samedi 18 février 2012

Salut au peuple grec. A toi, que tous veulent écraser, je crie, "Résistance !"
Si, les riches continuent à ne pas payer leur dû au fisc, alors, arrêtez de payer vos impôts !

Ainsi, donc, mes trois cher lecteurs, notre président national a trouvé une parade pour sa réélection, à la droite extrême toute !
Bilen, bien, il pense ainsi pallier les défections de tous ceux qui charmés la première fois désertent en masse.
ah, que cela a un relent de nostalgie d'une France pas si ancienne que ça.
Surtout, lorsque l'on sait que son inspirateur est militant de l'extrême droite, ancien membre de Front national, journaliste du journal minute, de la droite extrême.
Enfin, bref, un "sale mec", selon la formule hollandaise.
De la part de sarko, c'est carrément une fuite en avant. S'imagine-t-il que le nombre d'électeurs qu'il va récupérer suffira à pallier les déçus et les vrais républicains ou centristes qui vont le quitter.
Tout ces gens-là rejoindront le candidat du Modem qui lui conserve une éthique judéo-chrétienne puisqu'il est catholique pratiquant dans le bon sens du terme.
Sarko a choisi de faire beaucoup de bruits, mais, il n'enlèvera pas aux français le dégoût qu'ils ressentent à son égard. Comme une envie de vomir.
Ce qui nous attends de sa part, c'est une situation à la grecque.
Là-bas, le peuple souffre et les 140 milliards de détournement fiscal qui dorment dans les banques suisses ne subissent bizarrement aucunes tentatives de récupération de la part des autorités grecques. Alors, que les dernières négociations ont tourné justement sur l'effacement d'une part de la dette de 100 milliards.
100 milliards qui justifie selon la troïka la souffrance du peuple grec et un salaire minimum à un peu plus de 400 euros.
C'est la raison pour laquelle, je vous livre ce témoignage.

(source : basta !, Par Marie-Laure Veilhan, 16 FÉVRIER 2012)

"MOUVEMENT SOCIAL
Grèce : « Nous n’aurons bientôt plus aucune raison de ne pas être violents »

Marie-Laure, Française exilée en Grèce depuis vingt ans, raconte la manifestation qui a secoué les rues d’Athènes le 12 février, et l’angoissant climat qui s’installe dans le pays. « Prenez soin de vous, et de votre humanité. Si on oublie, si de rage, de peur ou de désespoir on en vient à se perdre, rappelez-nous à la nôtre », nous prévient-elle.

La manif de dimanche n’était en fait pas vraiment une manif. C’était plutôt comme si beaucoup, beaucoup de Grecs avaient décidé de quitter leur boulot, leur cuisine, l’endroit ils se trouvaient, pour aller se camper autour du Parlement... Il y avait des vieux, des mémés (pas beaucoup mais quand même), beaucoup de couples, cools.
On s’est retrouvés avec Yorgos Mitralias (fondateur de l’ELE, le comité pour l’audit de la dette grecque), dans une galerie historique, en contrebas de Syntagma. À cinq heures pile, on était à l’angle gauche du Parlement, au coin de l’hôtel Grande-Bretagne. Les forces de l’ordre, style Ninjas, « carapacées » jusqu’aux oreilles, avaient bloqué l’accès à plusieurs rues, et formé un cordon impressionnant devant le Parlement. Là, ils ont balancé les premiers lacrymogènes, et ça n’a pas cessé, ensuite, pendant des heures.
On a battu en retraite, fait le tour de la place en courant et en trébuchant pour filer aussi vite que la foule le permettait. La foule, dense, partout. Les Ninjas nous repoussaient. La foule faisait des vagues, flux et reflux, mais on revenait toujours. Manifestement, les flics avaient peur qu’on atteigne le Parlement – on était prêts à entrer, c’est vrai. À l’intérieur, on a vu plus tard ce qui se passait. Pour l’instant, il fallait reprendre son souffle et continuer, trois pas en avant, quatre en arrière…

