dimanche 18 novembre 2012

Salut aux militants de Notre-Dame-des-Landes, plus de 20.000 personnes, vous avez gagné votre pari.

Tiens donc mes chers cinq lecteurs, lorsque le peuple se réveille en France contre un diktat du pouvoir central, tous ceux qui ont en marre de l''affiliation du gouvernement vis-à-vis de la finance, des banques et des grandes multinationales se mobilisent pour faire entendre leur protestation.
Ce fut le cas pour la mobilisation de Notre-Dame-des-Landes.
Notre-Dame-des-Landes où un nouvelle aéroport doit se construire sur des terres agricoles, alors, qu'il existe déjà un aéroport à Nantes qui n'est pas saturé.
Ce qui pose la question des relations entre les politiques et le secteur des multinationales du BTP (Bâtiment et travaux publics).
En la circonstance, c'est le premier ministre actuel de la France qui est à fond pour le projet dont la genèse remonte aux années 1967.
Sans compter que le montage du rapport d'utilité public concernant l'impact sur l'environnement et la rentabilité de l'opération a été tronqué pour imposer aux niveaux des chiffres sa viabilité.
L'opposition à ce projet budgétivore et dont les coûts de toute façon vont exploser, désormais, impliquent toutes les personnes qui veulent signifier au gouvernement, "Nous n'avons pas voté pour vous pour que vous fassiez "CA !"
Le président Hollande a tort de soutenir sur ce dossier son premier ministre et signifier qu'il n'aidera pas les écologistes à gagner des mairies lors des prochaines élections communales.
Il a tort parce qu'il va lui arriver ce qui est arriver à l'UMP lors des précédentes communales, il va perdre ces élections en perdant des mairies.
Non pas au bénéfice de l'extrême droite ou de l'UMP, mais, plutôt en faveur de ce courant de ceux qui n'acceptent pas la politique du gouvernement et le Front de Gauche qui rassemblera de plus en plus de courants politiques.
La manifestation d'hier qui a été un "vrai" succès sonne comme un coup de semonce.
Un coup de semonce qui signifie, "STOP ! Arrêtez de nous prendre pour ces cons.
En tout cas, pour le premier ministre, Notre-Dame-des-Landes sera son chant du cigne politique.

(source : France 24)


Près de 40 000 manifestants contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

© Charlotte Oberti/FRANCE 24

La manifestation contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a réuni samedi quelque 40 000 personnes. Malgré la forte mobilisation, les élus socialistes ne souhaitent pas abandonner le projet cher à Jean-Marc Ayrault.

Par France 2 (vidéo)
FRANCE 24  (texte)
De 13 000 à 40 000 personnes selon les estimations, de tous âges, de toute la France, handicapés ou valides, en groupe ou en famille et d'obédiences très diverses, ont envahi samedi le bocage au nord de Nantes pour s'opposer au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
"Non à l'Ayraultport", Docteur Folayrault", "Ayrault démission" : le Premier ministre et ancien maire de Nantes, qui s'est beaucoup engagé pour ce projet, est la première cible des manifestants.
PRÈS DE 40 000 PERSONES ONT MANIFESTÉ CONTRE LE PROJET D'AÉROPORT DE NOTRE-DAME-DES-LANDES

Des militants venus de la région nantaise et des quatre coins de France se sont rassemblés, samedi 17 novembre, devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes, pour une manifestation d'ampleur contre le projet d'aéroport.(Crédit : Charlotte Oberti - FRANCE 24)
Parmi eux, Madeleine, 88 ans, partie depuis jeudi du sud de Carcassonne (Aude) où elle habite, est venue avec son fauteuil roulant et ses "pousseurs". "Je suis citoyenne du monde et je me bats pour le vivant", confie à l'AFP l'octogénaire aux cheveux blancs.
Autour d'elle, de nombreux jeunes habillés de noir, certains cagoulés, certains maquillés en clown scandant des slogans anti-Vinci --le concessionnaire de l'aéroport-- et prônant le "sabotage". Mais Madeleine, pas plus que pas mal d'autres personnes âgées, ne semblent effrayées, car l'ambiance reste conviviale et festive, ainsi que l'avaient souhaité les organisateurs.
Sur quelque 5 km, le défilé s'étire du bourg de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) jusqu'à un champ et un bois, choisis au coeur de la zone d'aménagement différé (ZAD), pour réimplanter des opposants après la destruction d'une trentaine de squats par les forces de l'ordre, au cours des semaines passées.
La "réoccupation" des lieux, objet de la manifestation, a été minutieusement préparée: tout le nécessaire pour construire de "nouveaux lieux de vie" a été chargé sur les remorques des tracteurs. Les opposants ont constitué au fond des bois une chaîne humaine dans la boue pour faire passer de mains en mains tôles, planches et plaques de contreplaqué.
Crêperies ambulantes
Plusieurs dizaines d'entre eux ont porté sur leurs épaules les très lourdes plateformes de bois qui serviront de plancher. Puis les cloisons se dressent peu à peu. Mais aucune photo ou vidéo de presse n'est autorisée, les médias étant parfois jugés complices du pouvoir.
Dans le champ en revanche, un immense chapiteau, dressé simultanément, est ouvert à tous et des baraques d'informations ou même des crêperies ambulantes s'installent.
Décidé par l'Etat, approuvé par les collectivités locales socialistes, le projet d'aéroport a cristallisé, bien au-delà de son territoire, des mécontentements contre la "violence" des forces de l'ordre, la société de consommation, la disparition des terres agricoles, les multinationales, le bétonnage et un modèle de développement jugé dépassé.
Comme le Larzac des années 70, qui succédait aux "Trente glorieuses", Notre-Dame-des-Landes est devenue la terre "à réoccuper". Et une victoire à arracher.
Christian Roqueirol, 58 ans, secretaire national de la Confédération paysanne, arrive de l'Aveyron où il est éleveur. Ancien squatteur du Larzac, il assure que cette lutte à "NDDL", comme on dit ici, "ressemble à celle menée par des paysans sur le plateau du Larzac" contre l'extension du camp militaire. "Au Larzac, ce sont les socialistes qui nous ont fait gagner. On ne comprend pas qu'aujourd hui ce sont le socialistes qui envoient les gendarmes pour déloger".
Plus jeune d'une quarantaine d'années, Baptiste, alias Toltek, perruque bleue sur la tête, enroulé dans un drapeau arc-en-ciel avec le mot paix, est venu de Paris comme il le fait régulièrement. "Pour apprendre à vivre en autonomie. Apprendre à construire sa maison, à faire son jardin, à gérer son eau", dit le jeune homme, qui a pris à 15 ans conscience que "le monde etait injuste, et qu'on creuse la tombe de nos enfants".
FRANCE 24 avec dépêches


Et, cela sera tout pour aujourd'hui.
A bientôt.
René.

Aucun commentaire: