vendredi 19 avril 2013

Salut aux habitants des autres planètes. Attention, si, vous rencontrez l'humanité, elle brevètera votre planète et vous fera payer un loyer.

Mes chers cinq lecteurs au Texas, une usine d'engrais chimiques explose. Est-ce que cela ne vous rappelle rien ?
Réfléchissez, ici, en France, à Toulouse, il s'est passé la même chose.

(source : France Info)

Waco, AZF : le nitrate d'ammonium en commun

Le nitrate d'ammonium pourrait être responsable de l'explosion d'une usine d'engrais du Texas mercredi soir. Par le passé, cette substance a été impliquée dans des accidents majeurs tels qu'AZF à Toulouse en 2001 ou celui, encore plus ancien, de Brest en 1947.


Le nitrate d'ammonium à l'origine de l'explosion de West Fertilizer au Texas ? © Reuters - Mike Stone
On ignore encore les causes exactes de l'explosion d'une usine d'engrais près de Waco, au Texas, mais le nom d'une substance revient avec insistance : le nitrate d'ammonium. Quand il est seul et bien protégé, il n'est pas dangereux. Par contre, dès qu'il est mélangé avec un combustible ou si un incendie se déclare, il devient un explosif et a déjà causé de nombreux accidents industriels.

NH4NO3

Le nitrate d'ammonium, de formule chimique NH4NO3, se présente sous forme de poudre blanche ou de granulés très solubles dans l'eau. Le nitrate d'ammonium est un engrais azoté utilisé à grande échelle dans l'agriculture.
Il devient dangereux si on le chauffe trop. A partir de 210°, il se décompose, et au-delà de 290°, il peut devenir explosif.
Il devient également dangereux si il est "contaminé", c'est-à-dire mélangé, selon Olivier Riou.
Lorsqu'on évite de mélanger des combustibles avec du nitrate d'ammonium, "les risques de détonations sont extrêmement limités voir nuls" (Olivier Riou)
L'enseignant-chercheur spécialisé dans le contrôle des risques industriels explique que pour ne pas provoquer d'accidents, il faut "éviter le mélange du nitrate d'ammonium avec des combustibles de toutes formes : carburants, fioul, produits pétroliers mais aussi le sucre ou le chlore". Il ajoute que "lorsqu'on évite ce genre ce type de contamination, les risques de détonations sont extrêmement limités voir nuls".

Une série d'accidents majeurs

La problématique du stockage et du transport du nitrate d'ammonium est connue depuis les années 30. Il y a déjà eu des explosions très meurtrières dans plusieurs pays.
16 avril 1947, Texas City (USA) : plus de 500 morts. Le feu prend dans un bateau qui transporte du nitrate d'ammonium. Le capitaine du Grandcamp décide de fermer la cale en question et d'obturer les ventilations. Le navire explose alors que les pompiers interviennent. Non loin, un autre bateau, qui rempli de nitrate, prend également feu.
Texas City Disaster 1947 (en anglais) © markdcatlin
28 juillet 1947, Brest : 25 morts. Un feu se déclare dans le cargo Ocean Liberty, dans le port brestois. Le bateau, qui transporte du nitrate d'ammonium, explose, détruisant les baraquements et les 5.000 constructions qui abritent provisoirement la population de Brest après-guerre.
18 février 2004, Iran : 328 morts. Un train déraille. Parmi les 51 wagons, sept renferment du nitrate d'ammonium et des combustibles. Les matières s'enflamment et le nitrate d'ammonium finit par exploser.
21 septembre 2001, Toulouse : 31 morts. L'usine AZF est détruite après l'explosion d'un stock de nitrate d'ammonium. La catastrophe n'est toujours pas expliquée. Les enquêteurs semblent tout de même retenir l'hypothèse d'un mélange accidentel entre un produit chloré et du nitrate d'ammonium.
17 avril 2013, West (USA) : entre 5 et 15 morts. L'usine West Fertilizer, qui stocke du nitrate d'ammonium, explose. Certains médias américains racontent que 25 tonnes d'ammoniac anhydre étaient également stockées dans l'usine. De plus, West Fertilizer avait déjà été reçu une amende en 2006 car ses stocks étaient trop près des habitations, rapporte le Dallas News.
>>> L'explosion de l'usine de West en images et en vidéos

Comment stocker le nitrate d'ammonium ?

Pour Olivier Riou, enseignant-chercheur spécialisé dans les risques industriels sur la société, il est simple de prévenir les accidents liés au nitrate d'ammonium car les scientifiques connaissent bien ce produit chimique. "C'est une prévention par une gestion quotidienne", explique-t-il, "un contrôle strict des entrées et sorties aux stockages, et un contrôle strict de toutes sources de chocs thermiques ou mécaniques qui pourraient s'y produire". En effet, un incendie, des tuyaux surchauffés, une installation électrique défectueuse ou la foudre peuvent suffire à déclencher une réaction en chaîne du nitrate d'ammonium.
"La plupart du temps, le risque d'accident est limité mais il y a toujours des impondérables" (Olivier Riou)
L'Institut français de recherche et de sécurité a également réalisé un rapport sur le "stockage du nitrate d'ammonium et des ammonitrates solides".
Il préconise, entre autre, une implantation des lieux de stockage à "une distance d'au moins 10 mètres ou 20 mètres par rapport à des habitations, des établissements recevant du public, des immeubles de grande hauteur".
Il conseille également "d'éviter le confinement", qui est un paramètre important dans le déclenchement d'une explosion.
Au niveau de l'exploitation du nitrate, l'Institut demande à ce que "des procédures strictes et écrites" encadrent "la gestion et l'exploitation du stockage".

 Et, pour finir, juste cet état des lieux sur Mosanto.

(source : Combat Mosanto)

L’opposition à Monsanto, le géant des biotechnologies, se renforce partout dans le monde
4 avril 2012
Montevideo (Uruguay), Washington (Etats-Unis), Paris (France), le 4 avril 2012. Aujourd’hui, alors que Monsanto publie ses bénéfices du second trimestre 2012, un rapport rédigé par des organisations écologistes et paysannes montre que partout dans le monde, des petits agriculteurs, des agriculteurs bio, des communautés locales et des mouvements sociaux s’opposent à Monsanto et rejettent le modèle agro-industriel que cette firme incarne.
Le rapport Combattre Monsanto : résistance populaire au pouvoir de l’industrie agroalimentaire à l’heure de ‘l’économie verte’ et du changement climatique , co-rédigé par la Via Campesina, la Fédération internationale des Amis de la Terre (Friends of the Earth International) et Combat Monsanto présente une série de luttes contre Monsanto et les autres multinationales agrochimiques qui imposent leurs plantes génétiquement modifiées (OGM) aux agriculteurs et contaminent l’environnement.

Lire le rapport

Pour Josie Riffaud de la Via Campesina : « Le récit de ces luttes démontre que l’opposition des mouvements sociaux et de la société civile a un impact réel sur l’introduction des OGM .Les législateurs ne peuvent plus ignorer les exigences de leurs concitoyens lors de la rédaction des textes réglementant les OGM et les pesticides dans l’alimentation et le secteur agricole. Ce n’est plus à Monsanto de faire la loi. »
Les multiples témoignages et analyses contenues dans ce rapport ont pour objectif d’inspirer et d’unir les consommateurs, les militants et les différentes communautés pour lutter contre les abus de Monsanto et des autres firmes de biotechnologies dans le monde.
Pour Héloïse Claudon de Combat Monsanto : « Ce rapport illustre l’opposition farouche contre cette multinationale qui répand ses produits génétiquement modifiés, sans se soucier le moins du monde des coûts sociaux, économiques et environnementaux qu’ils entraînent. La majorité des citoyens français reste opposée à la production d’aliments GM et plusieurs pays en Europe ont interdit la culture du maïs GM de Monsanto - le MON810 - et de la pomme de terre Amflora de BASF, malgré les pressions constantes de l’industrie des biotechnologies pour les introduire de force. Le récent procès de Monsanto contre la France pour la levée du moratoire et les mobilisations qui ont suivi est un exemple évident. »
Les plantes GM détruisent la biodiversité de plantes agricoles de base, homogénéisent l’alimentation et font disparaître la culture et les connaissances locales liées à l’agriculture. Dans ces conditions, un système alimentaire mondial basé uniquement sur le profit et non la production durable dans le cadre de la souveraineté alimentaire, risque d’aggraver les inégalités sociales, la pauvreté et la surexploitation des ressources naturelles.
La surface totale des cultures GM recouvre 3 % de la surface agricole mondiale : 97 % des terres agricoles mondiales sont sans OGM. La culture des OGM se limite toujours à une poignée de pays : 90 % des plantes GM sont cultivées aux Etats-Unis, au Brésil, en Argentine, en Inde et au Canada. Près de 60 % des essais en plein champ sont menés aux Etats-Unis. L’essentiel des plantes GM sert à nourrir les animaux d’élevage ou à produire les agrocarburants destinés aux pays riches.
Christian Berdot des Amis de la Terre France conclut : « Les plantes GM sont cultivées depuis 15 ans. Le bilan est sans appel : Monsanto s’est enrichi certes, mais aux dépens des agriculteurs et de l’environnement. Les OGM sont un échec agronomique évident : les mauvaises herbes et les insectes résistants se multiplient et détruisent les récoltes ; la consommation de produits chimiques explose. Comment, dans ces conditions, des responsables agricoles français peuvent vouloir importer cet échec en France ? » Pour plus d’informations : Josie Riffaud La Via Campesina : josieriffaud@yahoo.fr Tel : + 33(0) 6 13 10 52 91 Héloise Claudon de Combat Monsanto : heloise.claudon@combat-monsanto.org Tel : + 33 (0) 6 01 85 30 80 Caroline Prak, Amis de la Terre : +33 (0)6 86 41 53 43 : _ caroline.prak@amisdelaterre.org


A bientôt.
René.

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