Une foule immense et pacifique

Je ne raconte pas les « incidents » : ils sont sur tous les écrans. On nous parle de la catastrophe provoquée par les casseurs : très probablement, d’une part, des flics provocateurs, comme d’habitude, pour justifier les lacrymos ; cette fois-ci, on tenait l’info d’un jeune cousin – flic – avec qui on a déjeuné juste avant la manif, lui était en arrêt maladie, le veinard… ; d’autre part, les supporters membres des club sportifs Panathinaïkos, Panionios et Olympiakos, ennemis jurés d’habitude, qui avaient décidé une trêve et lancé un appel aux supporters pour se retrouver à Syntagma, alors même qu’un match se tenait, à la même heure. Eux, ou plutôt certains d’entre eux, sont bien entraînés, et ils savent casser, et castagner…
Catastrophe, donc, à Athènes. OK, beaucoup de magasins incendiés (dont beaucoup de banques). Version Paris Match, c’est effectivement très impressionnant. Rien, mais rien du tout sur la foule immense, pacifique, qui s’en est pris plein les poumons, y compris Mikis Théodorakis, compositeur et véritable symbole pour les Grecs, et Manolis Glezos, symbole encore plus énorme, c’est lui qui a descendu le drapeau allemand de l’Acropole, pendant l’Occupation. Ils ont aujourd’hui respectivement 88 et 90 ans. Eh bien, il s’est trouvé des flics pour les menacer de leurs matraques, et leur balancer leurs lacrymos. Et oui !

Un salaire minimum de 480 euros par mois

Ils avaient la trouille, oui, jusque dans leurs chaussettes, qu’on montre les images de cette mer de monde bruissante de colère et de désespoir. Les chaînes de télé montrent toutes les mêmes images, là, on se rend compte de la mainmise du pouvoir. Les journalistes « analysent » les dégâts, maintenant qu’ils sont rassurés sur l’avenir. Désormais rose bonbon, ouf, le mémorandum est passé, on aura désormais un salaire minimum de 480 euros par mois net. Donc la croissance va reprendre d’une minute à l’autre.
Bon, il faut se serrer un peu la ceinture, OK, mais on n’est pas irresponsables, nous les députés, on assume et on signe… On se désole que 100 personnes risquent de perdre leur emploi à cause des dégâts causés par les casseurs. Rien sur les 15 000 fonctionnaires qui vont perdre leur poste, ni sur les orphelinats qui ferment, tout simplement… Ils ont signé, les salauds, il n’y en a eu que 45 pour se rebeller contre la ligne donnée par leur parti (dont deux de l’extrême droite, qui ont signé pour, malgré la position de leur chef). Un député, héros du jour ou dangereux subversif, a balancé le mémorandum en direction de Venizélos (Evangélos Venizélos, ministre des Finances, ndlr). Nous voilà à la nouvelle ère, celle du mémorandum 2, là où on a faim, froid, et peur.

On aura faim, et froid

Mais pas assez, ou alors on est tellement en colère qu’on en oublie la peur, pour ne pas aller casser les bureaux des députés traîtres à notre cause. Il y en a déjà deux qui n’ont plus de locaux (dont un socialiste, si l’on peut dire), et qui cherchent leurs meubles… sur le trottoir. Le tour des autres viendra, on n’aura bientôt plus aucune raison de ne pas être violents. Faites passer, ça ne passera pas. Pas comme ça. Il y a les sous, oui. Mais aussi la dignité, les moments d’insouciance, les heures à ne rien faire et à ne penser qu’au bonheur de vivre.
Ça ne s’abandonne pas si facilement, son humanité. On aura faim, peut-être, surtout dans les villes (nous, on va mettre des poules dans le jardin, on a la mer, pas riche mais bon) ; on aura froid (ça, on connaît déjà) ; on aura peur (c’est nouveau, on a goûté, on y goûte un peu plus tous les jours). Mais on avancera. Faites gaffe, ils se rapprochent. Ils auront fait de nous des cobayes, personne n’y croyait, et on y est. Demain, on mord... Prenez soin de vous, et de votre humanité. Si on oublie, si de rage, de peur ou de désespoir on en vient à se perdre, rappelez-nous à la nôtre."

Alors, pourquoi, les grecs ne feraient pas comme l'Argentine, il y a dix ans ?
La punition des marchés, faire de ce pays un paria. Pourtant, cela n'a pas empêché d'avoir une croissance à 8% de croissance en moyenne depuis 2003 (8,8% en 2011) et de parier sur une plus réduite à 3,5%, sans doute en 2012, en dessous des prévisions officielles (5,1%).
Et, la France de sarko qui soumet le pays aux diktats des marchés, "BOF", le ministre prévoit une croissance de 0,5% et il s'en vante.

(source : Angolapress. International, 18/02/12)

"Argentine
Face à la crise internationale, l'Argentine prend des mesures de rigueur

BUENOS AIRES - La présidente argentine Cristina Kirchner multiplie depuis des semaines les mesures de rigueur, réduisant les subventions aux services publics et contrôlant les importations pour faire face à la crise internationale.
Réélue en octobre dans un raz-de-marée (53,9%), Mme Kirchner a rapidement supprimé 852 millions d'euros de subventions, une mesure qui se traduit par des augmentations des tarifs dans divers domaines. Elle a appelé cela "la sintonia fina" ("le réglage en finesse") de l'activité économique, un euphémisme pour éviter le mot "rigueur".
"La volte-face dans la politique fiscale et de revenus est éloquente si on la compare avec l'année électorale", dit à l'AFP l'économiste Marina Dal Poggetto du cabinet Bein & Associés. En 2011, l'année de la campagne, les subventions avaient atteint un record de 57 milliards d'euros, soit 50% de plus qu'en 2010, selon les chiffres de l'Association argentine du budget.
Les Argentins vont devoir désormais remplir un formulaire s'ils estiment qu'ils ont besoin d'une subvention pour leurs factures d'eau, d'électricité ou de gaz. Les premiers touchés ont été les services financiers, les casinos, les aéroports, les compagnies pétrolières et de téléphone. Dans la capitale, l'Etat a cédé le métro à la ville pour n'avoir plus à le subventionner:

le prix du billet a aussitôt augmenté de 127%.

Pour Marina Dal Poggetto, après avoir enregistré 8% de croissance en moyenne
depuis 2003 (8,8% en 2011), l'Argentine "sait qu'elle ne pourra garder ce rythme". Cette
économiste prévoit une croissance de 3,5% en 2012, en dessous des prévisions officielles (5,1%).
Le pays sait aussi que son défaut de paiement record (76 milliards d'euros) a fait de lui de 2001 un paria des marchés internationaux, auxquels il n'a toujours pas accès.
L'Argentine est donc contrainte de faire des économies et d'avoir une balance commerciale excédentaire, afin de préserver ses réserves monétaires qui ont diminué de 4,5 mds d'euros en 2011, passant de 39,5 à 35 mds d'euros. Le gouvernement a mis en place, dès le lendemain de l'élection d'octobre, une série de contrôles draconiens sur l'achat de devises étrangères, afin de tenter de limiter la fuite de capitaux."

Alors, mes quatre chers lecteurs, c'est vrai, s'il faut en croire sarko, il n'y a rien à faire ?
Ben, à mon humble avis, l'Argentine sans l'aide des marchés s'en tire largement que la France de sarko avec l'aide des marchés.
Et, simplement pour finir, il nous a juré "qu'il" avait muselé les paradis fiscaux alors que le Luxembourg qui en est un beau fait parti du noyau dur au sin de l'Union Européenne qui milite pour la soumission totale de la Grèce.
Est-ce normal, mon capitaine ?
A bientôt.
René.

Aucun commentaire: