(blog à finir et à corriger)
Salut à tous les gouvernements qui veulent soumettre ce qu'il reste de démocratie au bon vouloir de la finance et des multinationales. Au fait, la société des loisirs, vous avez entendu parler ?
Il serait temps de la mettre en place puisqu'il n'y a plus de travail et que la croissance est illusoire. Avec un revenu de vie citoyen, cela s'entend !
Désolé, mes chers cinq lecteurs de vous avoir abandonné, mais, j'ai dû courir partout parce qu'un affreux 4X4 a défoncé ma voiture, une smart en plastique et ne s'est même pas arrêté. Donc, obligé de courir pour trouver une nouvelle voiture, à emprunter pas à la banque, mais, à mon boulot sans intérêt, à courir l'assurance et à perdre trois jours de boulot.
Merci, le 4X4 !
Bref, c'était la merde ! L'année commence bien.
Bon, à part cela la finance anglaise et les grandes industries ont trouvé un moyen pour se réserver l'argent des citoyens et à les précariser encore plus.
Bientôt, le gouvernement anglais va supprimer toutes les aides sociales et ce sera la city qui se gobergera de l'argent de l'état.
En tout cas, le gouvernement anglais fait mieux que le gouvernement russe. Il instaure le travail forcé à l'intérieur même de la société.
Je vous le dis mes chers lecteurs, à force d'expérimenter des méthodes à droite et à gauche pour supprimer les aides sociales, un jour, toute l'Europe sera, comme les Etats-Unis, "Tu crèves et tu la fermes !"
(source : tantqu'il.net)
Et, une petite explication pour comprendre que les gouvernements compte sur la résignation et ne craigne pas la révolte.
(source : Global Relay Network)
Et, pendant ce temps, la capitale européenne Bruxelles interdit les OGM, alors, que les "experts" de la commission européenne tentent par tous les moyens de les imposer aux pays européens.
(source : terressacree.org)
Bruxelles Capitale, la troisième région belge, a élaboré une ordonnance qui, dans son article 5, précise que « toute mise en culture de plantes génétiquement modifiées en plein air sur le champ de compétence territoriale de la Région de Bruxelles-Capitale est interdite pour des raisons de coexistence ».
Un article de Christophe Noisette, publié par infogm.org et relayé par SOS-planete
Et, si, en France, le sénat s'occupait vraiment de la santé des citoyens au lieu de s'occuper de faire gagner encore plus de profits à l'agro-alimentaire qui nous empoisonne.
(source : Bio consommateurs)
Et, pour finir, dans la rubrique, "On fait pas joujou avec l'environnement", un projet pharaonique en Corée du Sud.
(source :
- Photos du même site, avant et après les travaux -
- Sur le fleuve Namhan : avant les travaux, pendant, et après -
Bien le bonjour chez vous.
René.
Salut à tous les gouvernements qui veulent soumettre ce qu'il reste de démocratie au bon vouloir de la finance et des multinationales. Au fait, la société des loisirs, vous avez entendu parler ?
Il serait temps de la mettre en place puisqu'il n'y a plus de travail et que la croissance est illusoire. Avec un revenu de vie citoyen, cela s'entend !
Désolé, mes chers cinq lecteurs de vous avoir abandonné, mais, j'ai dû courir partout parce qu'un affreux 4X4 a défoncé ma voiture, une smart en plastique et ne s'est même pas arrêté. Donc, obligé de courir pour trouver une nouvelle voiture, à emprunter pas à la banque, mais, à mon boulot sans intérêt, à courir l'assurance et à perdre trois jours de boulot.
Merci, le 4X4 !
Bref, c'était la merde ! L'année commence bien.
Bon, à part cela la finance anglaise et les grandes industries ont trouvé un moyen pour se réserver l'argent des citoyens et à les précariser encore plus.
Bientôt, le gouvernement anglais va supprimer toutes les aides sociales et ce sera la city qui se gobergera de l'argent de l'état.
En tout cas, le gouvernement anglais fait mieux que le gouvernement russe. Il instaure le travail forcé à l'intérieur même de la société.
Je vous le dis mes chers lecteurs, à force d'expérimenter des méthodes à droite et à gauche pour supprimer les aides sociales, un jour, toute l'Europe sera, comme les Etats-Unis, "Tu crèves et tu la fermes !"
(source : tantqu'il.net)
Le Workfare, ou l’art de nous forcer à bosser pour ne pas perdre les allocs.
Alors que le gouvernement anglais vient de passer une loi obligeant tout chômeur de longue durée à accepter de bosser 30 h par semaine sous peine de perdre ses indemnités, voici une petite explication de ces programmes dits de Workfare, qui tendent à se développer là-bas et un peu partout dans les pays « riches ».
Le programme « Welfare to Work » ou Workfare, veut dire « travailler pour le bien-être ». Il fait référence au« Welfare State », « État Providence » de l’après 1945. Le message, à cette époque, était que le bien-être passait par le capitalisme, autour de l’ « American Way of Life ». Un capitalisme encadré par un État chargé de redistribuer aux prolos une fraction des richesses créées par eux. Il fallait que les prolos des pays industrialisés puissent consommer ce qu’ils produisaient (voiture, électroménager…). En échange, à charge pour eux de bosser toujours plus et de faire péter les chiffres de la croissance. L’idée « le travail c’est la santé » est restée.
Ainsi les chômeurs seraient « malades » et il faudrait les soigner par le travail. Mais comme le travail se raréfie comme un mineur en Lorraine, on leur impose de travailler bénévolement, en contrepartie du maintien de leurs aides sociales.
Workfare, le service du travail gratuit obligatoire
C’est un concept déjà vieux, qui revient au goût du jour dans la période actuelle. Aux USA, des programmes de ce type ont été créés dans les années 70, souvent pour faire d’une pierre deux coups : remettre au boulot tout ces sales chômeurs et restructurer les administrations publiques. Si en plus, ça peut radier quelques chômeurs en fin de droit, c’est bingo!
La gratuité du travail n’est pas non plus un truc nouveau, on le trouve déjà dans les activités humanitaires, le travail citoyen… Mais tout ça n’est pas forcé. Le travail gratuit forcé existe surtout dans sa fonction punitive: Travail d’Intérêt Général en France, travail forcé des prisonniers, en Hongrie ou en Turquie par exemple (voir un article ici sur le sujet, ou encore notre panorama sur la Hongrie.)
En résumé, il s’agit de nous faire bosser deux fois, pour le même salaire. Ben oui, le paiement du Workfare, c’est tout simplement le maintien des aides sociales. Et comme on vous l’a expliqué (voir Qu’est ce que c’est le salaire indirect), les aides sociales, c’est pas un cadeau, c’est juste une part de nos salaires. Mais nous y reviendrons plus bas.
En plus de ne pas coûter cher, le Workfare n’est pas comptabilisé comme un vrai boulot, et n’ouvre donc pas l’accès aux droits des salariés, comme celui de se syndiquer, ou de porter plainte pour harcèlement… Merci qui ?(http://www.youtube.com/watch?v=BP3_dgTofKA )
On peut distinguer plusieurs types de Workfare :
- Publics. Un peu comme à l’époque du New Deal, l’État ou les municipalités mobilisent les chômeurs pour des tâches d’entretien et de voirie, la plupart des temps. Cette mesure a été utilisée souvent dans les villes en faillite.
- Évènementiels. Ils sont limités à une période courte. Par exemple, l’Australie a forcé la moitié des chômeurs de la région de Sydney à accepter des emplois Workfare liés à l’organisation des Jeux Olympiques, en 2000.
- Total : c’est celui qui sévit en Angleterre. Lié directement au marché du travail et donc délégué à des entreprises semi-privées ou privées, ce Workfare oblige tout les chômeurs de longue durée à travailler pour continuer à toucher les allocs. L’État replace ainsi des prolétaires « excédentaires » dans la production, moyennant un salaire minimal garanti par cet État et les patrons ne déboursent rien. Les réformes Hartz ont introduit en Allemagne un autre type de travail forcé, les jobs à un euro. Nous en parlerons plus spécifiquement dans un autre article.
Entre fausse bêtise idéologique et vrai travail forcé
Le discours des partisans du Workfare c’est que s’il y a du chômage, c’est la faute de ces feignants de chômeurs. Il faut donc «casser le cycle de la dépendance aux aides ». En pratique, ça veut dire que pour continuer à toucher son RSA ou équivalent, il faut aller bosser pour une entreprise choisie par les services de l’État.
Le Workfare serait aussi une sorte de solution humanitaire : comme des machines qui, faute d’entretien, dépériraient, les jeunes prolos seraient un « capital humain » qu’il faudrait réinsérer avant que ce précieux capital ne se désagrège, en perdant l’habitude de bosser.
Bonne blague. Mais il ne s’agit que de mots pour cacher des mesures disciplinaires, l’exploitation des chômeurs, et par voie de conséquence, une dévalorisation de notre force de travail.
Ainsi en Suisse, depuis les années 90 ont été mis en place des « stages d’entreprises fictives ».
Les chômeurs doivent, pour une « réinsertion rapide » dans le monde du travail, pointer et bosser pendant toute la journée, à des tâches le plus proche possible d’un vrai travail. En gros ils doivent faire des cartons le matin et les défaire l’après midi. L’intérêt ? Humilier en faisant travailler pour rien, comme jadis casser des cailloux au bagne. Ensuite, fliquer en permanence et interdire de ne pas travailler, sous peine de se voir retirer ses aides sociales.
Les chômeurs doivent, pour une « réinsertion rapide » dans le monde du travail, pointer et bosser pendant toute la journée, à des tâches le plus proche possible d’un vrai travail. En gros ils doivent faire des cartons le matin et les défaire l’après midi. L’intérêt ? Humilier en faisant travailler pour rien, comme jadis casser des cailloux au bagne. Ensuite, fliquer en permanence et interdire de ne pas travailler, sous peine de se voir retirer ses aides sociales.
La « relance », c’est juste baisser nos salaires
Cette mesure arrive dans une période de crise, où la seule façon pour les patrons de relancer leurs profits c’est de baisser les salaires. Pour cela, ils disposent de plusieurs leviers. L’un de ceux sur lesquels ils s’acharnent le plus c’est ce qu’ils appellent les « charges » dont on vous à déjà parlé: le salaire indirect. C’est en additionnant salaire direct et indirect, qu’on obtient le cout global de notre force de travail.
Et l’objectif du Workfare se situe bien là : réduire le coût global de la force de travail, en l’attaquant de deux côtés en même temps:
1) Baisser les salaires indirects.
Petit rappel : pour les patrons, le salaire et les aides sociales, c’est le « coût du travail ». Prenons un peu de distance, et regardons la manière dont s’effectue les répartitions de richesses capital/prolos à l’échelle d’un pays, par exemple, la société française.
Les prolétaires bossent, et produisent les tas de marchandises, matérielle ou immatérielle, qui sont vendus par les capitalistes. Ceux-ci leurs paient un salaire, mais aussi, nous l’avons vu des « charges » des cotisations sociales, qui servent à financer les retraites, le chômage, la sécu, la caf…Toutes ces « charges » paient donc la fraction des prolétaires qui pour x ou y raisons n’est pas employés par un patron a ce moment là, mais aussi un tas de choses, comme les médocs, les pensions des personnes agées… Bref l’ensemble de ce qui fait vivre les prolos en tant que classe.
D’un côté, on a donc une masse globale de travail fournie, de l’autre une masse globale de salaire payée. Et enfin, la différence entre les deux, la plus-value.
Avec le workfare, en forçant les chômeurs à bosser, on augmente la masse de travail demandée aux prolos dans leur ensemble sans augmenter la masse de salaire fournie : l’objectif est clairement de ponctionner une quantité plus importante de plus-value.
2) Faire pression sur les salaires directs
Et en deuxième super effet kiss cool, en mettant en concurrence les salariés et les chômeurs, ce système participe aussi de faire baisser les salaires directs: forcément, si des gens bossent gratuit ou pour 400 euros, pourquoi les patrons iraient chercher des SMICards qui coûtent 2,5 fois plus cher. Privilégiés va !
Le workfare se rapproche de l’économie de guerre (tout le monde au front ou à l’usine). Ce n’est pas sans rappeler les emplois d’État créés par le New Deal ou le Troisième Reich dans les années 30. A l’époque, l’intervention d’État avait servi à relancer le marché avec des grands projets et des infrastructures nouvelles pour les entreprises et des salaires très bas, qu’acceptaient les prolos pour pas crever de faim ( voir notre article ).
Cette fois-ci, et surtout dans ce qu’on voit se mettre en place au Royaume-Uni, c’est plus direct : les employés duWorkfare reçoivent leur aide sociale en bossant… pour des entreprises privées. L’État replace ainsi des prolétaires « excédentaires » dans la production, moyennant un salaire minimal garanti par cet État et les patrons ne déboursent rien. Relance de l’économie : 1, prolos : 0.
Le Workfare ne sert pas à détruire le chômage, mais les chômeurs.
C’est pas une nouveauté, le chômage est très utile au capital. Il crée une « armée de réserve » prête à travailler pour moins cher. C’est une menace permanente pour les prolétaires : quoi de plus stimulant pour aller travailler à moins que rien, que de voir ses voisins perdre leurs boulots et galérer grave ? Le problème, c’est que le chômage monte de partout (26,5 millions en Europe). La pénurie de travail nous touche toutes et tous. Et le Workfare arrive comme par magie.
Quant à ceux qui n’acceptent pas de bosser pour rien, ben c’est la radiation. C’est le seul moyen qui marche encore pour faire baisser le chômage.
En Angleterre, on compte plus de 150 000 radiations depuis la mise en place du Workfare.
Enfin vous vous doutez bien que les victimes du Workfare vont plus avoir tendance à récurer les chiottes ou à laver les vitres qu’à avoir un boulot « qualifié ». Ce sont des emplois jetables sans avenir, qui ne servent souvent qu’à l’entretien du capital constant (machines, locaux etc…).
Enfin vous vous doutez bien que les victimes du Workfare vont plus avoir tendance à récurer les chiottes ou à laver les vitres qu’à avoir un boulot « qualifié ». Ce sont des emplois jetables sans avenir, qui ne servent souvent qu’à l’entretien du capital constant (machines, locaux etc…).
Ça a l’air vachement bien pour les patrons tout ça…. Mais pourquoi ne le développent-ils pas davantage ?
Ben justement, le problème là dedans, ce n’est pas tant les patrons… C’est les prolos. Le travail forcé, ça marche en zonzon, dans des camps de travail (le Goulag c’est productif et les salaires sont vachement attractifs !). Ça marche quand les gens crèvent de faim, comme en Allemagne en 1932, mais en ce moment c’est plutôt le flop.
C’est que les gens ne sont pas encore forcément mûrs pour accepter de se faire à ce point racketter. Bien sûr, comme nous en reparlerons bientôt, des mesures « intermédiaires » comme l’instauration des jobs à un euros en Allemagne sont un autre moyen utilisés pour augmenter le niveau d’exploitation. Et il ne fait aucun doute que sous une forme ou une autre, les capitalistes tenteront de faire adopter le workfare au gré de l’évolution de la crise. A moins qu’on foute tout ça en l’air une bonne fois pour toutes.
En attendant, les résistances au Workfare s’organisent. Les types d’action : piquets, manifs et boycott principalement.
Pour aller plus loin, lire par exemple cet article « Le 5 juillet, 24 heures avant une nouvelle semaine d’action contre la chaîne, Holland and Barret annonce l’abandon du workfare, reconnaissant que c’est sous la pression des manifestant-es et le boycott des consommateurs-trices.»
Et ça peut payer: voici une liste des boîtes qui ont renoncé au workfare sous la pression des luttes :
BHS (British Home Stores), Blue Cross , The Body Shop, Boots, Burger King, The Children’s Society, HMV, Holiday Inn, Holland & Barrett, Marie Curie, Maplin, Mind ,99p, Oxfam, PDSA, Pizza Hut – Kent and Surrey, Red Cross, Sainsburys ,Scope ,Sense, Shelter,Shoe Zone, Single Homeless Project (SHP), St Mungos, Sue Ryder; Superdrug, TK Maxx, Waterstones.
Enfin, pour les amateurs de propagande « décomplexée » voir aussi ce « sympathique » dossier préparé par une boîte anglaise pour le gouvernement.
Et, une petite explication pour comprendre que les gouvernements compte sur la résignation et ne craigne pas la révolte.
(source : Global Relay Network)
Crise : l’UE à l’épreuve de la "stratégie du choc"
Et, pendant ce temps, la capitale européenne Bruxelles interdit les OGM, alors, que les "experts" de la commission européenne tentent par tous les moyens de les imposer aux pays européens.
(source : terressacree.org)
Bruxelles interdit les cultures OGM sur son territoire - Module mère comment va la Belle Bleue ?
Retour : Accueil
Cette actualité a été publiée le 06/02/2014 à 21h07 par jacques.
BRUXELLES INTERDIT LES CULTURES OGM SUR SON TERRITOIRE
- EDITEUR de l'actualité (sans http://www.) : infogm.org
Cette interdiction est justifiée notamment par des questions de topographie (qui favorise le déplacement des pollens), par « l'impossibilité de prévoir des zones tampon vu la surface limitée des terrains agricoles », ou encore par le fait que la mise « en place d'un système de coexistence (...) engendrera un coût économique supérieur tant pour la Région que pour les agriculteurs ».
Cette loi a été transmise à la Commission européenne via la procédure Tris, dont le délai est arrivé à son terme sans qu'elle ne fasse de commentaire.
Ce projet d'ordonnance n'a pas encore été voté par le Parlement bruxellois et aucune date n'a encore été fixée. Les responsables du dossier au sein du gouvernement régional se disent cependant confiants.
Et, si, en France, le sénat s'occupait vraiment de la santé des citoyens au lieu de s'occuper de faire gagner encore plus de profits à l'agro-alimentaire qui nous empoisonne.
(source : Bio consommateurs)
DOSSIERS ET DÉBATS
LE SÉNAT DOIT S’ENGAGER VERS UNE ALIMENTATION SOUTENABLE
Publié par Webmaster le mer. 22/01/2014
Le 14 janvier 2014, l’assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi d’avenir sur l’agriculture, l’alimentation et la forêt (Laaaf). Le Sénat devra en débattre en avril. Si l’agro-écologie, en particulier l’agriculture biologique, a sa place dans ce texte, Bio Consom’acteurs y relève des manques, notamment en termes d’information du consommateur (voir note).
Dans un contexte de changement climatique, d’épuisement des ressources naturelles et des énergies fossiles et d’augmentation de la population mondiale, l’agriculture doit s’adapter. Pour Bio Consom’acteurs, la loi d’avenir française sur l’alimentation, l’agriculture et la forêt (Laaaf) doit privilégier les agricultures à la fois nourricières, pourvoyeuses d’emplois et utilisant au mieux les services environnementaux, sans dégrader ces derniers ni la santé des consommateurs.
Dans un contexte de changement climatique, d’épuisement des ressources naturelles et des énergies fossiles et d’augmentation de la population mondiale, l’agriculture doit s’adapter. Pour Bio Consom’acteurs, la loi d’avenir française sur l’alimentation, l’agriculture et la forêt (Laaaf) doit privilégier les agricultures à la fois nourricières, pourvoyeuses d’emplois et utilisant au mieux les services environnementaux, sans dégrader ces derniers ni la santé des consommateurs.
Des consommateurs mieux informés
Pour que cette Laaaf soit cohérente avec ces objectifs, Bio Consom’acteurs souhaite d'abord que les consommateurs soient mieux informés sur ce qu’ils consomment. Notamment via :
- un étiquetage sur l’origine de la viande dans les plats préparés ;
- un étiquetage sur l’impact environnemental des aliments qu’ils mangent (sur un modèle équivalent, par exemple, à l’étiquetage énergie existant pour l’électroménager de type A, B, C...etc.).
- davantage de promotion des protéines végétales et moins de promotion des protéines animales ;
- la fin de l’obligation, dans les cantines scolaires, de proposer tous les jours des protéines animales aux enfants;
- l’élaboration d’une réglementation sur les allégations environnementales sur les produits (notamment les allégations de type « nourriture locale ») ;
- la précision des modalités d’accès du public aux résultats d’études sanitaires réalisées dans les cantines, restaurants et ateliers de transformation.
Pour que cette Laaaf soit cohérente avec ces objectifs, Bio Consom’acteurs souhaite d'abord que les consommateurs soient mieux informés sur ce qu’ils consomment. Notamment via :
- un étiquetage sur l’origine de la viande dans les plats préparés ;
- un étiquetage sur l’impact environnemental des aliments qu’ils mangent (sur un modèle équivalent, par exemple, à l’étiquetage énergie existant pour l’électroménager de type A, B, C...etc.).
- davantage de promotion des protéines végétales et moins de promotion des protéines animales ;
- la fin de l’obligation, dans les cantines scolaires, de proposer tous les jours des protéines animales aux enfants;
- l’élaboration d’une réglementation sur les allégations environnementales sur les produits (notamment les allégations de type « nourriture locale ») ;
- la précision des modalités d’accès du public aux résultats d’études sanitaires réalisées dans les cantines, restaurants et ateliers de transformation.
Valoriser les exploitations rendant des services écosystémiques
En termes de soutien à la transition agricole, Bio Consom’acteurs souhaite que l’Etat s’engage, via sa Laaaf:
- à majorer les exploitations les plus vertueuses en termes environnementaux. Pour rappel, un rapport du ministère de l’écologie paru en 2011 estime à 54 milliards d’euros annuels les coûts de traitements des eaux polluées par l’agriculture ;
- à favoriser la souveraineté alimentaire locale, via les circuits courts et locaux, et l’agriculture urbaine, afin que les citoyens se réapproprient leur alimentation. Un débat sur la transition agricole pourrait être élaboré sur un modèle équivalent au débat sur la transition énergétique de 2013. Un outil utile pour les régions : le scénario Afterres 2050, réalisé par le cabinet d’études Solagro, scénario de transition de l’agriculture à l’horizon 2050 en cours de déclinaison par territoire.
- à modifier le code des marchés publics pour que les collectivités puissent se fournir plus facilement en produits bio ET locaux.
- à mettre en place un système de rémunération financière des services écosystémiques rendus par les agriculteurs (maintien des sols, des haies, des mares, filtration de l’eau, conservation de la biodiversité, etc.). Ce système pourrait être boosté par l'essor du bail environnemental, par exemple ;
- à créer une charte pour les groupements d’intérêt économique et environnemental, avec des critères agro-écologiques précis.
En termes de soutien à la transition agricole, Bio Consom’acteurs souhaite que l’Etat s’engage, via sa Laaaf:
- à majorer les exploitations les plus vertueuses en termes environnementaux. Pour rappel, un rapport du ministère de l’écologie paru en 2011 estime à 54 milliards d’euros annuels les coûts de traitements des eaux polluées par l’agriculture ;
- à favoriser la souveraineté alimentaire locale, via les circuits courts et locaux, et l’agriculture urbaine, afin que les citoyens se réapproprient leur alimentation. Un débat sur la transition agricole pourrait être élaboré sur un modèle équivalent au débat sur la transition énergétique de 2013. Un outil utile pour les régions : le scénario Afterres 2050, réalisé par le cabinet d’études Solagro, scénario de transition de l’agriculture à l’horizon 2050 en cours de déclinaison par territoire.
- à modifier le code des marchés publics pour que les collectivités puissent se fournir plus facilement en produits bio ET locaux.
- à mettre en place un système de rémunération financière des services écosystémiques rendus par les agriculteurs (maintien des sols, des haies, des mares, filtration de l’eau, conservation de la biodiversité, etc.). Ce système pourrait être boosté par l'essor du bail environnemental, par exemple ;
- à créer une charte pour les groupements d’intérêt économique et environnemental, avec des critères agro-écologiques précis.
Rendre la vente et l'utilisation de pesticides plus contraignantes
Enfin, Bio Consom’acteurs souhaite que la Laaaf soit plus exigeante sur l’usage et la vente de pesticides et d’OGM, notamment :
- en relançant la recherche dans les études long terme de toxicologie sur les OGM. Rappelons qu’il n’existe à ce jour que trois études de ce type dans le monde ;
- en interdisant totalement la publicité sur les pesticides, y compris dans la presse professionnelle et dans les lieux de distribution ;
- en conditionnant l’homologation des pesticides aux accords simultanés de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et des trois ministères (agriculture, santé et environnement), afin d’éviter les conflits d’intérêts possibles si l’homologation revenait au seul ministère de l’agriculture.
- en mettant en place des certificats d’économies de phytosanitaires, afin d’inciter les distributeurs à moins en vendre.
- en facilitant l’accès aux produits naturels non préoccupants (purin d’ortie, etc.).
Voir la note de propositions de Bio Consom'acteurs
Voir le modèle de pacte de responsabilité pour les groupements d'intérêt économique et environnemental rédigé par Bio Consom'acteurs
Enfin, Bio Consom’acteurs souhaite que la Laaaf soit plus exigeante sur l’usage et la vente de pesticides et d’OGM, notamment :
- en relançant la recherche dans les études long terme de toxicologie sur les OGM. Rappelons qu’il n’existe à ce jour que trois études de ce type dans le monde ;
- en interdisant totalement la publicité sur les pesticides, y compris dans la presse professionnelle et dans les lieux de distribution ;
- en conditionnant l’homologation des pesticides aux accords simultanés de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et des trois ministères (agriculture, santé et environnement), afin d’éviter les conflits d’intérêts possibles si l’homologation revenait au seul ministère de l’agriculture.
- en mettant en place des certificats d’économies de phytosanitaires, afin d’inciter les distributeurs à moins en vendre.
- en facilitant l’accès aux produits naturels non préoccupants (purin d’ortie, etc.).
Voir la note de propositions de Bio Consom'acteurs
Voir le modèle de pacte de responsabilité pour les groupements d'intérêt économique et environnemental rédigé par Bio Consom'acteurs
Et, pour finir, dans la rubrique, "On fait pas joujou avec l'environnement", un projet pharaonique en Corée du Sud.
(source :
En Corée du sud, un projet de croissance verte conduit à un désastre écologique
NATHANAËL ROUNY (REPORTERRE)
vendredi 31 janvier 2014
L’ancien président sud-coréen a lancé l’aménagement des quatre principaux fleuves du pays – Nak-dong, Han, Keum et Yeong-san. L’idée du démiurge sud-coréen était de doper la croissance économique nationale tout en régénérant l’environnement. Achevé en octobre 2011, le projet des « Quatre Fleuves » s’avère un désastre écologique.
Séoul (Corée du sud), reportage
En 2009, l’alors président et homme d’affaires, Lee Myung-bak, avait décidé d’aménager les quatre principaux fleuves du pays – Nak-dong, Han, Keum et Yeong-san. Le démiurge sud-coréen voulait de doper la croissance économique nationale tout en améliorant l’environnement, au nom de la "croissance verte".
Le projet rencontra la vive opposition de la majorité de sa population – quelque 400 associations écologistes et citoyennes avaient engagé une action en justice dès 2010 pour stopper le projet –, de l’Église catholique (la Corée du Sud est l’un des pays d’Asie les plus chrétiens), et des autorités religieuses protestantes et bouddhistes (ordre Jogye). Un moine bouddhiste s’était même immolé par le feu sur les rives du Nak-dong, le 31 mai 2009, laissant une lettre adressée au président sud-coréen lui demandant d’« arrêter sans délai » le projet attentatoire à la vie des fleuves. Mais Lee Myung-bak (Parti Saenuri, conservateur) a réussi durant son mandat, de 2008 à 2013, à marqué le territoire sud-coréen de son empreinte.
Après avoir dû renoncer à la construction d’un canal traversant le pays du nord au sud sur 420 kilomètres, entre Séoul et Busan, celui que les Sud-Coréens ont surnommé « le Bulldozer » a lancé en 2009 le projet des « Quatre Fleuves » (Sadaegang) : la construction de seize barrages et retenues d’eau sur les fleuves Nak-dong – le plus long de Corée du Sud (525 km) –, Han (514 km), Keum (395 km) et Yeong-san (115 km). Ce projet comprend également la rénovation de cours d’eau, dont certains sont des affluents des quatre fleuves.
Les objectifs affichés par Lee Myung-bak étaient de lutter contre les ravages dus aux inondations et aux pénuries d’eau en cas de sécheresse, mais aussi d’améliorer la qualité de l’eau en draguant les sédiments présents au fond des fleuves, et enfin d’exploiter les rivages en y construisant notamment des installations touristiques.
Le chantier devait être l’emblème de la « croissance verte » sud-coréenne. Résultat ? Problèmes environnementaux graves, défauts de construction et importants surcoûts, sur fond de soupçons de corruption. Le coût final atteint environ seize milliards d’euros (22 200 milliards de wons), alors que le budget initial s’élevait à huit milliards d’euros.
- Photos du même site, avant et après les travaux -
Destruction irréversible des écosystèmes
Après aménagement, les quatre fleuves sont comme des cicatrices dans le paysage sud-coréen. Alors que leur lit dessinait auparavant des courbes naturelles, il suit désormais les tracés conçus par les ingénieurs, au prix de la destruction irréversible des écosystèmes locaux, de la faune et de la flore.
Des poissons sont morts par dizaines (photo du chapô) et des plantes aquatiques ont été dévastées lors du dragage des 523 millions de m3 de sédiments pour approfondir les cours d’eau. En outre, des phénomènes de re-sédimentation ont été observés au niveau de certaines retenues d’eau. Conséquence : des opérations de drainage, coûteuses, doivent être effectuées plus fréquemment que prévu.
Autre défaut majeur du projet : la construction des seize barrages aurait été bâclée. Quinze d’entre eux présentent des « signes de faiblesse », comme des fissures sur certains ouvrages en béton, qu’il faudra à terme réparer. Sans compter l’érosion des sols qui menace désormais leur solidité. L’existence de ces barrages a eu par ailleurs pour effet de détériorer la qualité de l’eau des fleuves en ralentissant son écoulement naturel.
L’eau stagnante, peu oxygénée, s’est vite révélée un milieu propice à la prolifération d’algues vertes, notamment le long des fleuves Nak-dong et Han, qui alimentent en eau plus de dix millions de sud-Coréens. Là encore, la faune et la flore aquatiques meurent à cause d’une auto-épuration insuffisante des cours d’eau.
Les huit barrages qui parsèment le Nak-dong seraient également à l’origine de l’inondation de terres arables et de l’endommagement de zones humides. Des chercheurs et des experts de l’environnement internationaux ont vertement critiqué les plans de Séoul, jusqu’à fustiger l’« irresponsabilité » du PNUE (Programme des Nations-Unies pour l’Environnement), qui a validé le projet.
Certains ont même proposé d’ouvrir les barrages en permanence, voire de les démanteler pour ramener les cours d’eau à leur état naturel... Au final, aucun des objectifs gouvernementaux n’a donc été atteint.
- Sur le fleuve Namhan : avant les travaux, pendant, et après -
La « croissance verte », un fantasme contradictoire
L’aménagement des « Quatre Fleuves » était le projet-phare du programme quinquennal (2008-2013) de « croissance verte à faible intensité de carbone »voulu par Lee Myung-bak pour dynamiser l’économie sud-coréenne au début de la crise économique et financière (voir un article où il expose sa "vision" : Lee Myung-bak, Croissance verte à faible intensité de carbone).
Alors que ce programme est aujourd’hui achevé, une commission d’enquête portant sur les dérives de ce projet pharaonique vient d’être lancée par le gouvernement de l’actuelle présidente, Park Geun-hye (Parti Saenuri). Une enquête judiciaire est également en cours. Elle devra indiquer s’il y a eu collusion, ou non, avec des entreprises de BTP sud-coréennes dans l’attribution des marchés. Des filiales des conglomérats (chaebols) Hyundai, Posco et Samsung, desquelles l’ancien président est proche (il a été président de Hyundai Construction de 1988 à 1992) sont concernées.
Le projet des « Quatre Fleuves » devait servir de vitrine à Séoul qui prévoyait d’exporter ce « modèle » dans les pays où les inondations et la gestion des ressources en eau posent problème (Thaïlande, Algérie, Maroc, Paraguay, etc.).
Beaucoup d’eau coulera sous les ponts avant que le dessein des dirigeants sud-coréens – suivi avec attention dans le reste du monde (notamment en France, voir le rapport d’information du Sénat – ne devienne réalité. Marotte des élites politiques et économiques mondiales, la « croissance verte » dont la Corée du sud devait être l’étendard, apparait un fantasme : la recherche de la croissance économique s’opère au détriment de l’environnement. La « Corée verte » n’est pas encore pour demain.
Source : Nathanaël Rouny pour Reporterre
Bien le bonjour chez vous.
René.
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