’est élevé à la somme colossale de 1200 milliards de dollars en 2012. Voir Financial Times, « Tougher times for the trading titans », 15 avril 2013.
[3Morgan Stanley et Goldman Sachs ont obtenu leur licence de banque universelle en pleine crise afin de bénéficier d’un plus fort soutien de l’État et éviter le sort de la banque d’affaire Lehman Brothers.
[4Financial Times, « JPMorgan nears commodities sale », 6 février 2014. Barclays de son côté a payé une amende de 470 millions de dollars dans la même affaire.
[5JP Morgan a annoncé début 2014 son intention de vendre ses activités physiques decommodities, Deutsche Bank a fait de même. Morgan Stanley a passé un accord avec le pétrolier russe Rosneft pour lui céder une partie de son business.
[6Bien sûr, parmi les puissants protagonistes du marché des matières premières et des produits alimentaires, il faut ajouter les grandes entreprises spécialisées dans l’extraction, la production et la commercialisation des commodities : dans les minerais, Rio Tinto, BHP Billiton, Companhia Vale do Rio Doce ; dans le pétrole, ExxonMobil, BP, Shell, Chevron, Total ; dans les aliments, en plus de Cargill déjà mentionné au niveau de courtage, Nestlé, Monsanto et bien d’autres, dont plusieurs sociétés chinoises.
[7Sur les causes de la crise alimentaires de 2007-2008, lire Éric Toussaint, « Une fois encore sur les causes de la crise alimentaire », publié le 9 octobre 2008, sur le site du CADTM. Voir également : Damien Millet et Éric Toussaint, « Pourquoi une faim galopante au XXIe siècle et comment l’éradiquer ? », publié le 24 avril 2009, ici.
[8« Assets allocated to Commodity index trading strategies have risen from $13 billion at the end of 2003 to $260 billion as of March 2008 »
[9Voir Testimony of Michael Greenberger, Law School Professor, University of Maryland, before the US Senate Committee regarding « Energy Market Manipulation and Federal Enforcement Regimes », 3 juin 2008, p. 22.
[10Jean Ziegler, « La faim est faite de main d’homme et peut être éliminée par les hommes », interview donnée à Éric Toussaint, publiée le 11 février 2012 sur le site du CADTM. Jean Ziegler est l’auteur de Destruction massive, géopolitique de la faim, Éditions du Seuil, Paris, 2012.
[11Voir Le Monde, « Quatre banques françaises accusées de "spéculer sur la faim" », 11 février 2013. Sur la campagne internationale d’Oxfam, voir Financial Times, « Food price peculation taken off the menu », 4 mars 2013. Voir également sur le site d’Oxfam : EU deal on curbing food speculation comes none too soon, 15 janvier 2014.
[12Il est auteur du livre Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet du livre AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège. Prochain livre à paraître en avril 2014 : Bancocratie chez ADEN, Bruxelles.

Parce qu'entre-nous, les gouvernements nous annoncent tous lutter contre la finance et ils le font tellement à minima, qu'au contraire, ils leur permettent de continuer.

(source ; La Tribune)



Séparation bancaire : la défaite de la démocratie


LA CHRONIQUE DES LIVRES ET DES IDÉES

L'exécutif français a cédé devant le lobby bancaire. Mais comment ?
L'exécutif français a cédé devant le lobby bancaire. Mais comment ?


Romaric Godin  |   -  1354  mots
Dans un ouvrage paru récemment, trois auteurs dévoilent les ressorts de la loi bancaire fantoche adoptée par le gouvernement français. Un cas d’école sur les rapports entre pouvoir démocratique et pouvoir financier.
Le conflit entre les choix politiques et les intérêts économiques a pris une nouvelle dimension avec la crise financière, puis économique, qui a débuté en 2007. Pressés par le poids de la dette, par le chômage et par le constat de leur propre impuissance, les politiques ont montré une volonté de « moraliser le capitalisme » comme en son temps Nicolas Sarkozy, autrement dit de faire revenir à plus de raison la « finance casino. » Face à ces manœuvres des politiques, le monde financier, qui a subi lui aussi son lot de misères dans la crise, s'est cabré en arguant de son rôle dans « l'économie réelle », dans la création d'emploi et dans le financement des entreprises.

Récit d'un renoncement

C'est une bataille de cette guerre entre le pouvoir démocratique et le pouvoir économique que décortiquent avec beaucoup de minutie trois auteurs, Mathias Thépot (journaliste à La Tribune), Frank Dedieu et Adrien de Tricornot, dans leur ouvrage* "Mon Amie, c'est la Finance". Cette bataille est celle qui a conduit l'exécutif français issu des élections présidentielles de mai 2012 à adopter une législation bancaire qu'il faut bien qualifier de « pacotille. » Du discours du Bourget de François Hollande avec son fameux slogan « Mon ennemi, c'est le monde de la finance » jusqu'aux pressions sur les députés socialistes pour faire adopter une loi fort au goût du lobby bancaire, on suivra avec amusement et souvent avec désolation l'histoire d'un renoncement et d'un reniement.

Une réforme nécessaire

Les auteurs soulignent combien la proposition - formulée au Bourget - d'une séparation des activités bancaires entre banque de dépôts et banque d'investissement, autrement dit entre la finance « réelle » et la finance « casino », semblait appropriée. Avec justesse, ils pointent comment le fameux modèle de la « banque universelle » protège la finance « folle. » Car pour ne pas provoquer de pertes pour les déposants, autrement dit pour les électeurs, l'État apporte sa garantie implicite à l'ensemble des activités de la banque. On l'a vu en 2008-2009 : les États se sont précipités pour « sauver les banques » mises à mal par leurs activités de marché. Les déficits ont gonflé et la crise de la dette a suivi. Quoi de plus normal alors que l'État se protège en isolant l'activité qui l'intéresse, celui des dépôts garantissant les prêts à l'économie réelle.

Battre en retraite avant de combattre

C'était déjà l'esprit du fameux Glas-Steagall Act qui, aux Etats-Unis, a imposé cette division entre les années 1930 et 1999. C'est aussi - en beaucoup plus modéré - l'esprit du rapport rendu en 2012 par le gouverneur de la banque de Finlande Erik Liikanen. Cette semaine, Michel Barnier a également présenté un projet plus ambitieux que celui de la loi qui a été adoptée en France. François Hollande n'était donc ni illégitime ni irresponsable en proposant cette séparation. Mais il engageait un combat avec le secteur bancaire français, tant attaché au modèle de la banque universelle. Ce combat s'annonçait rude. En réalité, et c'est ce que montre fort bien cet ouvrage, il n'a pas été livré. Le candidat devenu président a rapidement - presque immédiatement - battu en retraite, ne cherchant qu'à ménager les apparences en faisant adopter une loi qui contraint les banques françaises à filialiser une partie infime de leurs activités.

Plongée dans les causes du renoncement 

L'ouvrage - et c'est son intérêt principal - va cependant plus loin que le simple récit de la pression du lobby bancaire sur un gouvernement dépassé par ses propres promesses. Il souligne les causes de cet échec et analyse les ressorts et la dynamique du reniement des promesses. Le premier de ces ressorts, c'est l'aspect technique du sujet. On découvre ainsi un Pierre Moscovici effrayé par l'âpreté du sujet et, de ce fait, souvent soucieux d'en finir le plus vite possible. Pour le lobby bancaire, cette pusillanimité est une bénédiction. Les banques vont s'engouffrer dans les détails techniques pour désamorcer la loi et décourager les politiques.

« La pensée Trésor »

En cela, les banques seront soutenues par un allié puissant : le Trésor. C'est le second ressort du renoncement, là encore fort bien analysé par les auteurs : « la pensée Trésor. » Cette « pensée » est un mélange d'ultralibéralisme issu des années 1980 et d'opportunisme. Les hauts fonctionnaires du Trésor deviennent volontiers des cadres dirigeants du secteur bancaire. Ils ont donc à cœur de protéger les intérêts de leurs futurs employeurs. Devant des politiques terrorisés par la difficulté du sujet, rien n'est donc plus aisé à ces fonctionnaires qui préparent la loi que de convaincre les élus qu'ils se doivent de faire preuve de la plus grande prudence et de la modération la plus avisée. Et les élus veulent bien le croire.

L'arme de la dette

Pourquoi ? Parce que les banquiers usent d'une arme décisive dans le contexte actuel : celui de la dette. C'est là le dernier ressort du renoncement. Si l'État cesse de garantir implicitement les activités de marché des banques universelles, le secteur bancaire menace le gouvernement d'une hausse des taux. Les auteurs montrent combien cette menace est illusoire, mais avec l'appui du Trésor, elle a fait mouche sur des politiques terrorisés à l'idée que l'Hexagone devienne le prochain « domino » de la zone euro. Voici comment on obtient un pouvoir démocratique docile aux intérêts financiers.

Cas d'école pour la démocratie

Cet ouvrage met en évidence avec brio un cas d'école. Sa lecture est d'autant plus recommandée qu'elle ouvre de nouvelles perspectives sur la nature du pouvoir démocratique aujourd'hui. Ce livre est celui de la démocratie désarmée et impuissante. Aussi est-il un ouvrage salutaire qui met à jour deux cruelles vérités sur l'état de notre régime.
La première, c'est évidemment la « servitude volontaire » dans laquelle le pouvoir élu se tient face aux puissances financières. Une servitude fondée sur la peur, l'ignorance et la prédominance de la logique financière. Dans sa passionnante préface, l'économiste Gaël Giraud souligne combien « un peuple qui agonise sous les dettes de ses banques n'a plus le loisir de résister au chantage politique de ses créanciers. »

Une cinquième république peu adaptée aux défis de la démocratie

La seconde vérité est sans doute plus proprement française. Ce livre fait le récit des pressions de l'exécutif sur les parlementaires français pour qu'ils ne gênent pas le faux compromis avec le secteur bancaire bâti par le Trésor. Là encore, cette « économie de la peur » domine les choix d'un parlement français réduit plus que jamais à celui d'une chambre d'enregistrement des décisions du prince. Certaines scènes ne manquent pas de piquant, comme lorsque cette députée socialiste attaque l'ONG Finance Watch - qui lutte contre les excès de la finance - en l'accusant de soutenir le « modèle Goldman Sachs. » L'esprit de cour ne connaît pas de limite. Au final, on perçoit combien la structure institutionnelle de notre pays est peu adaptée aux défis démocratiques de notre temps.
Comment alors s'étonner que la démocratie, faisant ainsi la preuve de son inutilité, ne devienne elle-même la cible des citoyens ? Comment s'étonner alors que ceux qui entendent la mettre à bas soient davantage écoutés ? Le livre de Mathias Thépot, Frank Dedieu et Adrien de Tricornot invite à ces réflexions salutaires. Il appelle à un sursaut démocratique sans doute bien plus nécessaire que les « réformes structurelles » dont on nous rebat chaque jour les oreilles.
* Adrien de Tricornot, Mathias Thépot, Franck Dedieu, Mon Amie, c'est la Finance, éditions Bayard, 195 pages, 17 euros.

Et, en attendant que nous font les agences américaines au Venezuela, main dans la main avec le patronat alors que le président vient d'annoncer une augmentation de 10% du salaire minimum.

(source : Le Grand Soir)


Le problème n’est pas Maduro, c’est le pétrole

Venezuela : la tentative de coup d’état se poursuit

Les actes violents se poursuivent aujourd’hui au Venezuela. Le bilan actuel est de trois morts, 66 blessés et de nombreux dégâts matériels. Alors que – comme d’habitude – les chiens de garde médiatiques mènent une campagne de presse contre le gouvernement et le peuple bolivariens du Venezuela. Le but de la manœuvre est de susciter les prémisses d’une guerre civile qui servirait de prétexte à une intervention de l’Empire du Nord pour rétablir l’ordre dans le pays, un de plus dans ce monde qui serait victime des atrocités fratricide d’une guerre civile fomentée de l’extérieur.
Les visages de l’opposition extraits du reportage photo du Correo del Orinico
Le Venezuela étant une cible privilégiée de par son double caractère de pays riches de ressources naturelles et de mauvais exemples pour ceux qui voudraient dominer le spectre complet, la planète et ses habitants.
Depuis l’élection de Maduro, le coup d’état permanent s’était manifesté à travers une opération à grande échelle de déstabilisation économique, le détournement par millions de tonnes de produits de bases, la pratique de marges bénéficiaires atteignant les 1000%, la spéculation monétaire, et dans une guerre psychologique qui passe par la désinformation, utilisant des images de manifestations en Égypte ou du tournage d’un film sur les bandes violentes pour illustrer les articles stigmatisant une police brutale ou le climat d’insécurité qui règne dans le pays.
Il existe également des groupes de gauchistes armés, prônant la révolution par les armes et l’éradication du capitalisme par extinction des capitalistes, dont les bases de replis voisinent à la frontière colombienne avec celles de paramilitaires colombiens infiltrés, qui sèment la terreur chez les peuples indigènes et petits paysans qui voudraient voir appliquer la réforme agraire mise en route par Chavez et récupérer leurs terres volées toujours aux mains de riches terranientes, qui parfois se cachent sous une façade chaviste. Au cours des derniers mois, les meurtres d’indigènes et de paysans ont connu une recrudescence inquiétante au Venezuela.
Dans les composantes de violence se retrouve également les groupes de narcos et les délinquants en bande. Mais ce qui est très différents de pays comme le Mexique, la Colombie ou le Honduras, c’est que – insuffisamment jusqu’ici – ici, aidé par le peuple le gouvernement les combat, alors que dans les pays cités précédemment, narco, paramilitaires et autres bandes sont très clairement des alliés des oligarchies transnationales et des gouvernements oligarchiques locaux qui s’approprient le territoire, les diverses bandes contribuant à semer la terreur qui chasse les habitants de leur terre ou les extermine.
Et comme partout en Amérique Latine, au cours de ces 10 dernières années, un courant de jeunes, néonazis, qui témoignent une admiration inconditionnelle pour Hitler, a fait son apparition, curieusement ils ont pour slogan le nom même du groupe "Patria, honor y familia" de "très" droite auquel Caprilès Radonski et sa famille sont affiliés. La montée du néonazisme, partout en Amérique Latine, qui cible en particulier de très jeunes gens est à tenir à l’oeil.
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Patria, honor y familia,
Deux gros échecs déjà pour les fascistes (et l’usage du terme est fondé) vénézuéliens depuis les élections qui ont fait de Maduro, le président du Venezuela suite à la disparition de Chavez, le premier est l’élection – de justesse de Maduro – et ses suites immédiates, les exactions ordonnées par Capriles qui ce sont heurtées à la capacité du peuple bolivarien de garder le calme dans des circonstances parfois très difficiles, alors par exemple, que des groupes d’opposants tentent de pénétrer dans des logements de chavistes, lançant des pierres, frappant la porte, lançant des menaces contre des militants et leur famille. Un de ces bolivariens dit que « Ouf, ils n’ont pas réussi à entrer, mais s’ils devaient toucher un seul cheveu de mes enfants ou de ma femme, je les tue, je vais chercher mes copains ex-paras comme moi,et on les traquera jusqu’à la mort ». Les opposants n’hésiteront pas à mettre le feu de nuit à des logements sociaux dont les habitants incluant de jeunes enfants ; seront sauvés de justesse par un voisin insomniaque… De telles actions sont à double tranchant. A travers elles, le peuple à une vision de ce que serait un gouvernement de cette extrême droite, qui mènerait le Venezuela vers la terreur arbitraire et la répression ciblée qui culmine au Honduras. Et donc, grâce à la possibilité d’une critique active, impitoyable et constructive contre les écarts faits au « Plan de la Patrie », programme sur lequel Chavez avait été élu, il sert les coudes avec le gouvernement.
Pendant ses premiers jours d’existence, le gouvernement de Maduro – Cabello – Jaua était sur le fil… encore une fois, c’est la maturité d’un peuple à la conscience politique élevée qui a fait la différence. C’est cela aussi, le legs de Chavez, un sens des responsabilités personnelles et collectives d’un peuple conscient de ses droits, aussi parce que le peuple est encouragé à lire la Constitution et à prendre connaissance de toute nouvelle loi, mais aussi à participer à leur élaboration. Ce qui ne va pas toujours sans mal, comme c’est le cas en ce moment en ce qui concerne les semences et les transgéniques… je reviendrai sur ce sujet quand la tempête sera passée. Le Venezuela n’est plus un pays libre de transgéniques ni de semences Monsanto. Et des luttes se mènent aussi sur ce terrain.
La deuxième phase de tentative de déstabilisation massive aurait du se dérouler en décembre lors des élections communales de décembre dernier. Caprilès Radonski entendait bien en faire une plateforme de discrédit du gouvernement et de plébiscite de l’alliance d’opposition la MUD dont son parti Primero Justicia est un membre très à droite. Manque de bol, à quelques semaines du scrutin, le gouvernement qui battait de l’aile en conséquence des effets de la guerre économique intensive qu’affronte le pays, a joué un magistral quitte ou double, et a gagné. Maduro a demandé à l’Assemblée Nationale de lui accorder une Ley Habilitante qui lui permettrait de gouverner par décret pendant un an pour tout ce qui concerne les matières économiques… Il lui fallait pour cela obtenir 3/5 des voix de l’Assemblée Nationale, il les a eues - sa première grande victoire strictement personnelle qui lui délie les mains - à partir de là un spectaculaire redressement économique a été initié et les élections communales furent un immense succès pour le PSUV et ses alliés, qui confirme le raz-de- marée des régionales de 2012, qui a vu la victoire chaviste dans 20 états sur 23, autrement dit dans le système étasunien, un tel score représente une majorité plus qu’absolue dans une élection présidentielle… et le paltoquet qui joue le rôle de président des EU, ferait bien de la boucler… Et les communales, un an plus tard… le Grand Pôle Patriotique (alliance bolivarienne) obtient 240 des 337 mairies, mais aussi presque un million de voix de plus que la MUD (GPP 5.216.522 soit 48.69%, MUD 4.373.910 soit 39.34%) ce qui montre que depuis les élections sur le fil d’avril l’écart, s’est largement creusé entre les 2 formations, en faveur du gouvernement et de ceux qui le soutiennent.
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Eso es lo que piensan
Bien sûr que pour beaucoup ce n’est pas un soutien inconditionnel, loin de là, nombreux sont ceux qui voudraient voir la fin du capitalisme au Venezuela, d’autres défendent le modèle de Souveraineté Alimentaire qui souhaite voir une réduction drastique de l’industrialisme et extractivisme débridés qui sont un pillage des richesses, un incroyable gaspillage et une menace pour la survie de l’humanité. Et qui était aussi défendu par Chavez, faut-il le rappeler ? Et qui réunit des associations régionales et planétaires qui ne cessent de se renforcer, comme la Via Campesina, partenaire privilégié de la réforme agraire dans le Venezuela de Chavez, et dont l’implantation planétaire compte deux cents millions de membres et au moins autant de sympathisants. Mais tous ces critiques là et d’autres sont critiques en tant que co-héritiers de Chavez, dont ils entendent bien poursuivre l’œuvre inachevée comme une grande majorité du peuple du Venezuela, y compris ceux qui leurré par la campagne présidentielle « bolivarienne » du candidat Radonski ont été dessillée par les exactions que ce dernier avait ordonnées immédiatement après sa défaite et visaient toutes ces acquis du chavisme qu’il prétendait reprendre à charge et protéger.
Capriles est politiquement mort, et la MUD discute le choix d’un nouveau candidat, ce qui ne va pas sans de profondes divisions internes. L’empire lui doit « impérativement » reprendre le Venezuela sous sa coupe pour pouvoir poursuivre son projet de reprise en main de l’Amérique Latine et de domination du monde. Et voici qu’aujourd’hui Leopoldo Lopez est sur le devant de la scène, jusque-là, il était resté dans l’ombre parce que trop clairement catalogué comme fasciste, ce qui ne lui permet pas d’être un candidat recevable pour la MUD, composée aussi de partis « modérés » et de gauche « déçue »… Mais les prochaines élections sont loin, la possibilité d’un referendum révocatoire de mi-mandat présidentielle aussi, l’Assemblée de la CELAC a été un grand succès et le fait qu’elle ce soit tenue à Cuba est un soufflet aux visages occultes de Washington. Et donc nous entrons dans une stratégie qui ne s’embarrasse plus de faux semblants.
C’est donc le chef de guerre Lopez et sa copine Machado (qui a accompagné Caprilez dans tous les déplacements qu’il a fait au cours des derniers mois sur tout le continent pour organiser la subversion) qui reprennent les choses en main avec manifestement le but de mettre le feu aux poudres, quand bien même ils doivent assassiner et blesser un grand nombre de gens et détruire quantité de bien public pour y parvenir..
Aujourd’hui les actes de violences et les provocations se sont multipliés, de même que les manifestations de soutien au gouvernement. Les derniers chiffres officiels sont de trois morts et 66 blessés,
Arragua 41 blessés, Lara 4, Mérida 11, Táchira 1, Caracas 9 et trois morts, dont au moins deux par balles, plusieurs blessés dont un cameraman ont également été victimes de tirs. Il a été procédé à 69 arrestations.
Peu importe à Washington dans sa nouvelle stratégie que les opposants suivant Lopez soient une infime minorité, ni que lui-même soit un fasciste notoire, organisant le paramilitarisme d’opposition, il n’est plus question ici d’élection, mais bien de coup d’état suivi d’une intervention militaire de l’Empire, ce qui importe donc, c’est que même peu nombreux, les uns fassent la figuration qui justifie l’affirmation d’un peuple mécontent, pendant que d’autres usent d’une violence d’une telle intensité, aidé par quelques sicaires aux cibles bien choisies, afin que se produise l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres.
Et tout pourrait basculer, rapidement, il faut donc que le gouvernement agisse avec fermeté vis-à- vis des organisateurs, des meneurs et des délinquants payés pour déstabiliser le pays, pendant que le peuple s’unit pour éteindre les incendies et faire barrage à la violence sans tomber dans la provocation. Et j’insiste, il est vital pour la poursuite des projets d’expansion de l’Empire Corporatiste du Nord de remettre la main sur le Venezuela à tout prix, et il y met les moyens. Après, que le Venezuela sombre dans une guerre civile meurtrière serait tout à son avantage. S’il agit maintenant, c’est qu’il estime avoir quelques atouts dans son jeu. Lesquels ?
En tout cas le gouvernement bolivarien du Venezuela n’a pas tardé à réagir, et la nuit dernière un ordre de capture a été lancé contre Leopold Lopez.
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Ordre de capture lancé contre Leopold Lopez.
Un des atouts de Washington est très certainement la campagne de diabolisation du peuple bolivarien du Venezuela menée par les médias aux ordres qui manipulent de manière éhontée l’opinion publique occidentale et parfois locale, puisque contrairement à la légende, en Amérique Latine une écrasante majorité des médias de grande audience est au mains des oligarchies. Contribuer à créer un mouvement de soutien à ce peuple digne, constructif, combatif, inventeur de nouveaux possibles pour lui-même, la région, et le monde est certainement ce que nous pouvons faire de mieux pour lui venir en aide, et à nous même. Sans l’épine dans le Talon d’Achille des Corporations et de leur Monde-Marché que représentent les peuples en mouvements d’Amérique Latine, et le mur de contention du Venezuela, je ne donne pas cher de notre avenir...
Anne Wolff
CHAVEZ VIVE, LA LUCHA SIGUE !

EN COMPLEMENT

l’Humanité.fr 14 février 2014
Venezuela. L’opposition de droite poursuit sa contestation dans la rue
Que se passe-t-il au Venezuela ? Des informations contradictoires et controversées continuent d’affluer depuis que de nouvelles manifestations de la droite et d’étudiants liés à l’opposition ont dégénéré, mercredi, dans le centre de Caracas et en province.
La procureure Luisa Ortega Diaz, a indiqué que les violences ont fait trois morts, blessant gravement 66 autres personnes dans la capitale mais également dans les Etats d’Aragua, de Merida et du Tachira. Parmi ces victimes, on dénombre dix sept militaires ou policiers et 49 civils. Au moins 80 personnes ont été arrêtées. La magistrate a pris soin de préciser que ces actes – partie prenante d’un plan de coup d’Etat, selon le gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro- ne resteraient pas « impunis ». Une politique de fermeté qui sera interprétée comme un coup de force anti-démocratique par l’opposition et les médias qui la soutiennent mais qui répond à la demande d’une frange de l’opinion publique, lasse de l’indulgence dont jouissent les auteurs de ces violences politiques qui entretiennent un climat d’instabilité depuis la victoire du socialiste Nicolas Maduro, en avril 2013. Pour rappel, à l’issue de cette élection, l’opposition de droite avait, une nouvelle fois, refusé de reconnaître son échec, appelant à descendre dans les rues pour contester les résultats. Des édifices publics, symboles du chavisme, dont notamment les dispensaires de santé gratuits, avaient alors été incendiés. Ces attaques post-électorales s’étaient soldées par la mort de neuf personnes dont au moins sept « chavistes ». Sans émouvoir plus que cela les médias. A croire que les morts, en fonction de leurs origines sociales ou de leurs étiquettes politiques, ne sont pas tous dignes d’être traités à égalité dans les médias.
Les violences dans la capitale ont fait trois morts.
Officiellement, la marche de mercredi avait pour objectif de protester contre la criminalité, la cherté de la vie et les pénuries. Des éléments du cortège ont fait feu sur plusieurs ministères, tandis que des groupes dits « chavistes » se seraient violemment interposés. Comment les événements se sont-ils enchaînés ? A l’heure où ces lignes étaient écrites, il était difficile, dans la confusion, de discerner la part des faits et celle des interprétations.
Une chose est sûre, le nouveau cycle de tensions, qui s’est ouvert au lendemain de l’élection présidentielle de 2013, se prolonge. Certes, la polarisation politique a été une constante au Venezuela ces quinze dernières années. Mais, depuis le mois d’avril dernier, elle représente un péril pour la stabilité du pays.
Des pénuries récurrentes orchestrées par le patronat
Sur le plan institutionnel, l’opposition, défaite une nouvelle fois dans les urnes lors des municipales de décembre, poursuit son travail de sape. Il semble que les secteurs les plus droitiers de la coalition de droite ont pris le dessus. Sur le plan économique, le pays est le théâtre de pénuries récurrentes. On le sait, elles sont orchestrées par le patronat qui détient des secteurs clés de la production et de la distribution. Elles sont aussi le fruit de réelles faiblesses du gouvernement. La nation de Bolivar reste trop dépendante de la rente pétrolière et de ce fait, de ses importations. La bataille que se livrent la droite et la gauche depuis l’accession du défunt président Chavez au pouvoir n’oppose pas des démocrates à des rouges autoritaristes. Elle est l’expression de la lutte des classes à l’œuvre au Venezuela. Et elle ne s’achèvera pas de sitôt. La droite entend poursuivre sa contestation dans la rue. Le gouvernement appelait hier ses partisans à manifester contre la violence de l’opposition.
Cathy Ceïbe
http://www.humanite.fr/monde/venezuela-lopposition-de-droite-poursuit-...
»» http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-venezuela-la-tentative-d...


Et, pour finir, un conseil pour bébé.

Innovation : La Mandorle propose une gamme de lait infantile Bio et végétal
Le lait 1er âge de La Mandorle, 100% végétal et bio
Curieuse de tout piquée d'écriture. Responsable édito @femininbio, blogueuse empathique aimant raconter la vie des autres @parisbylight.
Bébé Mandorle, c'est la première gamme de lait infantile bio et végétale proposée par La Mandorle. Une gamme complète sans gluten, sans lait, sans soja et sans huile de palme. Une vraie innovation pour les allergiques aux PLV et les végétaliennes / vegan qui n'allaitent pas, ou comme lait de suite.
Au rayon des laits infantiles, le choix est très vaste et lorsqu'on devient parent, on a parfois du mal à s'y retrouver. Pour les bébés avant 6 mois et les mamans qui n'allaitent pas, on connait bien Gallia, Guigoz et autre Blédilait. En bio, on connait aussi Babybio, Hipp ou encore Prémilait. Si l'enfant ne présente pas d'intolérance au protéines de lait de vache, et si l'on n'est pas végétalien, on y trouvera certainement son bonheur. A ce sujet, vous pouvez consulter l'étude réalisée par LaNutrition.fr
Lait infantile Bio et 100% végétal : innovation
L'entreprise La Mandorle lance une nouvelle gamme très intéressante à destination des enfants de 0 à 3 ans, pouvant donc s'utiliser dès la naissance. Il s'agit d'une véritable révolution car le marché des laits infantiles est très réglementé au niveau européen. 
En effet, les préparations pour nourrissons font partie des DADAP (denrées alimentaires destinées à une alimentation particulière), et doivent satisfaire à pas moins de deux Directives Européennes, et deux Arrêtés au niveau national. Plus d'infos sur la règlementation des laits infantiles ici
Fruit d'un long travail de recherche et d'enquête auprès des parents, et répondant à un cahier des charges très strictes, Bébé Mandorle propose donc une gamme très complète à destination des bébés en bonne santé ou présentant des problèmes d'intolérance ou d'allergies alimentaires. 
Vous trouverez dans cette gamme des préparations infantiles 1er, 2ème âge fabriqués à partir de protéines de riz 100% bio. 
Important, les produits sont fabriqués : 
  • Sans lait ni produits laitiers, sans gluten, sans soja ni arachide
  • Sans huile de palme ni acides gras trans, sans soja ni arachide
  • Avec des huiles vierges extraites à froid
  • Avec des compléments nutritionnels naturels
J'ai choisi La Mandorle, parce que c'est un fabriquant innovant et professionnel depuis plus de 20 ans, et qu'il est à la pointe des recherches de fabrication les plus innovants qui cherche à conserver et révéler toute la qualité nutritionnelle des oléagineux ou matière première utilisé.
Il collabore avec de nombreux centres de recherches (INSERM, INAPG, ENSIA)
Les produits ne contiennent pas de maltodextrine, ils ont fait le choix de la remplacer par du riz de riz déshydraté, qui permet de stabiliser la glycémie. C'est un des seul labo qui travaille comme cela.
Et enfin les boissons poudre sont obtenu par Soft cuisson extrusion (procédé breveté) qui permet de ne pas faire monter en température la matière première.
La Mandorle
La Mandorle est le grand spécialiste du lait d'amande bio. Depuis 1989, l'entreprise utilise la richesse nutritionnelle des fruits secs pour créer ses produits : amande, chataigne, noisette, coco. Les boissons végétales La Mandorle ont la plus haute teneur en fruit du marché : 97%. 
PS : pourquoi il n'y a pas de publicité pour les laits 1er âge ? 
Pour protéger l'allaitement maternel des pratiques commerciales agressives non respectueuses de la santé des enfants, le Code International de commercialisation des substituts du lait maternel a été approuvé en 1981 par les Etats Membres de l'ONU (à l'exception des U.S.A.) Voir le texte complet du code en PDF. Conformément aux recommandations de l'OMS, l'allaitement maternel est donc recommandé en priorité jusqu'aux 6 mois de l'enfant. 
Bien le bonjour chez vous.
René.

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